
^ Î N m A I A S C IE N C E D E S M É D A IL L E S I v
* S o fp h a , Mena N ix i i B d , T , • V A I L L E S . C haï-. V .
’ F Ser'la j Fluonla , f t i ’ Pr7r h ° np \ i * ater i f H | \
" donc les noms, aînfî que ceux des Ù r e f r Y ™ . i Divinités,
» les avions de la vie, défignoient les emplois6 P ü p rd Id o ien c a “ «tes
” f 0it la Deeffe Nafcw I ou Natta o l / / B “ f“ S 5 ôn inv°-
- Levana, Paventia, CornaS Eduïa ■ k 9 M | ,-/P °tlna £ in i t ia ,
A Fabulf u s Juventa, Nondina, O rb o n J J / Sta^ llnf > Eaguanus ,
- P0ur les Orphelins, ou pour confoleH T f denilere D éelTe était
» leurs enfans. Lorfqu'on jL b k le n fL tà r e ^ ^ mereS de Japertede
* Dieux Pdumnus &c PtSLnus : de peur „ X ’ ^ le.reE°mmandoit aux
« lui musît, il y avoit trois autres Dieux q u i S i M 6 DlCU Sylvain ne
» Pdumnus & Deverra. Car il eft bon de t ' i ? M S Interado,
* on frappoic à la porte avec une hache Ü f Ë& a 3 na!ffance d’un enfant,
” H T O leveftibule, & on croioit oue Un madkt> & enfuite on
« nofoic entreprendre de nuire aux enfans i f e $ I VOyanC Ces “ ois marques,
protedion de ces trois Divinités Statilinm 7 H§eou: par-la être fous la
n ,mem« enfans i Fabulinus leur apprenoftT J T P I leducation de ces
» les objets de crainte & de fraveur • N ‘ ,par er ’ Pav'enba en éloignoit
» eut donnoit; Cunina avoit foin du Lreem " X r ^ S *
» lait a leurs mères. Les Dieux w M B Ê Ê m T Rumina confervoic le
” enfanG comme leur nom le prouve. prdld°lenc a Ja eonnoilTance des
» vacion des enfans, 3 la naiflance, & à la confer-
” ,Saint , qui, dans fes livres d e îa 'c Ï Ïd & ks moi{fons-
» les noms de plufieurs Dieux au’on rh I •£ ^ ieu 5 nous 3 confervé
" compte feize qui veilloienc aux femai!^'^”herolC vainement ailleurs, en
» les bleds nouvellement femés • J W & f l j moiffons. Une Scia pour
“ Fun^na j pour les conferver d ^ l e g S
» moient ; Patelina, quand ils érn.Vn^ * Prof eriÉ & f quand ils ger-
« quand ilscommençoientà nouer S tR I ü P9“? ? SI ’ Nodofus ,
• 'k om a , Rumina & « O H B R
» Sacrifices dans les différences faifom d ÎT ' o 3 ^ °n offroit des
” pour préfiderà la mort P lu t s 7 ° n ,V01t .encore. ^nus
” g j S f e À ï & 3 B 5 S pour a v o ^ o i n r $ M i l i l
” étoient les Dieux au’on W f<,ln,d a Portes •’ &
fermant ; Laterculus & les Penates nn T ° f en GS ouvrant > °u en les
” les murailles. Les Déeffes Flore Pn “ io^ ' ^ P iter Emus pour
» Priapffv e i l l o i e n t à k c o S S i <î r 0ne & 1]“ ]Dieux Vertumne &
" co™me Deverrona, à la récolte L e D i T ' des fleurs , & des fruits,
” & des bornes. O n avoit a'ullî ,,nP u - TermePrenoic foin des champs
■ p a r l e s boeufi ; M d ion e , pl , r |c, ^ E j “ ’ f . ' " ' “ 'l«';»:,- ; B o b o n l,
• P a r f e ; OJJilag, ko]t D « de la
- & /?sJ ^ u r e s des o s. Age noria l’étîir n S 7 ^ r^mettre l«entorfes
> prefidott a la jeuneffe • 磄- < f p?ur donner du courage : Hébé
• f i l joie, E « î k i K i 1. rfiu’e ™ I
b « « * du filence. Pdlonia T - & ^
P»«r d&ouruet toutes fo t,t r rf ^ 8n" i“ « K * ! L .
lous le nom de Vuulus & la F r d Ses^On avoir divinifé la Vie
Dttu del'otdute, A " “ k On avoit un
une Deeife pour les Cloaques, CloaJZ ^ ^
;» A
D E S T Y P E S D E S M É D A I L L E S . 8,
» A la Juftice préfidoient Aftrée, Thémis & Dicé ; à la fabrique des
Monnoies de cuivre:, Æ s , ÆfcuLamis & Æres ; à toutes fortes d’efpèces,
Ju.w-Momta , ou Amplement Monsta. Ariliée & Mellonia étoient les
Dieux des mouches à miel ; Sa la c ia , la Déefle des tempêtes ; Êole le
Dieu des Vents : Vallonia &• Epunda avoient foin des chofes expofées à
l’air. -Myagrus , Muyodes & A c k o r , étoient les Dieux des mouches.
P a v o r , T im o r , P a llo r , étoient ceux que la crainte, l’effroi, & la pâleur,
qui lés accompagné-, avoient fait inventer. L ’imprudence elle-même avoit
fa Divinité tutelaire, qu’on nommoit CoaUmus. Catius rendojc fpitimel,
& Cornus le Dieu des feftins , gai & content. Enfin , il n’y avoit rien
d’effsntiel à la vie & aux plaifirs, qui n’eût une Divinité Favorable. Les
Romains en avoient deux pour l’Amour ; l’une pour les Aniburs mutuels,
l'autre pour venger les Amours méprifés : cette paffion étoit la Divinité
la plus ancienne & la plus univerfellement adorée. C e même Peuple avoir
aulli deux Temples de la Pudeur, un dédié à la pudicité des Nobles, &
l’autre a. celle du Peuple. Enfin on en voyoit par-tout d’élevç; à la P a ix ,
â la Viétoire , à la Pauvreté, à la Foi, à la Clémence, à la Piété, a k
Juftice, à la Liberté, à la Concorde, à la Fortune, à la D ifc crde, à
l’Ambition. O n appréhendoit le m a l, pn fouhaitoit le bien, on vouloït
fuivre fes penchans fans remords ; & voilà l’origine de toutes ces Divinités
naturelles & métaphoriques, dont les noms répondent aux emplois, &
qu’on regardoic comme autant de Génies répandu? dans le Monde , qùon
croyoit en régler les mouvemens, & qu’on tâcha de fe rendre favorables
par les voeux & les Sacrifices, parce qu’on les croyoit malfaifans. Le? Poètes
invoquoient Appollon, Minerve, & les Mufes ; les Orateurs , $uada &
Pitho ; les Médecins, Efcülape, Meditrina, Confus , Hygieia & T.elef-
phore ; les Valets & les Servantes, les Dieux nommés Anculi & Aticidæ y
les Bergers, le Dieu P an ; les Bouviers, 1a D éeffe Bubona ; les Cavaliers,
Caftor & Hyppona.
■» Comme chaque profeffion avoit fes Dieux , chaque aébion de la vie
avoir aufli les liens ; ainfi préfidoient aux différentes adtions, Volumnus ,
Eolupia, Libentia ■> Horfa , H o r flia , StimulaStrenua, Stata, Adeona ,
Ageronia , Agonis, Abeona, Fejforia, Eugia , Pelionia, Catius, Fidius ,
ou Sanclus - fidius-y Sancîus, ou D iu s , Murcia, Nonia ? Numerica ,
Vîcuna , Vertumnus, Vicius, Vejdtus, Vibilia. O n avoit inventé suffi
des Dieux pour chaque partie du corps ; le Soleil préfidoit au coeur,
Jupiter à la tête & au fo ie , Mars aux entrailles, Minerve aux yeux &
aux doigts , Junon aux fourcils , Pluton au dos, Vénus aux reins ,
Saturne à la rate , Mercure â la langue , Téthis aux pieds , la Lune à
leftomac, le Génie & la Pudeur au front, la Mémoire aux oreilles., la
bonne Foi a la main droite, la Miféricorde aux genoux. O n avoir, comme
nous 1 avons dit ci-devant, divinifé chaque Vertu ; la Clémence, la Concorde,
la Juftice, la Miféricorde, la Piété, la Pudeur,, la Prudence, la
SagefTe, l’H onneur, la V é r it é , la Paix, la Liberté, & plufi eurs autres.
■» O n ne s attend pas que je donne une notion plus étendue de ces D iv i nités
fubalternes ; leurs noms défignent afTez leurs .emplois, & il fuffit de
les avoir nommées, pour être au fait des Poètes .& ries Mythologues’ qui
en parlent. Je remarquerai feulement ; i°. queprefque toutes ces Divinités
etoient de l’invention des Romains , comme leurs noms le font aflëz
connorcre ; & l’on voit par-là combien ces Maîtres du Monde, qui avoient
L