
|o n die néanmoins avoir été l’Inventeur des poids, des mefures & des
Monnoies dans la Grèce. Ils croient que les lettres , dont la légende de cette
piece éft compofee, font trop arrondies pour être d’une fi haine Antiquité -
que d ailleurs cette ^legende eft gravëe de droite à gauche , contre lufage du
tem p s ; x e q u i n 'a m êm e com m en c é à être p ra tiq u é q u e lo n g tem p s après P h id o n
Cette Médaillé au refte, repréfente , d’un côté un bouclier Béotien fans
legende, & de 1 autre un vafe à deux anfes, avec une grappe de raifin
au-deflous : lalegende, Phido , eft gravée à rebours, c’eft-à-dire, de droite
a gauche, & en lettres Grecques, «m *. Cette pièce eft à la planche L. numéro
z i . L e Graveur a change la legende, en pofant les lettres de gauche à droite.
au heu de »a.*. *
Le ? è/,e.H;ardouin en a donné une autre, dans les Mémoires de Trévoux 1
au mois d A oût l y z y page 1444. On la fuppofe frappée pour Démonax le
Mantmeen, Regent du Royaume de C yrène, pendant la minorité de Battus
1Vy » “„ W du ccmPs de Cyrus, fur la fin du fécond fiècle de Rome Cette
piece eft d o r , & d'un module fort petit. Elle repréfente d’un côté un homme
debout, avec la tete ceinte d’un diadème : cette tête eft outre cela rayonnée
& porte une corne de bélier fur l’oreille, ce que le Graveur a oublié de copie/
la figure foutient fur fa main droite une petite Victoire, & tient de la cnmche
une hafte ou une pique, fi ce n’eft un feeptre oblong : elle a un mouton à
les pieds. O n lit fur le champ de la pièce aaimonaktos qui eft le nom de
Demonax au génitif Grec. Le Graveur a encore ici manqué une lettre en
rendant aamonaktoe pour ^ monaktos. A u revers il y a un char à quatre chevaux -
la figure qui eft fu r ie char paraît être une Vi&oire avec des ailes, conduifanc
les chevaux; au-deffus du char on lit kipanaiom ; ce qui fignifie que cette Médaille
fut frappée par ceux de Cyrène, en l’honneur de Démo/ax. I l n e s W
que de faveur fi elle a ete frappée de fon temps ; c’eft ce que l’on ne peut aflurer
L a piece eft au numéro 13 de la planche Ie.
Avant que 1 on eut découvert cette pièce, on n’en connoiffoitpoint de plus
ancienne que celle d Amyntas III. Ro i de Macédoine, bifayeul d’Alexandre
le Grand : ellepeut avoir ete frappée vers l’an 3 70 avant l’Ère Chrétienne
11 a encore paru depuis peu qnelqu autres Médailles Grecques dament ’
Tir 'Tm LUeS f f î r . vrales> feraient remonter l’époque de la fabrique des
Médaillés bien plus haut que celle des deux pièces de Phidon&de Démonax ’
dont on vient de parler Ces Médailles, ou plutôt, ces petits Médaillons font
au nombre de cinq du fix ; mais nous nous contenterons de parler d’un feul -
& ce que nous en dirons fuffira pour les faire connoître tous, & décider du
peu de cas que l’on doit en faire.
Sur une des faces de celui dont il s’ag it, on voit 1a tête d’un jeune homme
couronnée de diademe : lalegende eft .itippae eihp. met. p. O n rend ici lettres
pour ettres, avec les fautes ou omiffions affeûées, pour couvrir la fraude L e
type du revers femble repréfenter l’Oracle de Dodone ; c’eft une efpèce de
Chaudron renverfe, fur lequel il y a une figure de femme couverte d’une
robe qui lui defeend jufqu aux talons , avec une ceinture : elle a les bras étendus
un peu penc es vers la terre : devant elle eft une autre femme aufli debout
q u i, tenant les mains jointes en état de Suppliante , femble lui deman-
er que que grâce. La legende eft aoaone tehipot. xa. Dans l’exergue il y a
nippiAEZ- o j
Par°p T e !’° n a v° ulu «préfenter, fur cette pièce, le RoiMoloffes d’un
co te , ce Roi qui donna fon nom aux Moloflides, Peuple d’une Province qui
devim;
D E L ’A N T IQ U IT É D E S M É D A IL L E S . «J
d « « * la principale du Royaume d'Epke II régna immédiatement après
Pyrrhus, félon quelques, Auteurs , & feulement apres Helenus fucceftenr
immédiat de Pynhus , félon d’autres. O r ce Pyrrhus occupa le Trône d Epire
X T d e douze cens cinquante ans avant la naiffance de Notre Sei|neur Jefus-
h h r if t L ’Oracle qui eft repréfenté au revers de la p iece, femble etre celui de
Jupiter furnomme le Dodonéen, parce qu’il étoit particulièrement adoré de
P j n J n n p Capitale de la Moloffide, où il avoit un Temple.
C£ Sihérait don/poflible de faire remonter la fabriquedece petit Médaillon
Gfadau rèmre de Mobiles , il Ce trouverait de beaucoup antérieur à celle
des Médailles de Phidon & Démonax, quand mêméelles auraient été fabn-
auée de leur vivant ; mais malheuresement ces
^ , t forme des lettres, les abrégés ou les omiffions afteciees dans le?
! t S , m S Ê m » d . U g r . ™ d » ü les % » d = s . .0 «
° 1 c Ao J,, Fabrirareur ciue 1 on connoit d ailleurs.
^ I°frut donc revenir aux Médailles d’A rny ntas III., R ° i
trouver une -époque certaine d e la fabrique des preramies^Mcdaiüe^ Aufl le
Antiauairesles ont ils toujours placées dans leur Cabinet, a la tete de leurs
fuites4 Quand même on fuppoferoit, pour un moment, que celle de Demonax
M — M l ton 4 L . , v » 1. fi« d« B M t B j
premières. Médailles Grecques, e s P mi ancKqpes^ ^ ^'Alexandre le
jufqu au régné d , , „ „ ï e 1 avecM. P A M Barrhe-
Grand;amoinsquonneletende]u.qua^ d | g g prédéceffeursd’A -
myncâs lll- «ue Médaille q u e r
comme on n’en peur douter apres fou > nn coup fur g
Latines. , , -n • „W e n r frrvi de cuir & d’autres matiez '
O n a déjà remarqué que les ^ ° mainS * etN p ilius leUr fécond Ro i ,
res viles pour leur tenir lieu de Monnoies. N um P _ , , _ - ,
in trod u it l'uf.ge du bronxe t il fe preno« au poids , g j g g l p E U ]
chandifes, dans le temps de fon règne, & même
A Ancu,.Ma,dus, A de T a r q u i n ^ U o ^ d o ù i l L aufli'le
^ f c X S ^ e une Monnoie cou«.»«, & pt™ g g l «
commerce. T riens , en Quadmns, en
Ces nièces de bronze furent divifees en As,i„es pièces uc uuji en 1i r.i ejno u> ze on^ ces. Aa pre’s lta