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corps : les taches velues étoient bien plus grandes ; il
y en avoit fur .les jambes, les cuilfes, les bras & fur. le.
front : ces taches couvertes de beaucoup de poil,étoient.
proéminentes, c ’eft-à-dire, un peu élevées au-delfus de la
peau nue. Au relie,:cette petite fille étoit d’une figure,
très-agréable, elle avoit de fort beaux yeux, quoique
iurmontés de fourcils très-extraordinaires, car ils étoient.
mêlés de poils humains & de poil de chevreuil, la,
bouche petite, la phyfionpmie' gaie, les, cheveux bruns..
Elle n’étoit âgée que de trois âns & demi lorlque je
l ’obfèrvar au mois de Juin 17174;, •& elle avoit. deux
pieds, fept pouces de hauteur , ce qui elt la taille ordi-r
naire des filles de cet âge, feulement elle avoit le ventre-
un peu plus gros que les autres enfans, elle étoit très-:;
vive & fe portoit à merveille, mais mieux en hiver qu’en
été; car la chaleur l’incommodoit beaucoup-, parce qu’in*;
dépendamment des taches que nous venons de décrire,,
& dont le;poil lui échauffoit la peau, elle avoit encore,
l ’eftomac & le ventre couverts d’un poil clair aifez long,
d’une couleur fauve du côté droit, & un peu moins,
foncée du côté gauche; & fon dos fembloit être couvert;
d’une tunique de peau velue, qui n’étoit adhérente au.
corps que dans quelques endroits, & qui étoit formée
par un grand nombre de petites loupes ou tubercules
très7voifins les uns des autres, lefquels prenoient fous
les aiffelles & lui couvraient toute la partie du dos jufque
fur les reins. Cés efpèces de loupes ou excroiffances
d’une peau qui étoit pour ainfi dire étrangère au corps.