Les caufes qui concourerr à la plus nombreufo
production des filles, font très - difficiles à deviner.
J ’ai rapporté dans cette Table les lieux où cet effet
arrive, & je ne vois rien qui les diftinguè des autres
lieux du même pays, finon que généralement ils font
fitués plus en montagnes qu’en vallées ; & qu’en gros ,
ce font les endroits les moins riches & où le peuple
eft le plus mal à l’aife ; mais cette obforvation deman-
deroit à être fiiivie & fondée for un beaucoup plus
gand nombre que for celui de ces quarante - deux pa-
roiffes, & l’on trouverait peut - être quelque rapport
commun, for lequel on pourroit appuyer des conjectures
raifonnabies, & reconnoître quels font les inconvéniens
qui, dans de certains endroits de notre climat, déterminent
la Nature à s’écarter de la loi commune, laquelle eft
de produire plus de mâles que de femelles.
État des Naijfances, Mariages dr Morts dans le bailliage
de Saulieu en Bourgogne, contenant quarante, tant villes
que bourgs & villages, pour les années depuis 1770
jufques dr compris 1772.
ANNÉE S.
B A P T
G a r ç o n s .
Ê M E S.
- F i l l e s . ;
M A R IAG E S .
M O R T U
H o m m e s .
A I R E S .
F e m m e s .
177 O. 559- 485., 181. 262. 2 7S- .
1771. 532- 499.- . 117. 337- 308.
1772. 484.. 484. 190. 489. 54-7 -
*575- - I4.68. 488. 1088. 1130.
T o t a l 3043. 2 218.
On voit par cette Table, i.° que le nombre des
naiffances des garçons excède celui des naiffances des
filles d’environ un quart, quoique dans les trente-neuf
paroiffes qui compofont ce Bailliage (a), il y en ait dix-
huit où il naît plus de filles que de garçons, & dont
voici la lifte.
G a r ç o n s . F i l l e s .
Saint-Léger-de-Foucheret, pour trois ans.. . . . 66. 76.
Saint-Léger-de-Fourche, pour trois ans............. 52- 55-
45- 5 *•
Rouvray , pour trois ans......................................... 38. 44.
37- 40.
238. 2 66.
(a) C e bailliage de Saulieu eft I les regiftres de celle de Savilly,
réellement compofé de quarante I qui n e ft , par conléquent, pas
paroiffes , mais l’on n’a pu avoir [ comprife dans 1 état ci-deffus.
P p ÿ