au double du terme ordinaire, & je puis citer l’exemple
d’un cheval qui a vécu plus de cinquante ans ; la note
tueufe, & a confervé I’ufage de
Fes fens jufqu’au dernier terme
de fa vie. Journal Hißorique àf
Politique, 30 décembre 1 7 73 ,
page 4 7 -
Les deux vieillards cités dans
les Tranfaétions Philofophiques,
âgés , l ’un de cent quarante-quatre
ans, & l’autre de cent foixante-
cinq ans. Hiß. Natur, tome 1 1,
in -4 .’ page 371.
Hanovius, profeflêur de Dant-
z ick, fait mention dans fa Nomenclature,
d’un vieillard mort à i’âge
de cent quatre-vingt-quatre ans.
Et encore d’un vieillard trouvé
en Valachie, qui, felon lui, étoit
âgé de cent quatre-vingt-dix ans.
Journal de Politique & de Littérature
, 13 février 1773, page
*9 7 -
D ’après des regiftres où l’on
infcrivoit la liai ifuice & la mort
de tous les citoyens, du temps des
Romains, il paroît que l’on trouva
dans la moitié feulement du pays
compris entre les Apennins & le
P ô , plufieurs vieillards d’un âge
fort avancé ; fa voir, à Parme,
trois vieillards de cent vingt ans &
deux de cent trente ; à Brixillum,
un de cent vingt-cinq ; à Plaifance,
un de cent trente-un ; à Faventin,
une femme de cent trente-deux ;
à Bologne, un homme de cent
chiquante ; à Rimini, un homme
&'une femme de cent trente-fept;
dans les collines autour de Plaifance,
fix perfonnes de cent dix
ans ; quatre de cent vingt, & une
de' cent cinquanteenfin dans la
huitième partie de l ’Italie feulement,
d’après un dénombrement
authentique, fait par les Cenfeurs,
on trouva cinquante - quatre
hommes âgés de cent ans ; vingt-
fept âgés de cent dix ans ; deux
de cént vingt-cinq; quatre de
cent trente ; ‘autant de cent
trente-cinq ou cent trente-fept,
& trois de cent quarante, fans
compter celui de Bologne, âgé
d’un fiècle & demi. Pline obferve
que l’empereur Claude , alors
régnant, fut curieux de conftater
ce dernier fait : çn le vérifia avec
le plus grand foin, & après la plus
fcrupuleulê recherche, qn trouva
qu’il étoit exaét. Journal de Politique
& de Littérature, 13 février
1 7 7 9 > Paê e 19 7 ‘ .
À l’H istoire Na tur e l l e . 4 .0 9
m’en a été donnée par M. le duc de la Rochefoucault,
qui non-feulement s’intéreffe au progrès des Sciences,
mais les cultive avec grand fuecès.
En 1734» E: duc de Saint-Simon étant à Erefcati en
Lorraine, vendit à fon- coufin, évêque de Met-i , un cheval;
Normand qu’il réformoit de fon attelage, comme étant plus vieux
que les autres’ : ce cheval ne marquant plus à la dent: M. de Saint-
Simon aflùra fon coufin qu’il n’avoit que dix- ans, & c ’eft de cetté
affurance dont on part pour fixer Ia: naiffance du cheval à l ’année
172 4 .
Cet animal étoit bien proportionné & de belle taille, fi ce n’eft
l’encolure qu’il avoit Unpeu trop épaifle.
M. 1eveque de,Metz ( Saint-Simon ) employa ce cheval jufqu’en
1760 à traîner une voiture dont fon Maître-d’hôtel fe fervoit pour
aller à Metz chercher les provifions de la table ; il faifoit tous les
jours, au moins deux fois & quelquefois quatre, le chemin de
Frefcati à M etz , qui ell de 3 600 toifes.
M . 1 eveque de Metz étant mort en 1 7 6 0 , ce cheval fut employé
jufqu a 1 arrivée de M. l ’É vêque aéluel, en 1 7 6 2 , & fans aucun
ménagement, à tous les travaux du jardin, & à conduire fouvent
un cabriolet du Concierge.
M . l ’Evêque aéluel, à fon arrivée à Frefcati, employa ce cheval
au meme ufage que fon prédéceffeur ; & comme on le faifoit fort
fouyent courir, on s’aperçut en 1 7 6 6 , que fon flanc commençoit
3 s altérer; & des- lors M/ l ’Évêque cefla de l ’employer à conduire
la voiture de fon Maitre-d^hôt-él, & ne le fit plus fervir qu’à traîner
une ratifloire dans les allées du jardin. Il continua ce travail jufqu’en
I 77s > depuis la pointe du jour jufqu a l ’entrée de la nuit, excepté
le temps des repas des ouvriers. O n s’aperçut alors que ce travail
lui devenoit trop pénible, & on lui fit faire,un petit tombereau,
de moitié moins grand que les tombereaux ordinaires, dans lequel
il trainoit tous Iei jours du fab le ,'de la terre, du fumier; &c.
Supplément. Tome IV. F f f