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vidimus, al que adeo neque ex viri initu tum ptimhm ex euarl,
neqae ad maturitatem perduci, fed iifidem conclufum ovuliim
fiolummodo fecundari dicendum efi.
.......Levia virgmum avaria quibus etiam matumm corpus
inerat, nullo pertufia ofeulo alba valida circumfiepta membrana
vidimus. Vidimus aliquando èx nofiris copiant fecimus in
maturâ intemeratâque modici habitûs virgine , dirifiimi ventris
cruciatû brevi peremptâ , non fie fie alterum ex ovariis habere ;
quod quant molle ac totum ferè fiucculentum , in altero tamen
extremo luteum corpus, minoris cerafi fere magnitudine,
paululum prominens exhibe bat, quod non mole dumtaxat, fed
èx habitu èx colore fie confipiciendum dabat.
II eft donc démontré, non-fèulement par mes propres
obfèrvations, mais encore par celles des meilleurs Ana-
tomiftes qui ont travaillé fur ce fujet, qu’il croît fur les
ovaires, ou pour mieux dire fur les tefticules de toutes les
femelles des corps glanduleux dans l’âge de leur puberté,
& peu de temps avant qu’elles n’entrent en chaleur; que
dans la femme, où toutes les fàifons font à peu - près
égales à cet égard, ces corps glanduleux commencent
à paroître lorlque le fein commence à s’élever, & que
ces corps glanduleux, dont on peut comparer l ’accroif
fement à celui des fruits par la végétation., augmentent
en effet en grofleur & en couleur jufqu’à leur parfaite
maturité ; chaque corps glanduleux eft ordinairement ifblé,
il fe préfente d’abord comme un petit tubercule formant
une légère protubérance fous la peau lifle & unie du
tefticule, peu-à-peu il foulève cette peau line, & enfin
a l’H istoire N aturel le. 327
il la perce iorfqu’il parvient à fa maturité ; il eff d’abord
d’un blanc jaunâtre, qui bientôt fe change en jaune foncé,
enfuite en rouge-rofe , & enfin en rouge couleur de fâng;
ce corps glanduleux contient, comme les fruits, fà
femence au-dedans, mais au lieu d’une graine folide,
ce n’eft qu’une liqueur qui eft la vraie femence de la
femelle. Dès que le corps glanduleux eft mûr, il s’en-
tr’ouvre parfon extrémité fupérieure, & la liqueur féminale
contenue dans là cavité intérieure s’écoule par cette
ouverture, tombe goutte à goutte dans les cornes de la
matrice fè répand dans toute la capacité de ce vifeère,
où elle doit rencontrer la liqueur du mâle, & former
l ’embryon par leur mélange intime ou plutôt par leur
pénétration. *
La mécanique par laquelle fe filtre la liqueur féminale
du mâle dans les tçfticules, pour arriver & fe conferver
enfuite dans les véficules feminales, a été fi bien fai fie
& décrite dans un fi grand détail par les Anatomiftes ,
que je ne dois pas m’en occuper ici; mais ces corps
glanduleux, ces efpèces de fruits que porte la femelle, &
auxquels nous devons en partie notre propre génération,
n’avoient été que très-légèrement obfèrvés, & perfbnne
avant moi n’en avoit foupçonné l’u fàge, ni connu les
véritables fonctions, qui font, de filtrer la liqueur féminale
& de la contenir dans leur cavité intérieure, comme les
véficules feminales contiennent celle du mâle.
Les ovaires ou tefticules des femelles font donc dans
un travail continuel depuis la puberté jufqu’à l’âge de