E t a t des Baptêmes, Mariages i f Sépultures dans la
ville de Alontbard en Bourgogne, depuis 1765
inclufivement, jufques i f compris Vannée 1774..
BAPTEMES. MORTUAIRES.
A n n é e s . M A R IA G E S .
G a r ç o n s . F i l l e s . FI O M M E S. | F e m m e s .
1 4 . 2 9 . If 1767. 4 5 . 4 6 . > 3 - 3 4 - 3 3 -
1 7 6 8 . 3 7 - 4 2 . 1 2 . 3 8 . 3 9 -
1 7 6 5 1 .
1 7 6 5 . 4 5 . 4 9- 1 4 . 3 * • 3 2 -
1 y 66. 3 8 . Î 3 >
Î 7 - , 3 5 - 1 4 . 2 7 . 2 4 .
1 7 7 0 . 3 3 - 4 0 . > 3 - 3 3 - 3 6 . !pf 3 8 . 3 4 . 4 . 2 2 . 3 3 -
1 7 7 2 - 3 3 4 . 1 3 - 5 1 - 5 0 .
>7 7 3 - 4 4 . 4 4 . 2 0 . 3 9 - 3 0 .
* 7 7 4 . 4 0 . 3 6 . 2 0 .
>7 - 2 2 .
4 * 3 - 4 1 3 . 1 3 7 - n n 3 3 ° . f T o t a l . 8 2 6 . I .
D e cette Table, on peut conclure, 1.° que les mariages
font plus prolifiques en province qu’à Paris, trois mariages
donnant ici plus de dix-huit enfans, au lieu qu’à Paris
trois mariages n’en donnent que douze.
2.0 On voit auffi qu’il naît précifément autant de
filles que de garçons dans cette petite ville.
3.0 Qu ’il naît dans ce même lieu près d’un quart de
plus d’enfaris qu’il ne meurt de perfonnes.
4-° Q u ’il meurt un peu plus de femmes que d’hommes,
au lieu qu’à Paris il en meurt beaucoup moins que
d’hommes, ce qui vient de ce qu’à la campagne elles
travaillent tout autant que les hommes, & fouvent plus
à proportion de leurs forces ; & que d’ailleurs produifant
beaucoup plus d’enfans, elles font plus épuifées & courent
plus fouvent les rifques des couches.
$.° L ’on peut remarquer dans cette Table, qu’il n’y
a eu que quatre mariages en l’année 1771 , tandis que
dans toutes les autres années il y en a eu douze, treize,
quatorze & même vingt; cette grande différence provient
de la misère du peuple dans cette année 1771 ; le grain
étoit au double & demi de fa valeur, & les pauvres au
lieu de penfer à fe marier, ne fongeoient qu’aux moyens
de leur propre fubfiftance; ce feul petit exemple foffit
pour démontrer combien la cherté du grain nuit à la
population; auffi l’année fuivante 1 7 7 2 , eft-eüe la plus
foible de toutes pour la production , n’étant né que
foixante-dix enfans, tandis que dans les neuf autres années
le nombre moyen des naiffances efl de quatre-vingt-
quatre.
6.° On voit que le nombre des morts a été beaucoup
plus grand en 1772 que dans toutes les autres années;
il y a eu cent un morts , tandis qu’année commune
la mortalité pendant les neuf autres années n’a été que
d’environ foixante-une perfonnes ; la çaufe de cette plus
grande mortalité doit être attribuée aux maladies qui
fuivirent la misère, & à la petite vérole qui fe déclara dès
le commencement de l’année 1 7 7 2 , & enleva un alfez
grand nombre d’enfans.
7 .0 On voit par cette petite Table qui a été faite