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pieds, pouces, lignes»
A dix-fept ans deux jours, c’eft - à - dire, le 13 avril
17 7 6 , il avoit.. . . . . . • ...................... 5- 8-
Il n’avoit donc grandi dans ces fix mois deux jours
que de cinq lignes. ,
A dix-fept ans un mois neuf jours, c’eft-à-dire, le 20
mai 1 7 7 6 , il avoit................................... 5- 8. 5
II avoit donc grandi dans un mois fept jours de trois
lignes trois quarts.
A dix-lept ans cinq mois cinq jours , c ’elt- à - dire , le
1 6 feptembre 17 7 6 , il avoit........................................ ’>• 8. i o ; .
Il avoit donc grandi dans ces trois mois vingt-fix jours
de quatre lignes un quart. .
A dix-fept ans fept mois,& quatre jours, c’elt-a-dire,
le 1 1 novembre 1 7 7 6 , il a vo it,................ 5. p. 11
Toujours mefure pieds nus & de la même manière , &
il n’a par conféquent grandi dans ces deux derniers
mois que d’une ligne & demie.
Depuis ce temps, c ’eft-à-dire, depuis quatre mois &
demi, la taille de ce grand jeune homme eft, pour ainfi
dire, ftationnajfe, & M. fon père a remarqué que pour peu
qu’il ait voyagé, couru , danfé la veille du jour où l’on
prend fa mefure, il eft au-deiïous des neuf pouces le
lendemain matin ; cette mefure le prend toujours avec la
même toife, la même équerre & par la même perfonne.
L e 30 janvier dernier, âpres avoir paffé toute la nuit au
bal, il avoit perdu dix-huit bonnes lignes ; il n’avoit dans
ce moment que cinq pieds fept pouces fix lignes foibles;
diminution bien confidérable que néanmoins vingt-quatre
heures de repos ont rétablie.
Il paraît, en comparant i’accroiffement pendant les
femeftres d’été à celui des femeftres d’hiver, que jufqu’à
l ’âge de cinq ans, la fomme moyenne de l’accroiffement
pendant 1 hiver eft égale à la fomme de l’accroilîement
pendant l’été.
Mais en comparant l’accroilfement pendant les femeftres
d’été à l ’accroiffement des femeftres d’hiver,
depuis l’âge de cinq ans jufqu’à dix, on trouve une
très-grande différence, car la fomme moyenne des
accroiffemens pendant l’été eft de fept pouces une ligne ,
tandis que la fomme des accroiffemens pendant l’hiver
n’eft que de quatre pouces une ligne & demie.
Et lorfque l ’on compare, dans les années fuivantes,
l ’accroiffement pendant l’hiver à celui de l’été., la différence
devient moins grande ; mais il me femble néanmoins
qu’on peut conclure de cette obfervation, que l ’accroiff
fernent du corps eft bien plus prompt en été qu’en hiver,
& que la chaleur qui agit généralement fur le développement
de tous les êtres organifés, influe confidérablement
fur l ’accroiffement du corps humain. Il feroit à defirer
que plufieurs perfonnes priffent la peine de faire une
Table pareille à celle-ci fur l’accroiffement de quelques-
uns de leurs enfans. On en pourrait déduire des confé-
quences, que je ne crois pas devoir hafarder d’après ce
feul exemple; il m’a été fourni par M. Gueneau de
Montbeillard, qui s’eft donné le plaifir de prendre
toutes ces mefitres fur fon fils.
On a vu des exemples d’un accroiffement très-
' prompt dans quelques individus ; l’Hiftoire de l’Académie
fait mention d’un enfant des enyirons de Falaifè en