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1 ______“ t & le nombre des cas où l’on fe fervira du
a — c
bon oeil fera a — b, & le nombre des cas où l ’on fè
fervira des deux yeux fera b — c ; égalant ces deux
quantités , on aura a — b — h — c ou b = ~~~ •
Subftituant cette valeur de b dans l ’exprcflion de fine-
T T ---------------------P C
~ Cl - 4- C rr~ — Cl —!— C • —
galité-, on aura 1 — ------------ --------- ou — ~ f . pour la
ci -■— c 2 a *
mefure de l’inégalité, lorfqu’il y a autant d’avantage à fe
fërvir des deux yeux qu’à ne W fervir que du bon oeil
tout feul. Si l’inégalité eft plus grande que —— —, on
doit contracter l’habitude de ne fe fervir que d’un oeil ;
& fl cette inégalité eft plus petite, on fe fervira des
deux yeux. Dans l ’exemple précédent, a — 20, c — 8;
ainfi l’inégalité des yeux doit être =24ï au plus, pour
qu’on puiffe fe fervir ordinairement des deux yeux ; fi cette
inégalité étoit plus grande, on feroit obligé de tourner
l’oeil foiblepour ne fè fervir que du bon oeil feul.
On peut obferver que dans toutes les vues dont les
intervalles, font proportionnels à ceux de cet exemple,
le degré d’inégalité fera toujours ~ . Par exemple, fr
au lieu d’avoir un intervalle de vue diflinéte du bon oeil
depuis huit pouces jufqu’à vingt pouces, cet intervalle
n’étoit que depuis fix pouces à quinze pouces, ou
depuis quatre pouces à dix , ou &c. ou bien encore fi cet
intervalle étoit depuis dix pouces à vingt-cinq, ou depuis
douze pouces à trente, ou &c. le degré d’inégalité
qui fera tourner l’oeil faible, fera toujours Mais
fi l’intervalle abfolu de la vue diflinéte du bon oe il,
augmente des deux côtés, en forte qu’au lieu de voir
depuis fix pouces jufqu’à quinze, ou depuis huit jufqu’à
vingt, ou depuis dix jufqu’à vingt-cinq, ou &c. on
voie diftinétement depuis quatre pouces & demi jufqu’à
dix-huit, ou depuis fix pouces jufqu’à vingt-quatre, ou
depuis.fept pouces & demi jufqu’à trente,, ou &c. alors
il faudra un plus grand degré d’inégalité pour faire tourner
l ’oeil; on trouve par la formule, que cette inégalité doit
être pour tous ces cas =
Il fuit de ce que nous venons de dire , qu’il y a des
cas où un homme peut avoir la vue beaucoup plus courte
qu’un autre, & cependant être moins fujet à avoir les
yeux louches, parce qu’il faudra une plus grande inégalité
de force dans fes yeux que dans ceux d’une perfbnne
qui auroit la vue plus longue; cela paroît -aflfez paradoxe,
cependant cela doit être: par exemple à un homme qui
ne voit diftinétement du bon oeil que depuis un pouce
& demi jufqu’à fix pouces, il faut f d’inégalité pour qu’il
foit forcé de tourner le mauvais oeil, tandis qu’il ne faut
que p ! d’inégalité pour mettre dans ce cas un homme
qui voit diftinétement depuis huit pouces jufqu’à vingt
pouces. On en verra aifément la raifon fi l’on fait attention
que dans toutes les vues j foit courtes, foit longues, dont
les intervalles font proportionnels à l’intervalle de huit