fermé & couvert, continuoit de balancer comme celui
qui’ étoit découvert. Elle a les dents bien rangées & du
plus bel émail, : l ’haleine pure, point de mauvaife odeur
de tranfpiràtion ni d’huileux for la peau comme les
négreffés-noires ; • fa peau eft au contraire trop sèche,
épaiffe &, dure. Les mains ne font pas mal conformées ,
& feulement un peu groffes ; mais elles font couvertes,
ainfi que le poignet & une partie du bras , d’un fi grand
nombre de rides, qu’en ne voyant que fes : mains on
les auroit jugées appartenir à une vieille décrépite de
plus de quatre-vingts ans ; les doigts font gros:.: & affez
longs, les ongles quoiqu’un peu grands ne font pas
difformes. Les pieds & la partie baffe des jambes font
aufli couverts de rides, tandis que les cuiffes & les
-feffes préfèntent une peau ferme & affez bien tendue.
La taille eft même ronde & bien prife, & fi l ’on en
peut juger par l’habitude entière du corps, ' cette fille
eft très-en état de produire. L ’écoulement périodique
n’a paru qu’à feize ans, tandis que dans les négreffes
noires, c’eft ordinairement à_ neuf, dix & onze ans. On
affine qu’avec un nègre noir elle produiroit un nègre pie,
tel que celui dont nous donnerons bientôt la defcription;
mais on prétend en même temps qu’avec un nègre blanc
qui lui reffembleroit elle ne produiroit rien , parce, qu’en
général Jes mâles nègres blancs ne font pas prolifiques.
Au refte, les perfonnes auxquelles cette négreffe
blanche appartient, m’ont afturé que prefque tous les
nègres mâles & femelles qu’on a tirés de la côte d’Or