Genay, de 599 perfonnes, celle de Marigny-Ie-Cahouet,
de 671 perfonnes, & celle de Toutry, de 390 perfonnes;
ce qui fait en totalité 2661 perfonnes. Et comme
le nombre moyen det morts, pendant ces cinq années,
eft de 75 y , & qu’en multipliant ce nombre par 35 j-,
on retrouve ce même nombre 2661 ; il eft certain qu’il
ne meurt dans ces bourgs & villages qu’une perfonne
for trente-cinq au plus.
E t a t des Naijfances, Mariages dr Morts dans le bailliage
entier de Semur en Aux ois , contenant quatre-vingt - dix-
- neuf, tant villes que bourgs, èv villages, pour les années
On voit par cette Table, 1.° qu’en général le nombre
des naiffances des garçons excède celui des filles.de
plus d’un dixième., ce qui eft bien confidérable, &
d’autant plus fingulier, •que dans les quatre-vingt-dix-»
neuf paroiffes contenues dans ce Bailliage,. il y en a
quarante-deux dans lefquelles il naît plus de filles que.
de garçons, ou tout au moins un nombre égal des deux
fexes; & dans ces quarante - deux lieux font compriies
les villes de Montbard, -Vitteaux , & nombre de gros
villages, tels que Braux , Millçry, Savoify, Thorrey,
Touillou, Villaine-lès - Prévôtés, Villeberny, Grignon,
Etivey, &c. En prenant la fomme des garçons & des
filles nés dans ces quarante - deux paroiffes pendant les
dix années pour Montbard, & les cinq années pour les
autres lieux depuis 1770 à 17 7 4 , on a 1840 filles &
1690 garçons, c ’eft-à-dire, un dixième à très-peu-près
de filles-plus que de garçons. D ’où il réfulte que dans
les cinquante-fept autres paroiffes où fe trouvent les villes
de Semur & de Flavigny, & les bourgs d’Époiffes,
Moutier-Saint-Jean, &c. il eft né 2695 garçons &
2040 filles, c ’eft-à-dire à très-peu-près un quart de
garçons plus que de filles; en forte qu’il paraît que
dans les lieux où toutes les circonftances s’accordent
pour la plus nombreufe production des filles, la Nature
agit bien plus foibiement que dans ceux où les circonftances
s’accordent pour la production des garçons, &
c ’eft ce qui fait qu’en général le nombre des garçons,
dans notre climat, eft plus grand que celui des filles;
mais il ne ferait guère poffible de déterminer ce rapport
au jufte, à moins d’avoir le relevé de tous les regiftres
du royaume. Si l ’on s’en rapporte for cela au travail
de M. 1 abbe d Expilly, il fè trouve un treizième plus
de garçons que de filles, & j.e ne forais pas éloigné
de croire que ce réfultat eft affez jufte.