la dernière période 2384^ morts fur 14797 naiflances,
ee qui fait plus d’une moitié en fis dont elle eft obligée
de f i fippiéer par les ficours du dehors.
Dans ce même Ouvrage (d), l ’Auteur donne d’après
les obfirvations de Graunt le réfiltat d’une Table des
naiffances , des morts & des mariages, d’un certain
nombre de paroiffes dans la province de Hamshire en
Angleterre, pendant quatre-vingt-dix ans; & par cette
Table il paroît que chaque mariage a produit quatre
enfans, ce qui eft très-différent du produit de chaque
mariage en France à la campagne, qui eft de cinq enfans
au moins, & fouvent de fix comme on l’a vu par les
Tables des bailliages de Semur & de Saulieu, que nous
avons données ci-devant.
Une fécondé obfirvadon tirée de cette Table de
mortalité à la campagne en Angleterre, c ’eft qu’il naît
feize mâles pour quinze femelles, tandis qu’à Londres
il ne naît que quatorze mâles fur treize femelles ; & dans
nos campagnes il naît en Bourgogne un fixjème environ
de garçons plus que de filles, comme on l’a vu par les
Tables du bailliage de Semur & de Saulieu; mais auffi
il ne naît à Paris que vingt-fipt garçons pour vingt-fix
filles, tandis qu’à Londres il en naît quatorze pour treize.
On voit encore par cette même Table pour quatre-
vingt-dix ans, que le nombre moyen des naiffances, eft
au nombre moyen des morts, comme 5 font à 4 , &
(d) Collection o f the yearly Bills ° f mortality. London, 17 / p.
que
que cette différence entre le nombre des naiffances &
des morts à Londres & à la campagne, vient principalement
des fippiémens que cette province fournit à
Londres pour fa population. En France, dans les deux
Bailliages que nous avons cités, la perte eft encore plus
grande, car elle eft entre un tiers & un quart, c ’eft-
à-dire, qu’il naît entre un tiers & un quart plus de
monde dans ces diftriéls qu’il n’en meurt; ce qui fimble
prouver que les François, du moins ceux de ce canton,
font moins fédentaires que les provinciaux d’Angleterre.
L ’auteur obfirve encore que, fiiyant cette Table,
les années où il naît le plus de monde font celles où il
en périt le moins, & l ’on peut être affuré de cette vérité
,en France, comme en Angleterre, car dans l’année 1770
qu’il eft . né plus d’enfans que dans les quatre années
fiivantes, il eft auffi mort moins de inonde, tant dans
le bailliage de. Semur que dans celui de Saulieu.
Dans un appendix, l’Auteur ajoute, que par plufieurs
autres obfirvations faites dans les provinces du ffid de
l’Angleterre, il s’eft toujours trouvé que chaque mariage
produifoit quatre enfans ; que non-feulement cette proportion
eft jufte pour l’Angleterre ,. niais même pour
Amfterdam , où il a pris les informations néceffaires pour
s’en affurer.
On trouve enfiite une Table recueillie par Graunt,
des naiffances, mariages & morts dans la ville de Paris
pendant les années 16 70 , 1671 & 16 72 ; & voici
l’extrait de cette Table.
Supplément. Tome IV. S f