ftcrilité. Dans les efpèces où la femelle n’entre en chaleur
qu’une feule fois par an, il ne croît ordinairement qu’un
ou deux corps glanduleux fur chaque tefticule, & quelquefois
fur un feul, ils fe trouvent en pleine maturité
dans le temps de la chaleur dont ils paroiffent être la
caufè oçcafionnelie, c ’eft auffi pendant ce temps qu’ils
laiffent échapper la liqueur contenue dans leur cavité,
& dès que ce réfervoir eft épuifé, & ;que le tefticule ne
lui fournit plus de liqueur, la chaleur ceffe & la femelle
ne fe foueie plus de recevoir le mâle; les corps glanduleux
qui ont lait alors .toutes leurs fondions commencent
à fe flétrir, ils s’aftaiflèfit, fe defsèchent peu-à-peu, &
finjfient par s’oblitérer en ne laiflant qu’une petite cicatrice
fur la peau du tefticule. L ’année fuivante, avant le
temps de la chaleur, on voit germer de nouveaux corps
glanduleux fur les tefticuies, mais jamais dans le même
endroit où létoient les précédons; ainft les tefticuies de
ces femelles qui n’entrent.en chaleur qu’une-fois par an,,
n’ont de travail que pendant deux ou trois, mois | - au
lieu que ceux de la femme qui peut concevoir en toute
faifbn, & dont la chaleur, fans être bien marquée, ne
laiffe pas d’être durable & même continuelle, font auffi
dans un travail continuel, les corps glanduleux y germent
en tout temps, il y en a toujours quelques-uns d’entièrement
mûrs , d’autres approchant de la maturité , &
d’autres en plus grand nombre qui font oblitérés, & qui
ne laiffent que leur cicatrice à la furface du tefticule.
On yo.it, par 1 obfèrvation de M. Ambroife Bertrandi,-
ci tée
citée ci-deflùs, que quand ces corps glanduleux prennent
une végétation trop forte, ils caufent dans toutes les parties
fèxuelles une ardeur fi violente, qu’on l’a appelée fureur
utérine ; fi quelque chofe peut la calmer, c ’eft l ’évacuation
de la furabondance de cette liqueur féminale filtrée
en trop grande quantité par ces corps, glanduleux trop
puiflans ; la continence produit dans ce cas les plus
funeftes effets; car fi cette évacuation n’eft pas favorifée
par l’ufàge du mâle, & par la conception qui doit en
réfulter, tout le fÿftème fexuel tombe en irritation &
arrive à un tel érétifme que quelquefois la mort s’enfuit
& fouvent la démence.
C ’eft à ce travail continuel des tefticuies de la femme,
travail caufè par la germination & l’oblitération prefque
continuelle de ces corps glanduleux, qu’on doit attribuer
la caufè d’un grand nombre des maladies du fèxe. Les
obfèrvations recueillies par les Médecins - anatomiftes ,
fous le nom de maladies des ovaires, font peut-être en
plus grand nombre que celles des maladies de toute
autre partie du corps , St cela ne doit pas nous fùrprendre,
puifque l’on fait que ces parties ont de plus que les
autres, & indépendamment de leur nutrition, un travail
particulier prefque continuel, qui ne peut s’opérer qu’à
leurs dépens, leur faire des bleflùres & finir par les charger
de cicatrices^
Les véficules qui compofent prefque toute la fubftance
des tefticuies des femelles, & qu’on croyoit jufqu’à nos
jours être les oeufs des vivipares, ne font rien autre chofe
Supplément. Tome IV. T t