Il en meurt depuis yo ans jufqu’à 60 ans.
A Paris....................... 1062. | A la Campagne........... 88J.
II en meurt depuis 60 ans jufqu’à 70 ans,
A Paris...................... 1 2 7 1 . | A la Campagne........... 72 7 .
II en meurt depuis 70 ans jufqu’à 80 ans,
A Paris...................... 1 108. | A la Campagne........... 602.
II en meurt depuis 80 ans jufqu’à 90 ans,
A Paris........................ 3 6 1 . | A ia Campagne.. . . . . 159.
II en meurt depuis 90 ans jufqu’à 100 ans & au-deffus,
A Paris............................. 59. j A la Campagne............. 16
En comparant la mortalité de Paris avec celle de la
campagne aux environs de cette ville, à dix & vingt
lieues, on voit donc que fur un même nombre de
13189 perfonnes, il en meurt dans les deux premières
années de la vie 5738 à la campagne, tandis qu’il n’en
meurt à Paris que 4131- Cette différence vient principalement
de ce qu’on eft dans l ’ufàge à Paris, d’envoyer
les enfans en nourrice à la campagne ; en forte qu’il
doit néceffairement y mourir beaucoup plus d’enfans
qu’à Paris. Par exemple, fi l ’on fait une fomme des
Ç738 enfans morts à la campagne, & des 4131 morts
à Paris, on aura 9869, dont la moitié 4933 eft proportionnelle
au nombre des enfanfe qui foroient morts
à Paris s’ils y euflent été nourris. En ôtant donc 413 1
de 493y, le nombre 804 qui refte, repréfonte celui des
enfans qu’on a envoyé nourrir à la campagne; d’où l ’on
peut
peut conclure que de tous les enfans qui naiflent à Paris,
il y en a plus d'un fixième que l’on nourrit à la campagne.
Mais ces enfans dès qu’ils ont atteint l’âge de deux
ans, & même auparavant, font ramenés à Paris, pour
la plus grande partie, & rendus à leurs parens; c ’eft par
cette raifon que fur ce nombre 13189, il paraît qu’il
meurt plus d’enfans à Paris , depuis deux jufqu’à cinq
ans, qu’il n’en meurt à la campagne ; ce qui eft tout le
contraire de ce qui arrive dans les deux premières années.
Il en eft de même de la troifième divifion des âges,
c ’eft-à-dire, de cinq à dix ans; il meurt plus d’enfans
de cet âge à Paris qu’à la campagne,
Mais depuis l’âge de dix ans jufqu’à quarante, on
trouve conftamment qu’il meurt moins de perfonnes à
Paris qu’à la campagne, malgré le grand nombre de
jeunes gens qui arrivent dans cette grande ville de tous
côtés; ce qui fombleroit prouver qu’il fort autant de
natifs de Paris qu’il en vient du dehors. II paroît auffi
qu’on pourrait prouver ce fait par la Table précédente,
qui contient les extraits de baptêmes, comparés avec les
extraits mortuaires, dont la différence prife fur cinquante-
huit années confëcutives n’eft pas fort confidérable, le
total des naiftances à Paris., étant pendant ces cinquante-
huit années, de 1 million 7 4 mille 367; & le total des
morts, 1 million 87 mille 995, ce qui ne fait que
13628, fur 1 million 87 mille 9.9 y , ou une foixante-
quinzième- partie de plus environ ; en forte que tout
compenfë, il fort de Paris à peu-près autant de monde
Supplément. Tome IV _ Q q