t ' í :
s+ V O Y A G E S
.70J. fines, pour en arrêter k cours.
Mai. Nous y trouvâmes tout à aufli bon
marche qu'à Nksm. J'aurois bien
voulu aller jufqu'à la ville, quiefl:
à 180. -werfies de Cafan, mais jene
pus parce que notre barque avan-
Goit toujours. J'appris cependant,
qu'elle etoit grande & ceinted'une
muraille de bois ; qu'elle avoit huit
cglifes de pierre, trois ou quatre
monafteres & plus de 10. mille mai-
Ibns, toutes habitées par des Ruffiens,
les Tartare! it tenant dans les
villages. Nous fûmes près de deux
heures à regagner notre barque à
force de rames , & ce ne fut pas
même fans danger, la riviere tournant
avec violence en de certains
endroits, & étant fort profonde,
ce qui donne une ii grande agitation
aux vogues, qu'unepetite barque
a de la peine à y fubfifter.
Nous trouvâmes encore plufieurs
Illes remplies d'arbres fort agréables
à la vue , aufli bien que les
montagnes qu'on voit au travers de
ces arbres. Trente werfles au delà
de cette ville, nous trouvâmes le
village de J/ew^îc/aiSi: plufieurs autres,
habitez par des Rußens, &
peu après le bourg deiViiw DeiiitzkeSalo,
d'une grande étendue, fort
ferré, aiant plufieurs églifes &• un
grand clocher. Pendant la nuit
nous rencontrâmes une barque à
rame remphe de Ruß ens, qui demandèrent
d'où nous venions, oii
nous allions & quelle étoit notre
barque ? Nous repondîmes que nous
étions à fa Majefté Czarienne, &
que nous leur confeillions de ne
point approcher de nous de crainte
de s'en repentir ; les prenant
pour des voleurs. Le douzùme
au matin , nous vîmes des
montagnes à droite & à gauche,
dont les unes étoient couvertes de
fapins,chofe que nous n'avions pas
vue jufques là. La riviere n'avoir
pas un •merfie de large en cet endroit,
où elle étoit cependant trèsprofonde.
Elle avoit été fi haute
cette année, qu'elle avoit inondé
toutes les terres dont on a parlé,
de maniere, qu'il y avoitmêmedes
rivieres qu'on ne pouvoir diftinguer.
Les RnJJJens, qui fc
ignorans en ces Ibrtes de ch
purent nous en apprendre 1;
iV je ne piis m'en mformer ;
:e que notre barque ne
pas. Sur les 9. lieures nous
mes au village de Siéra Ba
i^erftes en deçà do Samara
gens y allèrent à la provifio:
iviere y ètoit plus
•îmes une Me ir
[iondée,& à gauche u
tagne ronde, prefqut
mmée Sarid Kitrgi
is nous dirent que
ui d'un R o i , ou d^
•tane, nom
it monté le /<
Rois Tartan
de toute la Rnjjit
étant mort en c
dats, qu'il avoit
>mbre
pliren
S ;
at fort j
)fes ne i
caufe,
terre,
l'arrêta
••ak 20.
1. Nos
>n, &la
Nous y
remplie
Tai imé M,
Les Ruf
itoitletom-
1 Empereur
irnon, qui
Iga avec 70. aupour
s'emparer
Qiie ce Prince
lieu-là , les folnenès
en grand
à cette expedition , remleurs
cafques & leurs bon.
:liers de terre, pour lui drelfer ....
tombeau, dont cette montagne a.
voit été formée. Une petite lieuë
delà , on en trouve une autre
nmée Kahia Gora remplie d'arbres
, laquelle s'étend jufques à Sa-
. Celles qui font à gauche en
font tellement cou
peine à voir à tra
prefque tous des a
les. On y trouve 1(
fre du monde , qu
unes
; me
-t que depuis d
vaili •
rtes.
perfonr ^
mijfes & Mordillâtes. Le C
: fon
s & des fau
iilleur fouf
on n'a dècou
ux ans. Il y
)it alors plus de 4000.
les, tant RuffienseptCzerer
y
Beau
IbuiSc.
it aulTi envoyé des infpeaeurs Se
foldats pour veiller fur les tra-
Ces montagnes font à
d
vailleurs
l'oueft de 1;
mes à deu
it la vill
l'eft de la r
& fur le ha
;fl: pas él
terminant a
:omme
heures après midi dede
Samara , íituée à Sam
'iere, fur le penchant
t de la montagne, qui
élevée & fans arbres , fe
tavec lavillefurlerivaee,
m peut le voir a
¡mme d'autres 1'
deux iserfies de ce rivagi
au bout de la ville la riv
mar, dont elle porte le
dit que ce fleuve tombe d;
•inum. 27.
Dnt écrit à
. On voit
eredeJa-
10m. On
1703
>1. Mai.
D E C O R N E I L L E LE B R U N . 8,'
delà, enti% plufieurs grandes ifles 1703.
.ivertes d'arbres, & le pais ètoit 13.Mai,
fl couvert d'eau, qu'on avoit de la
îàdiftinguerle/TsI^iî. Enfui-
)us revîmes les montagnes à
notre droite , lefquelles la grande
fechêrefle , & l'ardeur du foleil ait
toutes brûlées, au lieu qu'elles
font remplies d'herbes en d'autres
tems. Auifi les païfans y fouhaitoientardemment
delà pluie, y
ivant à peine de quoi paître leur
bétail. Nous paifâmes enfuite à J«.
la au pied des montagnes, à 60. werfde
Kasku - '
s trois en
ga \ f.ouô.oe'Er/fidelà. Cettevilleeilallez
grande,toute de b o i s ,&
les maifons en font chetives. Les
murailles flanquées de tours , font
aufli de bois, & il y en a une fort
m grande du côté de la terre. Lavil-
"" le couvre prefque toute la montagne,
& le fauxbourg s'étend le long de
la riviere. On compte qu'elle eft à
•¡^o. nierjles de C/ifa/t. En partant
à côté on en voit la porte & plufieurs
petites églifes avec quelques
nionaUeres. Lors qu'on en eft à
25. wer/hs on voit tomber à droite
dans le m l g a une riviere nommée
Ashtla, dans laquelle donne le Jamar.
Nous perdîmes de vue les
montagnes en cet endroit, où la riviere
eli fort large, & nous les revîmes
peuapi-ès à notre droite, proche
de nous. Nous rencontrâmes
plulièurs barques ce jour-là, & •
inards d'une grolfeur e
rebrims& blancs i &p!
:rfâmes la riviere de ^afidi
des
traordin
Riviere "O^S tra
deWaf- file à gauch
viere prochi
mes au mili
te iflelongu
bres, toute ini
fort extraordin;
rencontrâmes er
nant d'ÂftraCi
Kaskur.
:. C'efl;
de laquelle
11 du IVolga, unepeti-
& étroite remplie d'arondèe,
qui nous parut
En fuite nou!
-ine barque ve-
& le patror
lous d i t , qu'elle étoit fuiviede 14
autres, qui alloient à la foire de Madont
on a parlé. Ilenpafl":
unepartieàcôtè de nouspendantla
nuit. Le treizième nous vîmes
gauche la ville de Kaskur, qui
à 120. -werftes de Samara. Elle eft
•. Nous y I
contr;
nds Strocks, dont il y
à fa Majefté Czarien-
:nt remplis de femmes
'on tranfportoit à Capartient
Tattal
CJImudîi
Ils ét(
Cofaqms, qi
dont les re
Ol
'dus l'anni
ileries.
dans la fuite,
devant la riviei
de laquelle on
vene, oulenoi
au
Nousreftâme;
ere pendant 1;
pofer nos gei
ans avoient été pencedente
pour leurs
,ura lieu d'en parler
Delà nous pafl-àmes
d e v i s - à - v i s
voit le Nove Dereveauvmage,
quiap-
Comte de Gol&win^
1 quelque tems à l'an-
1 nuit, pour faire reis
, qui étoient fatiguez
, après avoir avancé encore
60. "werfies. Le quatorzième nous
fîmes bien du chemin aiant le vent
en poupe. Il pafla à côté de nous
une barque chargée de pots, qu'on
alloit vendre à ^ / « f « » . Sur les onze
heures nous pafl'àmes à IVoskrefmka,
qui eft à 6,-. milles de Saraft
j tof, où les montagnes étoient fort
petite, & ceinte d'une muraille de
bois flanquée de tours , &: a quelques
églifes de même. Son fauxbourg
ou fon village eft à côté d'ell
e , commeil paroît au num. 28. Il
y a une autre ville à une lieuë de-
Siefeton. l à , nommée Sieferon , qui eft aflèz
grande & a plufieurs églifes de pierre.
Les montagnes de ce quartierlà
font arides & fins arbres ; mais
elles font bien plus belles un peu
plus avant. Les Tartares Calmucks
font des courfes de ce côté-là vers
Cafan , & fe faififlènt de tout ce
qu'ils trouvent, hommes, bétail &c.
La riviere ferpente beaucoup un peu
irpees :
implies de pierres,
âmes des pêcheurs ,
ent beaucoup de bon
;ens pour un peu d'eai
l'eft pas permis d'y
&
de fable
Nous
T •
P' Jfoi
de-v i,qu'il
e. Il
y a beau
tier-là.
après d'i
compa
qy
peu
accoup
de chênes en c
Nous fûmes furpri
me violente tempête
^ lèe de tonnerre & de plu
•nfla les vagues comme une
& nous obligea de mouiller à
la gauche de la riviere. Notre barque
y donna fi rudement contre
quelques troncs d'arbres, que nous
fûmes expofez à un péril évident,
& penfàmes perdre nos chaloupes,
L 3 ces
\ Il