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41
, i ï l t
1 7 0
J . ; , , le, couverte d'un
li.Sept. lomnes pour le foutf
à celui de l;i Rotondi
V O Y A G E S
dôme , fans coitenu,
femblable
Rome, mais
plus petit. Cette falle q u i eft vis-àvis
de la bibliothèque & d'une chap
e l l e , eft couverte de t a p i s ; & l'on
trouve à gauche, vis-à-vis de l'entrée
du dôme unautreappartement
clevé avec d e grands vitrages. Delà,
on paffe p a r une autre p o r t e , revêtue
d ' a r g e n t , d'où l'cj
cour à peu près qi
muraille a environ i
& trois niches de cil
t e s d e b l e u & d e p l u f r
leur ' "
ntre dans une
irrée , dont la
. pieds de haut,
que côté, peineurs
autres coulées
d i fleurs & de feuillages
cizelez. On y trouve à droite
plulîeurs maufolées , avec des cercueils
élevez, dont il y en a q u i ont
de grands ornemens ; & d'autre à
gauche, feparez par une p e t i t e mur
a i l l e , où l'on dit que repofent les
cendres de plufieurs Princes, defcendus
de familles R o y a l e s , contre la
muraille de celui de Sefi. Cette
cour a un appartement à droite &:
à g a u c h e , élevé à trois pieds de terre
, dont les voûtes font faites en forme
de dômes. Ils font fermés par
devant d'une balluftrade d e bois ; &
on trouve dans un des coins de cette
cour à gauche, une grande porte à
deux battans, avec une balluftrade
revêtue d ' a r g e n t , & une chaine d'argent
maiTlf. Il faut fe déchauffer
pour y entrer, fans toucher le feuil
qui eft d e marbre blanc. Il y en a
de femblables aux autres appartemens,
dont l'entrée eft couverte de
nates. Nous y trouvâmes plufieurs
Ferfam, à d r o i t e& à gauche, alïïs
f u r des bancs de p i e r r e , lefquels font
commis à la garde de c e f é p u l c h r e,
&-auxquelson eft obligé de donner \lt\sieFidredi
de l'argent pour paifer outre. L o r s i ^ e f , qui f u t éei
que le préfent qu'on leur fait n'eft
pas à leur g r é , ils prennent la libert
é de le d i r e , & d'en demander quelquefois
c i n q ou fix fois autant. Cependant
lors qu'ils trouvent qu'on
n'eft pas d'humeur à faire ce qu'ils
f o u h a i t e n t , & qu'on fe rechauffe
pour s'en retourner, ils s'humanifent
& prennent ce q u ' o n leur veut donn
e r , p l û t ô t q u e de ne rien avoir. Après
qu'on a paffé par cette p o r t e,
m e n t r e dans un p e t i t endroit voûté, j - g ,
n f o r m e d e demi dôme: Delà, on,i,se?t'.
•a à d r o i t e par une p o r t e , ornée d ' u -
le balluftrade d'or ou de vermeil
d o r é , dans un appartement magnifique,
rempli de canâils ou d e lampes
d'or & d ' a r g e n t , dont il y en a
qui ont une aune de tour , & en fi
grand nombre qu'on ne les fauroit
compter. Le plancher e n é t o i t c o u -
vert de t a p i s , & rempli de part &
d'autre de p e t i t s p u p i t r e s , ou d e petites
chaifes d e bois p l i a n t e s , fur lefquelles
il y avoit de grands livres.
Ce lieu-là a 5 2. pieds de long f u r 34.
de large. Le maufolée de Seji eft
bout de cet appartement, élevé
de trois marches. La lampe qui p e nd
au-deffus eft de fin or maffif & des
plus grandes. On voit au-delà, une
balluftrade qui eft auffi d'or maflîf,
élevée d ' u n degré, ronde, & d e l ' é -
p a i f f e u r d ' u n p o u c e , laquelle a environ
6. pieds & 9. pouces de large
hors du fronton de la p o r t e,
& 9. pieds , 10. pouces de Imit.
C e t t e porte a deux battans , par
où l'on entre dans une p e t i t e chapelle
ronde, au milieu de laquelle
on voit le tombeau de Sefi, fait
de marbre, couvert d'un poêle
brocard d'or m a g n i f i q u e , & cou-beau de
ronné à chaque coih d'un grand'^'«-
vafe d'or. Cette chapelle eft remplie
de lampes d'argent , parmi
lefquelles il s'en trouve d'or. Ce
tombeau a 9. pieds de long , 4.
de large & 3. de haut. Il y en^«™
a deux autres fur le devant, dont beaux,
l'un eft celui d'un e n f a n t , & deux
derriere ; cinq en tout , qui font
ceux de J e / i du R o i Fedredin ¡d'un
fils de Sefi-, àM R o i 'Tzenid, & d'un
)mmé Sultan Âi-
:hé par les T a r n ;
tre d ' u n fils de T z e n i d , & celui
du R o i Jider. On allume tous les
qui font auprès de
& deux gros cierges
! des flambeaux d'or
un petit dôme re-
•defl'us de ce tomitre
à côté de celui
foirs les lampi
ces tombeaux
q u ' o n met dai
malTif. Il y
vêtu d'or , a
beau, & un .
ci , revêtu de pierres glacées vertes
& bleues. Qiielques Auteurs affirment
qu'on ne permet à aucun
C O R N Ë I L L E LE B R U N .
1 7 03
Sept.
r i e R o i mê
Tom
beau:
D E
. l a i q i i e , fansen
me , de paifer par la porte d'or
pour approcher du tombeau de |ei
mais j ' a i trouvé le contraire: Il eft |bi
vrai q u e j e ne fis q u ' y e n t r e r , fans avancer
plus a v a n t , . n'ignorant pas
la veneration qu'on a pour celieu-
Au r e f t e i l faut de l'argent par
t , non-obftant qu'on ait fuiTliment
payé à l'entrée, il faut conuellement
avoir la main à la bour.
à k porte de chàque appartent.
A la vérité ils répondent
mêtemcnt aux queftions qu'on
r f a i t , & n e p r e f f e n t p e r f o n n e de
fe h â t e r , au c o n t r a i r e , ilmefembla
que l ' e x a f t i t u d e avec laquelle j'obiervois
t o u t , leur faifoit plaifir.
A l'entrée d e c e f u p e r b e appartem
e n t , on trouve à gauche plufieurs
petites chambres fermées, dans lefquelles
on m'aifura qu'il y avoit
d'autres tombeaux de Rois & de
Reines i éntr'autres , ceux du Roi
• Ifinail, fils à'Aider-, du KoiTamar,
asi'Ifmael-, iaK.oiIfmaH II, fils
Alt Tamar-, ¿aWaiMahometChodaéexde,
msà'Ifmail; d'I/mailMtrfa -,
à'Hemfa Miffa & des f r e r e s d u R oi
Ahas, fis de Chodabendé. Ces tombeaux
là n'ont point d'ornemens.
Au fortir de la belle falle de ce bâtiment
, on tourne à droite dans un
lieu qui conduit à la cuifine, dont
la p o r t e eft r e v ê t u e d'argent ; cependant
cette cuifine, qui eft alTez grande
, ne répond nullement à la magnificencede
la p o r t e : O n t r o u v e d e ux
grands puits au milieu, & dans la
muraille qui eft affez élevée, plufieurs
trous remplis de marmites, &
au-deffous de grands fourneaux. On
y a p p r ê t e à manger pour ceux qui
• font commis à la garde de ce bâtiment,
outre qu'on y diftribue tous
les foirs du plau à quelques centaines
de pauvres.
Après avoir f i t i s f a i t ainfi ma cur
i o f i t é , j e retournai au Meydoen, pour
y voir les jardins du R o i , feparez
l'un de l'autre , par une muraille à
c ô t é des tombeaux. Le R o i Scfi y a
fait autrefois un affez long féjour,
dans un bâtiment de p i e r r e , qui tombe
préfentement en ruines. On y
voit encore deux appartemens pourmal,
s d e cheminées, dans lefquels on 1703.
itend q u e ce P r i n c e logeoit : I l y lî- Sipu
a plufieurs autres, & un petit
in, mais f i n s ornemens. Le preer
j a r d i n , quieft affez g r a n d , eft
laiffe
t e s .
& fa:
pas d'être re
,n n ' y t r o u v e n
:ntqu
rofé
i foui
o n d j .
I l eft a
par df
s o r d r e : l i ne
i i p l i de f r u i t s ,
fleurs ni planon
y faffe attenn
plufieurs en-
: e s , qui le trar
d in n'a aucun
droits
v e r f e n t . ' L e f e t
b â t i m e n t , & n'eft pas fi grand que
l ' a u t r e , bien que les arbres y foient
plus élevez. Au r e f t e , on ne leprendroit
jamais pour un j a r d in Royal.
Au f o r t i r de ce j a r d i n , . j ' a l l a i me
divertir à la p ê c h e , dan;
: p e t i -
t e r i v i e r e , qui a fa fourc
ms les
montagnes : j ' y trouvai i
onduit
d'eau f a i t de t e r r e , élev
= queltite
ques pieds, par-deflus lequel î'eau ConJui
pafl'e dans une goutiere , & par
deffous au travers d'une maifon,
f a i t e pour la conduire à la ville,
où elle f e r t à a r r o f e r les jardins. Elle
tombe commeun t o r r e n t , au delà
de cette maifon, dans cette pe-
riviere , qui t
•erfe le pais.
Nous n'y prîmes que t:
tre petits poiffons, q u e j 'i
vez dans des efprits. Lelt
J'allai à cheval à une dem
la ville au f u d , pour en
, d e ce c ô t é - l à , f ur
l e feul endroit d'
defft
tagi
P
r,
fl-e voir à caufe des a
ndemain
lieue de
f a i r e le
inemon-
>ù on la
bres qui
nnent. On ne k voit 1
me qu'imparfaitement de ce côtélà.
Cependant la pluie m'y aiant
fnrpris j e fus obligé dem'enretour.^
ner ians rien faire. Je vis en chemin
une m a i f o n , où il y a un moulin
à eau pour moudre le grain.
L'eau qui le fait aller tombe du
fommet des plus hautes montagnes,
qui font toujours couvertes de neige
à l'oueft de k ville, & paffe p a r
un canal élevé fait de terre pour
cela. Cette eau tombe avec violence
fous cette maifon, & fe répand
par le plat pais au f u d - e f t , où eft
l'autre conduit dont on vient de
1er. Ces maifons là ont un mou-Moulin i
par deffous & deux greffes meules
bled.
qui tournent continuellement
Y 2 fur
' i l
H Tf!«