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1 70
5. J»
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lui de l'incarnation : rFarfomfskot,
confecré à un certain faint de ce
nom : Satzatoi, ou celui de la reception
; Motfefshi, ou celui d(
A G E S
ift aires étrangères, fe tien:
celui d^Inofens. Ceux des
B.oyaumes de Cazan & d'Jjl
& des Provinces qui y ioc
nexées , dans celui qu'on n
Kafans d'IVoores. On en a er
m f i : Strafim, ouleterrible: Sa
''jijiienskoi •) a i n f i nommé du lieu oi
i l e f t l i t u e : Stretenskoi, ou celui d
la rencontre: MikoUefskoi, oucelu
de S. Nicolas, avec deux autres d
même nom, faifant en tout le nombre
de 22. monafteres. Les rues de
la ville font prefque toutes couvertes
de poutres,ou de ponts taitsde
poutres , deforte que les chemins
n ' y font pas pratiquables en été,
lors qu'il p l e u t , à caufe del'epaiffeur
du limon ou de la boue, dont
ils font remplis. Et comme le nombre
de ceux qui tiennent boutique
en cette ville eft très-grand,il faut
qu'ils le contentent d'un pet;- —
ient,dans 170
terres des s-1"'
!cati.
droit pour cela, qu
foir en fe retirant; c
eft pourvue de plufiei
alTez larges. Il y a a
kaes ou Bureaux , d(
eft celui de Pofolfe,
étrangères : Le Rofi
l'on tient le regître
Rtißeme, des Gou
'niftres
i l
equi
ils f
îpendant
•au pour l'Amirauté, n
ioni me
regitre
; elt ai
: le
RnfchrJi-ne, où l'on garde le 1
des armes. L'Apothicaireric
même endroit,auflî b . ^
Apothiirbitres,
re du nom des orfevres, qui font
fervice de fa Majefté, & qu'on
Y pave. Ceux de la meilleure pardes
revenus de l'Etat font dans
leBolfchaia Kaefria. On fait les proies
à la nobleffe, aux chanceliers
& aux commis,dans ceux deSoedloi
IVolodmerskoi,Si de SiidneiMoskofskoi.
Les droits des fceaux fe
piyent dans celui de Petfatmi, &
y font enregîtrez. Tous les cloîtres
font fournis au P n f c i « des monafteres,
& les caufes fpirituelles fe juidesrueslgent
dans celui du Patriarche,
,lirdiversPr;-!favoir celles qui regardent les mart
le principal 1 nages, les heritages, les diiF(
ou des affaires ¡fournis à des
les brouille
eluioù
.obleffe
& des
, ou
d e l à
leur:
Le Dworets, ou
it les comptes de
autres
celui, .
tout ce qui appartient a 1 entrer:
de la C o u r : Le Pofnem, ou cel:
où font les regîtres de toutes les terres
de la Kajjie-. E t enfin, celui du
regitre des i i r d i / « ou foldats, dont
l e nombre eft fort diminué depuis
la derniere fedition. Tous ces Prikaes
font des bâtimens de pierre, ou
il y a toujours un grand nombre
d'écrivains ou de commis, dans plufieurs
appartemens,qui reffemblent
plus à des prifons, qu'à autre cho.
fe. Ils fervent auffi fouvent a cet
ufage, & on y tient des criminels
enchaînez dans des lieux feparez
& même des prifonniers pour det
t e , qui s'y promenent les fers au:
pieds. Les principaux commis
ont des chambres à p a r t,
ques-uns de ces Prikaes,
fis à une longue table cou
femblabl.
;s qui furviennent dans les familles
, les adultérés & çhofes femblables.
Celui de Jamskoi fert à l'enregitrementdes
chartiers, employez
toute l'année au fervice de fa Majefté.
Pendant le fejour , que j ' -
à Mofcoa, ces 18. Pnkaes f<
;nt dans le château , hors duquel
il y en avoit plufieurs autres,
favoir celui de Pufchkarifch , où
l'on enreeître le canon : L e Séierfih,
m celui des affaires deStkrie: Le
Rofloina , ou celui où l'on juge
les homicides , & quelques au-
:s crimes. Le chef de ces P n t e
eft ordinairement un des princip
fav & un des prem:
i t , que le Czar
ité par grace,
ifer fes fervices.
; l ' Et
ompe
- „ r é pour parver
^ ides charges, qui f
Boyard, 01:
qu'on ne f
& en quelils
font af- qu'aux grands
verte d'un pairs de Fran
la tenture \fches, qui font ce
•s officiers
;leve à cet-
,u pour re-
C'eft auffi
r aux plus
i t celles de
de cinfeiller d ' E t a t , ofSd,
iroit mieux comparerait".
tapi;
lies d'Okolmtqui
accompa-
,d il fort : des
.1 confeijlers nobles:
157. 0 2
bles : des Doemnk Viack, ou fecrc-1 hache f u ri
taires du confeil : des Stolnik,, ou me aill
officiers de la table de fa Majefté:
des JVorems, Q\1 officiers de la Cour :
des Schilfi, charge un peu moins
confiderable. Les premiers de la
nobleffe, & ceux qui ont l'honneur
d'être alliés à la Czarienne,fontélevez
LcCtJI
Monarcjue
abela
arrive
D E C O R N E I L L E LE
v i i L ?
Qiiant
' mort, on les
ne le fai
:eux qui I]
;ft un grand fc
les frappe fi :
aux charges de Sfalnickes ou
de Gentils-hommes de la Chambre
du lit. Après ccux-ci fuivent les
maîtres d ' h ô t e l , les ccuyers tranchans,
les échanfons &c. Sa Majefté
a établi, depuis fon retour des
Pdis-bas , l'ordre de chevalerie de
c St. André, Apôtre , dont il a deja
honoré quatre feigneurs , favoir,
le Comt& F r ^ d o r , ÂlexriiJitz, Go~
looein, Boyard, premier miniftre d'Etat
, & grand Amiral ; FJetman
grand General des Cofaqtus -, Mr.
Printz, ambaffadeur extraordinaire
du Roi d e P r « / e , - & le General
velt-maréchal Boris , Pitrorjiitz
Czeremetof, auxquels il a fait pré.
fent de la croix de "it.Andre, avei
l'image de ce faint , enrichie d<
diamants. On peut ajouter à la grandeur
de cette Cour, que le Prince
qui la gouverne eft Monarque abfolu
fur tous fes peuples; qu'ilfait
tout felon fon bon plaifir ; q u ' i l peut
difpofer de la vie & des biens de
tous fes fujets , du plus petit jufques
au plus grand ; & enfin , que iii
puiffances'étendjufques fur les choies
facrées , & regier à fa fantai-
Divin; chofedontles
couronnées s'abftien-
B R U N.
a billot, & pende
4?
:tcom- 17°^
•s. On y enterre auffi tout ¿Îp'ien
vie jufques aux épaules, comme ter, &
il a été dit. Au refte ces executions
s'y font avec fi peu de bruit,, que tom en
: le fervice
itres têtes
; n t , de cr nte d'i :. le Cler
;ompenî
, & à
r devoir
i la
Après avoir parlé des ti
fes qu'on donne au meri
ceux qui s'aquitent de le
en paix & en guerre, & ;
ment des affaires, je pafft
nitiondes crimes. Lapeinedespli
énormes eft le feu. On fait ériger
pour cela, une petite loge de bois,
quarrée, que l'on entoure de paille
en dedans & en dehors, & dans la.
quelle on enferme le criminel aprè:
qu'on a prononcé fa fentence : en.
fuite on y met le feu , dont il eft
d'abord fuffoqué 8c réduit
dres. Ils tranchent la tête
un bout d e l à " " '
pas à l'autre.
, n'ont pas mérité
punit du Knoet,
lit de cuir, dont
idement fur le dos
Is en meurent fouvent.
La manière delefaireeftmêmefort
extraordinaire. Le boureau choifit
pour cela, entre les f p e f t a t e u r s , la
perfonne qu'iljuge la plus forte & la
plus robufte, & lui met le criminel Foi
fur le d o s , les bras par-deffus les épaules,
& les mains fur l'eftomac.
Enfuite on lui lie les pieds, un des
valets du boureau le prend par les
:, & on lui donne le nombre
>s auquel il eft condamné;
ne manquent pas d'emporeaulors
qu'ils font bien ap-
. Les coups de bâton font
: pour les moindres crimespour
cela le criminel le ventre
1
de COI
lefque
ter la
pli^quc
On m:
à terre, deux perfonnes s'affeient
fur fa-tête & fur fes pieds, jufques
à ce que la fentence foit execu-
te
or
le b :
irsqi 'ils do laqueftion,.L, q»rf.
fufpend le criminel en l'air, &: on lion.
•ppe daKnoeti
lu du f o u e t , dont
, & puis on lui
fur les cicatria
reçus. Laplus
rtures, eft lors
on vient de parler
paffe un fer ardent
ces des coups qu'il
violente de ces ti
qu'on fait rafer le fommetde l a t ê te
du criminel, & qu'on y verfe de l'eau .
froide goure à goûte. La punition p„„i,i„„
des débiteurs infolvables , ou qui des dcbirefufent
de fatisfaire leurs créanciers
, eft de les çxpofer devant le
Prikaes, où on leur donne à plufieurs
reprifes, trois coups de bâton
de c ô t é fur les jambes. Ceux qui
doivent 100. Ruhls, qui font 500,
florins, font punis de cette manier
e , tous les j o u r s , pendant l'efpace
d'un mois; & ceux qui doivent plus
ou moins à proportion.. Et lors
qu'en fuite de cela, ils ne peuvent
encore s'acquiter, on met à prix ce
qu'ils poffedent, & on le donne à
leurs créanciers. Enfin, quand cela
F 3
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