l o a V O Y
la mer Caffieme,choic necel&i-
I. Juii. re à caufe des grandes fediereflci
qui furviennent en ces quartiers-là
J e pris congé du Gouverneur à quat
r e heures après m i d i , 6c lui rendi;
mille grâces de toutes les bontez
Lors que je fus de retour à mor
logis , il m'envoya encore troi:
A G E
bouteilles c chetées, d'eaux d i f t il
lées. J e m' emb a r q u n f i n , f u JMi:
p e t i t e barque , accompagné de ^.Çipattdc
i o l d a t s , q u ' o n m'avoit donnez pour
tranfporter mes effets dans le vaiffeau.
Les trois Arméniens m^scorapagnons
avoient aulli chacun une
I barque iémblable.
C h a p i t r e XVII.
Raifins four kfquelles on infire en cet endroit la route qu'a
fuivie Mr. Isbrants Ides en traverfant la Mofcovie pour ß
rendre a la Chine. Son départ de Molcoa. Source de la Dwina.
Arrivée de ce Minißre au pd/s des Syrenes. Deßription
du peuple de cette Province &c. Il s'embarque ßtr la Kama,
& p a f f e ¿ ' E u r o p e en Afie.
1 6 9 2 ,
H- Mars
Riifons
pour lefqudlesor
infère en
cet endroit
la
s ;
Isbrants
Idts Sic.
it aujourd'hui
ifiderable dans
fait parler d'el-
1 tems ; & le
La Mofcovie t,
un rang li c
le monde: elle a ta
le depuis un cert
Prince qui la gou'
fi i l l u f t r e par c
' viftoires & j
de cultiver 1'
fes f u j e t s , et
E t a t s tout
leur avant
eft attenti
grand Errip
ce qui
peine
circón
interel
Brun
Cepe,
v e r le
dre ui
Public
la route q,
gouverne s'eft rendu
fa conduite, par fes
ir les foins q u ' i l prend
f p r i t & les moeurs de
introduifant dans fes
s ' y ' p a f f e . On
t a n c i é e , plus fl
fante que celk
contenue dans
d a n t , comme 1
,u'une p a r t i e , c
;ile & agréable au
i t en cet endroit,
ivie Mr. Ifhrmts
Moftou à la Cour
la Tartarie, pais
ï f q u e fauvage, en
: extraordinaire de
•vice u
ajouta
l'a fl
n t d c
, par
& p r
en allí
; qui peut
e , que te
; à ce qu
• e ,& curie
;ontribuer à
lté VEurope
regarde ce
i f e d e f a v o i r
auroit de la
•elation plus
cere & plus
de Mr. le
ce voyage,
n'en a trafe
de U Chine
peu connu Í
qualité d'En
leurs Majeftez oyi
Cz
Pierre Alexewitz , (
t a n t p l u s , q u e ce M
k relation de fon vc_
ques très-judicieufes & très-inll:
tives.
mes Jean &
1 6 9 2 . d'auftre
a enrichi
)yage de remartroifih
I l partit de Mo/cou e n t r a î n e a u l e j^ai.
quatorzième Mars ; miis i peine fut- 14. Mars,
i l en chemin, qu'il fe mit à pieu- Jj" '
voir avec tant de violence, qu'il fe Mofao.
vit expofé à mille dangers par l'abondance
vingt-deuxume p(
la Suchina, où il
•me:, & s'ava
les à la
Îa Sttchi,.
jufque
eaux former
Dwina , di
double flem
La Suchma coule prefque d
tement vers le nord, dans un terroir
fertile. Il y a plufieurs bons
villages bien peuplés fur fes rives,
& à gauche une aifez bonne ville
nommée Totma. Un grand nombre
de voyageurs dcfcendent c e t t e riviere
tous les ans, pour fe rendre de
ÏVohgâa à Archangel avec leurs marc
h a n d i f e s , pendant que les eaux
f o n t
de
Dwina;
des eaux dont il trouva
les chemins remplis jufques à i-f^ologda,
où il relia trois jours pour
f e remettre des f a t i g u e s , q u ' i l avoit
fouifertes , & attendre un tems plus
favorable. La gelée recommença
dès le fécond j o u r , & f u t fi rude
que tous les chemins fe trouvèrent
paifables au bout de 24. heures ; de
f o r t e q u ' i l continua fon voyage, le DeW^cfe
rendre vers los"!"-
•iva, le vingtl'avança
fans s'arrêter,
ille du- grand Uftlga ,
& r / i X « u n i f f a n t leurs
la fameufe riviere de
it le nom iignifie un La row-
•1692
i3. Mati
: de fo
llToit
aiUfliga
; c e t t e riv
ftfituée
ere. Ce
arrêter
chir,
I qui
jogda.
hïs des
Syrenes.
Defcrip.
ndi
dina
vern
leurs
des
t ) E C O R N E I L L E
C e p e n d a n t , comme
; u x , i ! f a u t p r e n .
ir le gouvernail
[ffeau de bonnes
lufe des écueils
lit r e m p l i e , q u 'à
c o u r s j
;pofer à
L E B R U N .
font ouvi
l e f o n d e n e l t p :
dre foin de poun
& la proue du ;
planches tant à
dont cette rivière
caufe de la violei
te grand La ville du gra
Ulliga. à l'embouchure d
miniftre f u t obligé de s'y ;
34. heures, tant pour fe rafr
que pour voir les IVàiwoie
écoient de fes amis, & qui le régalèrent
bien. 11 arriva le vingt-qua-
Solowitz-inèwie il Sola'^itzjogda t grande ville
, oil il y a beaucoup de bons marc
h a n d s , & de très-bons ouvriers en
argenterie, en cuivre & en ivoire.
I l s'y trouve auffi de belles falines,
qui produifent une grande quantit
é de f e l , qu'on t r a n f p o r t e à tVollogda
& enplufieursautresendroits.
I l en p a r t i t le ^ r e oe e r Avril, &
arriva le même jour au pais des
Syrenes, ou de TVollofi-UfgJ. Les
people de habitans de cette province ont une
p a r t i c u l i è r e , qui n'a aucun
rapport à la RuJJienne ; & qui approche
bien plus d e celle q u ' o n parle
gorod. Ces gens-là n'habitent guère
en Livonie j à ce que lui dirent
des gens de fa f u i t e qui en étoient.
Ils font de l'égUfe Greque 6c fous la
domination de fa M a j e f t é Czarienn
e , auquel ils payent les droits orj
qui habitent le long du rivage de i
la riviere de Zifol, où il fe trouve i.
des peleteries g-rifes. Ce pais a.environ
p l u p a r t dans de petits villages, 8c
dans des hameaux , répandus par
ci par là dans les bois.
Ce pais aboutit à une grande for
ê t , où ce miniftre f u t f u r p r i s , u ne
fécondé fois , d'un degel violent,
Enfin , il s'en tira avec un<
c u l t é inexprimable, en faifai
ter des ponts fur ces rivieres,
fe fervant de plufieurs autres expediens
e s ! mais fans avoir ni Gou-
:ur ni IVaiwode. Ils choififfent
j u g e s , & lors qu'il fe trouve
:aufes, que ces juges ne fauroient
decider, ils fe pourvoient à
Mofiou, au Prikaes de Pofolske, ou
bureau des affaires étrangères. Leur
habillement & leur taille ne different
guère des autres Riljflens. On
croit qu'ils font originaires des frontières
la ville de Kaigorodmèrat
fenti les effets , il n'y a
long-tcms.
Le Gouverneur de cette
raconta , qu'on y vit defci
jour fur le midi plufieurs
remplies de monde , enfe
ployées, tambour battant
çant vers la v i l l e , où elles
pas p l u t ô t arrivées , que ,
étoient dedans fautèrent
que les habitans ne foupçonnant
aucune f u r p r i f e , en plein j o u r , &
de Livonie, ou de Courlande;
& cependant ils ne le favent pas euxmêmes,
ni pourquoi ils parlent une
langue dift'erente de celle de toute
la Ruffie: oîi ils font peut-être venus
habiter anciennement, par les
malheurs de la g u e r r e , o u par quelq
u ' a u t r e accident, qu'ils ignorent
abfolument. Ils fubriftent de l ' a g r i -
c u l t u r e , à la referve d ' u n e p a r t i e.
6 9 2 .
Aïtfl.
70. grandes lieues ¿'Allemagne
de long 6c s ' é t e nd jufques à/{•«/-
dans les villes, & demeurent la
& d'i
der ei
tés d;
jours
; groffe p l u i e , q u i fitdéborme
nuit les eaux de tous côi
les b o i s , o ù il refta quatre
1 cet état, fans pouvoir avancer
ni r e c u l e r , l e s glaces-neportant
plus q u ' à peine f u r i e s rivieres.
; d i f f i -
it jetée
en
, 8c arriva le fixicme Avril
bien f a t i g u é & bien mouillé à iiai-Kaigoroi
^or«<i,fortereffe paffablement grande
, fur la Kama.
I l auroit bien voulu pourfuivre
fon chemin j u f q u ' à Solikamskoi, ca.
p i t a l e de la grande Ternie , pour
fe rendre par terre en Syberie , en
traverfant les montagnes de Wergottir,
mais le degel qui continua ne
lui permit pas de le faire : 6c comme
on étoit fur la fin de I ' h y v e r , il
f e trouva obligé de reftcr quelques
fémaines en cette ville, en attendant
que la Kama devînt navigable. ' 11
s'y pourvut cependant de tout ce
qui étoit neceffaire pour la continuation
de fon voyage , & pour fe
défendre contre les v o l e u r s , qui f o nt
des courfes en ces quartiers-là, dont
• • ivoitrefvoit
pas
ville lui Elle eli
indre un pin»'! pa'
barques 2
gnes dé-
, s'avanne
f u r e n t
:eux qui
à terre :
N 3 " en
des Pira-
II''