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37. V 0 Y
J -pg tarions autour des tombeaux de leurs
31. J u i n . ' a n c ê t r e s , comme on l'a obfervé en
parlant d'Ifpahan. Plus on marque
de douleur en ces occafions-là, plus
on fait d'honneur aux parens des tres.
On employe ausfi des pieuse
des pleureufes qu'on paye
cela, &quis'aquittentenperm
de ce devoir. Cette coutume
a été en ufage de tous tems :
le Prophète Jeremie en parle dans fes
Lamentations.
ie retournai fur le midi àlacitade
le, où Mr. le Gouverneur avoir
fait preparer un grand feftin pour
des étrangers nouvellement arrivés
de Hollande, ausfi-bien que pour
ceux qui s'y en retournoient, ou
qui allaient ailleurs. J'eus l'honneur
d'être du nombre des conviez,
qui fe montoitàff. perfonnes, entre
lefquelles fe trouvèrent le General
de mde, 7.Confeillersdes Indes,
Scia plupart de ceux de Juftice.
Ce feftin fe donna dans la grande
fale du Confeil, avec une magnificence
inexprimable. On fe retira
fur les f. heures, & ce Seigneur me
demanda fi j'avois tout préparé pour
mon depart j à quoi aianc repondu
qu'oui, & qu'il ne me reftoit plus
qu'à lui rendre très-humbles graces
de toutes fes bontez j il eut encore
celle de me prier de lui due s'il n'y
avoir plus rien, en quoi il pût mt
rendre fervice , dont je lui témoignai,
que j'étois pénétré de reconnoiffance.
A G E S
J'allai le mêmejour, prendre con- 1705
gé de Mr. Outshorn fon predeceffeur, 15. Août,
qui me combla d'honnêtetez, & me
fit prefent de plufieurs curiofitez. Le
lendemainj'allai dire adieu à Mr. le
Direfteur general de Riebeek & à Mr.
Kajielein , à qui j'avois des obligations
toutes particulières, & qui me
fit l'honneur de me venirvoiràfon
tour. Enfin, je dois dire encore une
: de tous ces
;n fauroit uli
plus gene-
lajufteloiiang,
Mellieurs-là, qu'on n'
fer plus honnêtement 1
reufei
:ment, qu'ils en ont uféàmon
égard , & que je ferois le plus ingrat
de tous les hommes, fi je n'en
confervois toute ma vie chèrement
le fouvenir. J'allai auffi prendre
congé de mon ancien ami, Monfr.
Hoogkamer, Vice-Prefident du Confeil
dejuftice, dont j'honorerai toujours
la mémoire, Se puis jefisembarquer
mes hardes fur le vaiffeau,
qui devoir me tranfportcr en Per-
Je foupai ce foir-là,pour la derniere
fois, avec le General des Indes,
& mis mon bagage entre les
mains de Mr. homme démérita
, qui étoit maître d'hôtel de ce
Seigneur, & qui eut la bonté de s'en
charger pour l'envoyer en Hollande.
Enfuite de cela je me rendis à bord
du Prince Eugene, vaiiTeau qui portoit40.
pieces de canon; qui avoit
145. pieds de long, & 130. hommes
d'équipage.
C H A P I T R E L X X V.
Départ de Batavia. Obfervations fur teau proche^ de la Ligne.
Cote méridionale de ./'Arabie heureufe. Arrivée a Gami'on.
Depa
Bitn
. XTOus fîmes voile le quinziei
Août, avec un autrévaiffea
nommé le Monfire, duquel n
vions ordre de ne nous point feparer,
à caufe de la guerre, dont on
obligea à mouiller fur le foir, proche
a parlé. Nous rencontrâmes le Be-
•i;crîe'W& plufieurs autres vaiffeaux -
venant de a t e ^ f . Un calme nous le
des Iles de Combuis fur onze
braffes d'eau, & nous continuâmes
notre route à la pointe du jour. Il
fallut encore nous arrêter fur le foie
& mouiller fur 17. brafles. Le lendemain
nous ne fîmes que louvoier
vent étant contraire à l'ouéft,&:
DE C O R N E I L L E LE B R Ü N. i f i
> 7 0 6 .
. Sfpt.
petit canot nous apporta
its & d'autres rafraichiffemi
dre. Nous remîmes à l'ancre!
s le foir fur 23. braffes d'eau,&
irfuivîmes notre route , avec le
r , à l'oueft-fud-oueft , le vent
ntfud-fud-eft. Ce jour-là le
pitame du Mor)Jlre vint à nôtre
•d , pour convenir avec le nôtre
Ca
bo
à', Villon fur le grind má •S.pti
ôtâmes le nôtre fur le foii
mes un coup de canon, c
étoit convenu avec lui, les
que nous devions avoirl'a
de étant expirez, 8c nou;
mes fous vent pour le laifferpaffer.
Comme il étoit mauvais voilier i il
fallut fouvent faire ce manege-là,
fans pouvoir nous prévaloir du vent,
qui étoit favorable , dont nous avions
des fignaux dont ils fe ferviroient.
Sur le foir nous mouillâmes proche
de la feconde pomte de Java , &
remîmes à la voile à l'aube du
jour. Il falut fe remettre à l'ancre
fur le midi, entre cette feconde pointe
, & Vile-neuve , fur 24. braffes.
Nous trouvâmes en cet endroit un
petit vaiffeau Anglois,p3.ni de Batavia
avant nous, ôf envoyâmes chercher
de l'eau au coin de la terreferme
de Java, où elle eft admirable.
J'y deffinai l'/fe-Bf»™, com-
-me on la voit au num. xi^.&celle
du Prince,qui eft vis-à-vis, & qu'on
trouvera au num. 226:
Le lendemain nous continuâmes
notre route , & laiffâmes à l'ancre
le vaiffeau Anglois, qui devoir apparemment
prendre du poivre, au
lieu d'eau, en cet endroit. Comme
le vent étoit fud-fud-eft nous paffâmes
fur le foir à deux lieues de la
pointe occidentale de Java , que
nous avions au fud-eft. Nous avançâmes
cependant à l'oueft-fud-oueft,
&' demi fud , & perdîmes bien-tôt
la terre de vue, le vent étant affez
fort. La nuit & les deux jours fuivans
le vent continua au fud-eft, &
il fit très-beau tems. Le 3 - jour nous
fîmes route à l'oueft, le vent étant
eft-fud-eft. Le premier jour de Septembre
le Capitaine de notre vaiffeau
fe rendit à bord du Monjtre ;
Se comme on trouva que nous étions
parvenus la veille au 104. degré,45.
minutes de moyenne longitude, on
refolut de faire route à l'oUëft,jufqu'au
89.degré,40, 0U50.minutes
de longitude, & au 9. degré de latitude
meridionale ; puis d'avancer
au nord , en paffant la ligne , juf
qu'au 10. degré de latitude feptentrionale
; & delà au nord-nord-oueft
jufques au cap de Rafalgato, ou juf
ques vers les côtes à'Arabie.
nne le Afoî^rc arbora fon pa- lyoS.
Le
, & nou
, Se tirâ-
)mrae on
15. jours
iant-garnousmîs
un chagrin inconcevable j de
crainte que cela ne retardât de beaucoup
notre voyage. Le cinquième
nous perdîmes de vûe le falot du
Monjlre pendant la nuit, «c nelaiffâmes
pas de continuer notre route
direftement à l'oueft avec peu de
voiles. Lejixièmem matin nous l'api
perçûmes au fud-oueft à une grande
diflance, furquoi nous fîmes rou^
te à demi fud,Se il s'approcha jufqu'à
deux lieues de nous. Le huitième,
ilfit un fignal pour changer
de route Se avancer à l'oueft-nordoueft.
Le neuvième le tems fut variable.
ie dixiime\eMonftre don.
na un autre fignal pour qu'on ferendît
à fon bord. Se nous avançâmes
au nord fur le foir. Le lendemain
nous apperçùnies le Monjlre w nord»
oueft, à deux lieues de nous,étant
à la hauteur du 6. degré , 42. mir
nutes de latitude méridionale ¡ &c
au 88. degré , 30. minutes de longitude.
Le douzième fur le midi,
aiant avancé environ 25. lieués au
nord, nous parvînmes au 5. degré,
2. minutes de latitude méridionale,
faifant route au nord & demi oueft,
pour nous rapprocher de l'autre
vaiffeau, que nous eûmes fur le foir
à une lieue de nous, à l'oueft.
Le quinzième nous approchâmes E™ ftlié
de la ligne. Se y trouvâmes l'eau f " '
beaucoup plusfalée qu'ailleurs, nonfeulement
au goût, mais même à la
vue , l'eau qui fe brifoit contre la
prouë de notre vaiffeau jettant de
côté une efpece d'écume trouble,grife,
blanchâtre Se remplie de fel. Il y
a eu des geijs autrefois, qiii fe font
trompés à cephenomenejenapproi
chant de même de la ligne. Se qui
l'ont pris pour une marque^ que
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