I i i !
» I l l í
•l'i
,i ' l lF
iti'i
r ^ ll
• ' I II
I
'i
1!
i l i : ; I}I ''I '¡!I
i^ii I
i t , !
i f ' I !
, I
iai
234
V O Y A G E S
1 - là ne s'òtent jamais. Elles
19. Mai.^n ont un troifième brodé qui leur
couvre h gorge, & paffe par deffous.
les deux autres. Il eft aiiffi attaché
fur la t é t e ,& leur tombe par
derriere jufques au bas de la robe
fin , lors que les Jrmeniems for- ,_n
tent, elles ne ditterent en rien des „.mIÎ.
Perjanes, li ce n'ed qu'elles font
obligées de fe couvrir le vifage do
leur habit, qu'elles tiennent delà
L^i^i^ .lu UL iouc miuaaimn daroittte , pour empêcher qu'on
ou vefte de deffiis. Cette vefte eft 1 ne les voye.
ordinairementdebrocardd^or,dou- - Mais il eft rems depaiTerauxcéblée
de martes Zibelines. Lafeconde,
qu'elles portent fous celle-ci,
eft d'une étofe à fleurs, & elles en
ont une troiilème,qui ne paJTe pas
les genoux. Leur chemifeeftde tafctas
brodé, ou de quelqu'autre eto
rémonies, que ces gens-là obiervent
aux naiffances, aux mariages
& aux enterremens.
Lors qu'il naît un enfant parmi Coumeiix,
ils ont foin de lui donner un
' - u parrain ,, & aauu buouuuit duec quuueeilqquueessa uxn:
te riche, & un peu plus courte que jours, une femme porte cet entant f»«'
la vefte de deifus. ' Elles portent
fous cela un calleçon , d'un beau
fatin rayé, rouge & blanc ; des brodequins
à la Ptrfane & des mules
jaunes ou rouges, car il ne leur eft
pas permis d'en porter de vertes,
non plus qu'aux hommes. Leur
ceinture eft faite de petites lames
d'or ou d'argent cifelées,& a trois
ou quatre doigts de large; &: elles
en ont une de foye, avec une boucle,
fous celle-ci. Au refte, il y
en a , qui les enrichiffent de pierreries.
Elles ont ordinairement deux
ou trois chaines d'or autour du col,
à une defquelles on voit de petites
boëtes remplies de parfums, & des
ducats aux autres. Ces chaines font
accompagnées d'un colier décorai,
à chaque troifième grain duquel,
elles attachent un fimple ou double
ducat. Elles ont auffi des braifelets
d ' o r , & les doigts remplis de bagues.
En été, elles portent au lieu
de la vefte fourée, une autre vefte
plus courte & fans manches, laquelle
ne leur defcend que jufques aux
genoux. On trouvera la reprefentation
de cet habillement au Num.
Habit! • Les filles s'habillent,à peu près,
dcsSllcs. comme les femmes mariées, à la referve
de la coéfure ; du voile qui
leur couvre une partie du vifage,
& de celui qu'elles ont fur la gorge;
de forte qu'elles ne portent que
celui que les femmes ont autour
du col. Au refte, elles ont une bande,
ou plutôt une efpece de diademe
autour du front , brodé d'or
& d'argent, enrichi de perles. Enà
l'Eglife pour le faire baptifer.
Elle le met entre les mains du Prêt
r e , qui le plonge trois fois tout
nud dans un baquet d'eau, qui lui
fert de fonts; en prononçant quelques
paroles, comme parmi nous.
Enfuite il oint l'enfant de l'huile
fainte,à la tête premièrement,puis
à la bouche, à l'eftomac, au col,
aux mains & aux pieds ; après quoi
il le recouvre de fes langes, & le
porte à l'autel, où il lui foure le
facrement dans la bouche. Cela
fait, il le pofe fur les bras du parrain,
lequel le couvre d'une étofe, dont
il lui fait prefent; enfuite de quoi
il s'en retourne, précédé de quelques
prêtres, qui ont un cierge &
une croix à la main, & chantent
l'Evangile au fon de quelques inftrumens.
Ce parrain les fuit de
cette maniere jufques à la maifon
du pere & de la mere, tenantaulli
deux cierges allumés ; & après avoir
remis l'enfant entre les mains de fa
mere, il fe divertit le refte du jour
avec fes parens. Au refte on s'y
fert ordinairement du même parrain
pour tous fes enfans; 6c lors
qu'un enfant nait un peu avant la
fête de paques, ou celle du baptême
de la croix , on eft obligé de
le faire baptifer le jour de cette fête.
Il faut auffi obferver qu'il n'eit
pas permis à ce parrain ni à ces proches
parens d'époufer aucuns de
ceux ou de celles de l'enfant jufques
au troifième ou qu.atrième degré.
Et même lors qu'un garçon
& une fille de diferentes familles,
ont été tenus fur les fonts par im
mêi
i,;' 1.1