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V O Y
1704. ^^^ ^^^^ Miniftres» Pour le
Mail"Satisfaire,oncaiTaune partie de ces
officiers, on en mit d'autresen leur
place, qui ne s'aquittent pas mieux
de leur devoir. On ne doit pas s'en
étonner puis qu'on ne fit que les caffer
fans les punir de leur malverfacion.
Ces efpeces-là n'ont aufli aucun
cours dans le negoce , où l'on
n'employe que Mamoedjeshaviefi,
monnoye frapée par les anciens
Rois. Cela oblige les marchands à
en chercher de tous c ô t e z , & d'en
donner, i. & 2. & quelquefois jufques
à pour cent , au-delà de la
valeur, de forte qu'on fait un veritable
negoce de cette monnoye, que
les negocians du pais enlevent du
moment qu'on la fabrique, & l'en-
' voyeat fecretement à Surate, y trouvant
mieux leur compte qu'àachecter
des ducats.
11 y a deux efpeces de monnoye
de cuivre, dont la plus grande,qui
vaut la dixième partie d'un Mamoedje,
eft ronde} & l'autre qui n'en vaut
quelavingt-cinquieme, eft longue.
A G E S
On ne voit guère d'or monnoye 1-704».
en Perfe. J'y ai pourtancvudesdu- 19.Mai»
cats, mais ils font r.ares&legers.
Toutes les marchandifes qu'on
tranfporte à Gamron , 6c l'argent
qu'on y envoyé par lettre de change,
s'y négocient par les courtiers
Benjans Q\x Indiens y fe tranfporte
en ducats aux Indes Orientales.
Le Roi de Per'fe eft obligé, par Com--
contract, de livrertouslesans à no-^„""¡^
treCompagnie des Indesy 100. ba- Roi de
lots de foye , chaque balot conte- ["¿QI^?
nanc 408. livres, poids de Hii/^zwi^c, pagnic '
qui font en tout 408 00.livres. Et
Compagnie envoie en échange tous
les ans 1200. caiiTes de fucreà^/îhan
, chaque cailîc contenant 150.
livres, en tout dix-huit cens mille
livres j que fe confument dans la feule
ville d'IfpaJmi. Lors que le Directeur
& les autres officiers de la Com-
^pagnieont reçu cette f o y e , ils l'af-
Ifortilfent, & en font de plus petits
ibalots, qu'on envoye fur des che-
'vaux à Gamron, fie delà à Batavia.
C h a p i t r e XLV.
Defeription deplufieurs oifeaux\ de quelques arhres ; de fruits^
de plantes & de jleurs. Prix des denrées. Fameufe gomme,
ou mumïe.
féaux.
L'ADgoert.
P R e ' S avoir parlé de la nature
& des coutumes de ce pais,
Defcrip- jepaifeàfesproductions, & j e comlioa
d'oL- mencerai par les oifeaux, qu'on trouvera
au num. 91. VAngotrî marqué
p a r l ' ^ . eft un oifeaudonton a déjà
parlé dans ce voyage. Je l'ai peint
d'après nature, & l'ai trouvé un peu
different de ceux que j'avois déjà
vûs, celui-ci aiant un colier noir autour
du c o l , 8c plus de vert aux plumes
des ailes, que les autres. Les
Tourte, oifeaux marqués B. font des tourrdles.
terelles , qui ont auffi une efpece
de coiier autour du c o l , qu'ils nomment
par cette raiibn Fargter-toogbcgerde
ou tourterelles à colier- Celles
qui ont un C. fe nominenc
ter-y ficToifeau marqué au
febs, ou la corneille verte. L ' £ . deiigne
des oifeaux jaunes, nommés
Gonsjes-zerde, qui paroiflent au
tems que les bleds commencent à
pouiTer, pour y faire leur nid, & fc
retirent aulTi-tôt qu'on commence à
les couper. Il s'en trouve de 4. ou
5. fortes. L'oifeau marqué à la lettre
A. au num. 92. eft une tourterelle
marquetée, qui a un colier noir fie
blanc : elle fe tient ordinairement
dans les montagnes: Le marque
un Alla-fagîeriOMwntcolomhcy&Tte
: Le C. un oifeau noir fie blanc
tachetté, nommé Mahi-giceck , ou
le pêcheur, parce qu'il ne quite pas
le bord des rivieres, ou des eaux.
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