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7-i. V O Y
1-05. le même lien plafieurs plats de vcrlo.
Aïtil. meil dore, avec de grands vaies &
d'autres vaiileaux de même. Aiant
latisfait ma eurioiitc en cet endroit,
je remis au lendemani dimanche, A
voir les antres eglifes. J'allai premièrement
trouver Mr. iUw/KPôiipour
lin'oir de lui, lì j e ne pourrois
pas vokhi-obedcJefus-Chrift;
mais il me répondit que cela etoit
impolflble, parce qu'elle ¿toit dans
un lieu feelé du feau du Czar,l'ans
un ordre exprès duquel on ne pouvoir
en obtenir la vue. Jefus bien
fdché de n'y avoir pas ibngéplùtôt.
Enfin, j e retournai à l ' é g l i f e d e J«-
biiûr pour voir ce qu'il y avoit encore
de curieux. On m'y montra
un grandcalice d'or d'environ deux
paumes de haut, qui f e r t à l a communion,
couronné de quarte beaux
joyaux , & fur le pied duquel on
voit la repréfentation des fouftVances
du Sauveur du monde en émail :
Un grand plat de même metal, émaillé
comme le calice, garni de
cjuatre joyaux femblables ; deux afiietcsj
unecueiller à manche d'agate;
une pointe d'or pour remuer le
vin dans le calice, & une couronne
toute garnie de perles Se de pierreries
; deux autres petits calices d'ag
a t e , auffi enrichis de joyaux. Ils
racontent que tous ces joyaux furent
trouvez au fond du tonneau que
Mcrveil- St. J/itm/e le Rußen fit pêcher
Inde St. par de certains pêcheurs; lors
qu'il fut tranfporté de Rome à
MeHgart, aiTis fur une meule de
m o u l i n , à condition qu'il auroit
tout ce qui viendroit dans les
filets. Après cela, on me montra un
grand livrequ'on porteen proceffion
en de certaines f ê t e s , lequel eft garni
de pierreries, & rempli de peintures
de l'Ecriture Sainte, dont
tous les caraderes font d'or. Tout
cela fe garde feparement dans des
étuis de velours rouge. On mefit
voir ausfi le corps de l'Archevêque
Pierre^ dans un cercueil d'argent,
avec fon image en bas relief fur le
haut; un petit lambeau rouiTâtre de
la.robe de Jeßs-Chnß, dont on vient
de parler, gardé dans un étui couvert
de verre : le corps de l'Ar-
A G E S
chevêque 'Jean, de l'autre côté de i - q .
l e g l i f e , dansun cercueil fcmblable .o.AiVa.
au premier, Se celui de PhiUffe dans
un autre. Enfuite, on me montra Reliques
les reliques des Saints; la main de'^^^,,,,
"Jean Satoejui-a ; le crane Se toute '
la tête àc (Jreeoire BogûJIovo See.
Delà , après avoir remercie le prêtre
de la peine qu'il s'ctoit donnée,
j'allai à l ' e g l i fe de l'Archange St.
Michel, fort belle en dedans, è rem-ctangi'
plie de tableaux comme la préceden- ^t- Mite.
Tous les Grands Ducs de Mofcovie
y font inhumez, dans un même
lieu, à la referve des deux derniers,
frétés du C z a r regnant, qui
font enfemble dans un auÌre endroit.
On voit fur leurs tombeaux, qui
font e l e v e z , des habits magnifiques
de velours rouge à bandes de velours
verd, fur lefquels on trouve,
en carafteres Rujkns, leur naiflinc
e , leur âge & le tems de leur décès,
avec de grandes croix de perles
: Mais rien n'approche de celui
du dernier mort, Ivan Alexe'-x'its,
qui eft tout garni de pierres precieufes.
Au fortir de cette églife
j'allai à celle de Blagoweejine ou de Egiifc jc
l'Annonciation , qui eft petite & l'Aononremplie
de tableaux comme les autrès.
On m'y montra dans une
chambre 36. caffettes d'argent Se
quelques-unes d ' o r , remplies de reliques
de Saints , qu'on avoit pris
foin d'étaler fur une longue table,
avant mon arrivée. Il y avoit dans
la premiere, du fang àsJefm-Chrift,
Se dans les autres, une petite croix
faite de lavraiecroix; une main de
l'Evangelifte St. Marc ; quelques
offemens du Prophete Daniel Se
d'autres Saints , reffemblant à des
;s tort brunes. Après m'avoir
montré tout cela , on voulut
me mener encore en d'autres églifes
, mais ma curiofité étant fatisfiiite
, je m'en excufai Se remerciai
mon conduiteur de la peine
qu'il s'étoit donnée , & les autres
de la grace qu'ils m'avoient faite,
chofe très particulière Se peut-être
fans exemple en ce pais-là.
Le quinzième de ce mois j ' a l l a i,
avec Mr. Po^fe , rendre vilite au
Knces,
D E C O R N E I L L E
J^oj. Knees, Bories Akxewiiz Gai,
i5.Aïi"iî.à une jolie maifon de camp;
qui cft à 5. werfies de Mofco'.
y
L E B R U N . 75
allai
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tes du
le plu:
ce pa
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kaskie,
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En
paifàmes par les beli
f K f « ; Mighatle SerrichedetouslesPrins
- l à , 6c fi puifl-ant.
de villaplus
i la
de
zoooo. paifans fes vafl"au>
trouvâmes le iir»eci,queje
m'accorder un paiTeport
reau ou Frikaes de Cafan,
étoit Vice-Roi auffi bienqi
tracan. Je fis eel
Popfe m'avoit av
ver
can, — ^ --
. Nous
priai de
du budont
il
le äAf-
nd nomi
n t i l e f t f e i g n e u r ,
, parce que Mr.
;rti , que le gou-
.eur de Cafan & celui à'Jfira-
)ient aucun égard pour
M du Prikaes de Poplfik
ent m'empêcher de poura
voyage. Le Knees Boivint
Se fit expedier , à
ation de Mr. Poppe, qu
n i , le palfeport que y
& écrivit même fur c(
gouverneurs de Cafa:
nt nous le remet
)rdi
Boggaer, & qu'il s'y en faifoit en- ,
core. J'ai auffi apporté autrefois,]
de l ' I f le de Chypre \a.çierte Amiante
, qu'on réduit en filace. Se qui
[703,
J.Ayi
1 paflep.
& pourroi
ries en coi
la confide
étoit fon ai
fouhaitois,
fujét aux gouv
gc d'Aflracan, d.
ciâmes Se prîmes congé de lu
avoit quelques mois que ci
gneur avoit été à Cafan, par
.ifei
tems
Pli.
eille,
nés,
Rondroit,
oil
r comment on
ndre: mais ils
rerfer les maidu
Czar,poi
Différend ferend furvf
Sàs Tartares pei
y accommoder r
lu entre deux P:
& fils, doi
fujet: Le pere
it tn
idif-
" fon fils u
i l fut charms
fils outré de
voici le
vé chez
e , dont
^ver. Le
déclarala
;rtaine femi
la fit enlf
procédé
Toile
linguHefon
pere Se fe mit en camle
à la tête de joooo. hommes.
ereenaiTemblaàla hâte 40000.
m c ô t é , Se ils étoient prêts à
en venir aux mains lorfque le Knees
Bories y arriva, qui les accommoda.
Le Prince Tartare lui fit préfent,
entre plufieurs autres chofes,
me piece de groffe toile qui ne
de Se ne feconfume point au feu.
feignent en avoit donné une
tie à Mr. Poppe , qui m'en fit
•t. 11 me dit qu'elle avoit été faiau
Katai, entre la Chini Se le
gu,
paj
Le
de
ne fe confume pas non plus
On en faifoit de la toile ;
paiTé, mais cet art s'eft perdu
ne fait mention d'une toile par
au Ili bien que quelques mode
qui ont traité des antiquité
maines, Se de l'ufage des lampes da
les anciens tombeaux.
Le feizicme , je dinai à la ville
chez Mr. Poppe, Se m'enretournant
à la Slabode, je vis que le feu
avoit pris à un certail
j e me rendis pour voii
pour l'été
:ont rien que ren
fons voifines.
Mes palleports aiant été exped
i e z , je me preparai au départ en
compagnie d'un marchand Arménien
nommé Jacoh Daviedof, qui avoit
fait le voïage d'Jfpahan en Hollande
, 6e s'étoit arrêté quelques
tems à Amjierdam. Nous convimmes
de partir le vingt-deuxieme 6c
de defeendre la riviere jufques à
Aftracan. J'employai le tems qui
me reftoit à prendre congé de mes
amis, 6c particulièrement de Mr.
Vander Hiiljl notre réfident Se de
Meffr. Brantz 8c Lups, auxquels
j'avois mille obligations, 6c particulièrement
à Mr. Coyet, lequel
étant parfaitement bien inftruit de
la langue Se des maniérés du pais,
m'avoit donné des lumières qui me
fervirent beaucoup dans la fuite de
mon voïage. Je partis de Mofcouv:tY>.nii
fur le m i d i , Se ne pouvant trouver Mofcou.
de barque pour me conduire à bord
du vaiffeau fur lequel Arménien
itoit déjà embarqué. Se qui étoic
defeendu jufques à Matsko pour
pafl"er par defiiis les f i b l e s , pendant
que les eaux étoient hautes, j e fus
obligé de louer trois chariots pour
m'y rendre.
K i C h j