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41S, V O Y A G ES
de la riviere, contre une montagne,! & une feconde fois la riviere, qui ,707.
ausfi-bien que le chateau , qui ert I etoit g e l e e ,& arrivâmes lur lemidi j6, oa,
1707
JO, oa.
•and, & ceint d'une mu- à rrojrtjfaf , d'oii nous allames cou-
5 bois. Les rues en font ¡cher à Belt-foja-tsjai , après une
& il y a p l u f i e u r s liglifes, traite de 30,/^ctTÌcs. Le lendemain
Au relie cette ville eli af-' nous avançâmes jiilques à Mtega-
•ablepar le grand nombre ! ¿»fc'c, & traverlàmes, le ¿ « - ¿ m i « -
affez gi
raille d
larges ,
de bois,
fez agre
des arbres, dont elle ell environ-iMt, plulieurs boccages, arrolez de
née: il y a un grand fauxbourg de la Mokjk, qui y ell allez large, &
l'autre côté de la riviere, & on, qu'on y palle lut un pont de bois
compte qu'elle ell à 60. i ^ w / t e d e ! au bout duquel il y a un corps
de
Fetroskie. Il fallut encore y chan
ger de chariots , & comme on les
fait venir des villages d'alentour,
on eft obligé d'y relier quelquesfois
allez long-tems, 11 y avoiten
le. Nous arrivâmes fur les 9.
heures à Ve/mnk, pauvre ville ton- Ar:
te ouverte & fans château. Lesemi
•vingtième l'Ambailadeur eut une
nouvelle difpute avec les gens du
ins-là beaucoup d'officiers i»f-1 lieu, qui ne voulurent pas luifournir
Drifonniers en eetteville.Nous des chevaux lans argent, ce qui
Arri
Infei
ce tel
i/wj prifonniers eu ecLu^viix^. —- --o--- ' -
en partîmes le lendemain, Se tra-1 nous Ht perdre un teras prec
verfames plufieurs villages & des I dont jV-nrageois , n'ohir
1 terres labourées. Le nou!
arrl• .• . . iinfe^r e, . où il fallut en
core changer de voitures. Nous y
fions à bon trouvâmes, comme par tout ailleurs,
uiaiché. Jj.5 provifions à grand marché, puis
qu'on n'y donnoit qu'lin fol d'une
poularde , &r autant d'une vingtaine
d'oeufs : on en a même 40. ou
50. en de certains tems. J'y aclietai
un bon dindon pour 3. fols; un
cochon de lait pour autant , & un
gros cochon pour vingt fols. Un
mouton n'y valloit pas plus de 10.
fols, un agneau 5 , une oye 2, 6c
le pain à proportion.
Au refte cette ville ell des plus
communes, & le château n'a qu'u
ne muraille de bois , flanquee de
plufieurs tours. Comme le Gi
verneur étoit hors de la ville, ni
ne pûmes avoir des chevaux que le
quinzième, dont le Miniftre Geor
Situa
delà
fans
lui. Ils s'accordèrent à la fin, &
nous continuâmes notre route le
long de la riviere, d'oii nous entrâmes
dans les bois, qu'elle traverfe,
où nous rencontrâmes plufieurs
voyageurs KnJJkm. Delà nous eûmes
de très-mauvais chemins jufques
au village de Veàma^ina , oit
nous paffâmes la nuit. A la pointe
du jour nous rentrâmes dans les
bois , où nous traverfâmes encore
une fois la riviere fur un pont de
bois i enfuite de quoi nous retrouvâmes
de très-mauvais chemins entre
les arbres , oit plulieurs eflleux
des chariots fe rompirent àdiverfes
fois , de forte qu'il falhit du tems
pour les racommoderavec des branches
d'arbres. La mût approchant
nous fûmes obligez de nous arrêter
proche d'une petite chapelle , où
1 y avoit plufieurs Ecclefiaftiques.
gien fut en partie caufe, ne voulant N ous y limes bon feu & bonne gar.
pas payer ce qu'on lui demandoit, de jufques à la pointe du j o u r , que
fous prétexte qu'il y devoir être défrayé.
Il s'accorda cependant à la
moitié.
Enfin , nous continuâmes notre
voyage jufques à Jmskm , affez
grand bourg , avec une Eglife de
bois, à 8. Werftes à'Infere, où l'on
traverfe un pont de bois. Le feizième
â la pointe du j o u r , nous paffâmes
la Mokfii , q •
dans l'Ocra. Nous traverfâmes enfuite
un bois & plufieurs villages
:ontinuames notre rou
long de la riviere , que nous traverûmes
fur un petit pont de barreaux
, fur lequel on ne pouvoit
rranfporter que deux chariots à la
fois, & la riviere avoit 200. pas de
large. Nous trouvâmes de l'autre
côté une petite plaine devant le
bois , & avançâmes jufques à Koeva
fejetteri /î^o'Wîî, village litué fur une hauteur,
d'où l'on defcend dans un chemin
creux rempli d'eau, qui étoit gelée
D E C O R N E î L
jTO/. en ce tems-lâ. ie vingt-miftme,
,3.0a. à la pointe du j o u r , nous traverfâmes
encore une fois la même rivier
e , fur un pone de bois > au delà duquel
les chemins font fort mauvais,
& remplis de petits ponts, fous lefquels
les eaux s'écoulent. Nous traverfâmes
enfuite le bourg d'ÂloJfa,
& paffâmes la nuit â Zimiata. Deux
domeftiques, qui s'étoient faoulez
d'eau de v i e , y refterent avec leurs
chariots , & furent maltraitez des
RiiJJÏens, qui leur ôterent leurs habits
ôc leurs bonnets. Nous aiant
L E L E b r u n . 417
rejoint en cet é t a t , on confulta long- 1707^
tems, II l'on devoir retourner fur3.3.oa.
fes pas, mais la negative l'emporta
Se nous continuâmes notre voyage.
Enfuite nous traverfâmes VOcca iur
de petits ponts de batteaux, femblables
à ceux dont on vient de
parler. J'y traçai le cours de cette
riviere au f u d , où elle forme un
affez grand golfe , qui s'étend de
l'eft à l ' o u e f t , autant que j'en pus
juger à la v u e , aiant perdu l'aiguille
de ma bouflble. En voici la repréfentation.
Nous fûmes occupez à la traverfer
jufques à heures après midii
enfuite de quoi nous la côtoyâmes
jufques à Monfo , village fitué fur
une hauteur, à 15. Werjies de l'endroit
, 011 nous l'avions paflee. Nous
avançâmes à peu près autant le len-
Viiie de demain avant midi , jufques à Ka-
Kafiemo.^g^,^^^ OÙ nous changeâmes de chevaux,
pour aller à Zerhalova, qui
n'en eft qu'à 15. ïVerfies , oi:i nous
eûmes de fi mauvais chemins, que
la plupart de nos chariots s'y renv
e r f é r e n t , & nous firent perdre
beaucoup de tems. Le Miniftre
Georgien ne laiila pas de. continuer
fon chemin,avec quelques perfonnes
de fa fuite j mais je ne voulus
Tom. II.
pas le fuivre pendant l'obfcuritéde
la nuit. J'attendis le lever du foleil,
& arrivai fur les 9. heures à
Nove dereefne , de l'autre côté du
bois , à 25. milles de Zerbalova^
d'où j'avançai jufques à Jike/owa^
où j e paiTai la nuit. Le lendemain
& le jour fuivant nous n'avançâmes
guère à caufe des mauvais chemins,
& que mon chariot fe rompit. Le
trentième nous trouvâmes les chemins
remplis d'eau, & apperçumes
fur le midi la ville de ¡^'f^olodimer,-^YahH^
fituée fur une montagne, où elle mer.
paroit beaucoup à caufe du nombre
de fes Eglifes , qui font blanches.
Nous traverfâmes enfuite
la Clefma , qui paife à côté au
H h h fud,