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1 7 0 +
1. M i l.
La dot
des aic!
t}6 V O Y A
duic le même foir dans la chambre
nuptiale, où l'on les laide après les
avoir parfumez d'eau de role.
Quelques jours après les noces,
on porte à la mariée, tout ce qu'on
a promis pour fa dot, qui confifte
ordinairement en habits, en o r , en
argent & en joyaux , à proportion
des moyens & de la condition de fes
parens. On y joint auffi des confitures
& des f r u i t s , & le tout feporte
de beaux baquets de bois , au fon
plufieurs inftrumens, comme on
déjà remarqué à l'égard des P f r -
t s . Cependant, cela fe diifere
:elquefois,jufques à la naiiTance du
emier enfant, & alors on y j o m t un
rccau, & t o u t c e q u ' i l f a u t à l ' e n -
it. Les mariez fe rendent aulli
elquefois à l ' E g l i f e à cheval, &
reviennent de même: onlesmamême
fecretement en de certaif
o n t t
G E S
mineftlong. C
perfonnes du commun
corps en terre fans cei
te un peu elevée, & 1
par trois fois de la ter
forme de croix: enfuit
y jettent aul l î , mai
tn
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ferve quar
gard de d
D
ujours d
On met
:ueil, I
Fret
î d c l l .
: les affillan
ûns la met
ijette
1704.
19. Mai.
tour de l'enterrement la
lie refte dans la maifon du
, & y ell regalée à dîner &
iper. La même cérémonie s'obite
jours de fuite, àl'é-
X Prêtres & de deux
¡acres, qui vont lire, tous les mais
fur la fôife du trepafl'é , quelques
paflages de l'Evangile, 8c chans
verfets des Ffeaumcs
Ils font payezpourccirent
ordinairement 10.
fois i de forte que les
^ ^ e l q
• jeuneflc,
nés occafions, p
préfence d'un pe
rens.
Rien ne
s naire parm
coutume q
nt la 1
•ombn
I V l J .
& en
chaqu,
tremen i font fort à c
l'a paru plus e
:es A r m m k n s
ils ont de mai
ifans dans leur plu
uit, et
depa.
itraordi-
, que la
ier leurs
:endrejeuneff
e , de forte qu'on n'y voit guère de
garçons, qui ne foient mariés à l'age_
de 8. à 10.ans. Ils les engagent
même lors qu'ils n'ont pas plus d'
an, &fouvent lors qu'ils fonte
re dans 1
raifon qi
filles qui
rent rifq,
mées dan
Qlioi qu,
fuperftitien
ces ge
: à Té!
ils nés'
re de celles qui fon
qu'ils devroient ave
& fur tout de l'édi
"leur mere. La
lent e f t , que le<
dors
ventre d
ils en doi
ne font pas mariées
e d'être enlevées & enferle
Serrail, malheur qu'ils
efperent de prévenir en les mariant,
quoiqu'on ne manqiie pas d'exemples
pour prouver, que cette regle
n'eft pas fans exception.
Cérémo- Comme j'ai déjà parlé des céréobferventauxenterrelusen
mens, en faifanc la relation demon
S ; . j'ajouterai
Iimplement i c i , que les femmes y
affilient auffi-bien que les hommes,
& que les Prêtres & les Diacres
chantent en chemin des hymnes &
d'autres chants fúnebres. Quatre
perfonnes portent le corps fur une
biere, &: on y en employe quelquefois
huit pour relever les premiers
de tems en tems , lors que le che
irge parmi
.S-là foient fort Ma„vai
;ard des chofes
:mbaraírentgué-S„í^
c plusfolides,&
ir le plus à coeur,
cation de leurs
enfans , lefquels font fou
venus à l'âge viril fansfav
fon dominicale. On ne de
pendant, s'en étonner, pi
les marie fi jeunes , qu'ils
vent des enfans, avant d't
eux-mêmes de l'e
qu'ils font tellem
foins du menage,
viennent à l'âge ,
prendre quelque
eft impoffible d'ei
n'y a nulle appari
re, qui n'a jamais
fe donner une bor
enfans. Audi les
elles niefprit ni |
tierement depour
J'ai obfervé cel
nt parrl'oraipasces
qu'on
nt fouvant
d'être fortis
ifance. De forte
ntembaraifezdes
lors-qu'ils pari
p -
où l'on p
chofe qu
1 profiter:
:nce, qu'u
rien appri
ineéducati
femmes n'y ont-
;enie, & font envuès
•il le
n f i i l
,puifmàfes
d'agrément.
, fur tout aux fililíes,
où il s'y en trouve quelquefois
jufques à 2. ou 3. mille,
qui reffemblentàde vieilles matroles,
dont la fleur efl: paflee , toutes
jeunes qu'elles foient. Cela eft
d'autant plus étrange, que lesPcrf
a n e s , qu'elles voient tous les jours,
font parfaitement bien faites, belles
17°+
19. Mai.
D E
les & agréables
che noble, &
tout ce qu'elles
jufques la m
ju lient 1(
C O R N E I L L E LE B R U N . 237
Les T u r q u e s & l
edcmar- aveugles des couleurs; car bien ,70.^..
n'ont pas moins d'agré
leur air & dans tous leu
mens. Mais, au contra:
m m i e m s font desa^reabli
dégoûtantes. Le linge , don
fe couvrent la bouche, n'y COI
pas p e u , & leur f i i t enfler le;
Elles font aufli generalemen
tes , & groilieres. Lors qu
é rencontre à J u l f a , elles ne
• quent jamais de vous tournei
chofe que les M a h o m e t a n e s i
qu'ils voyagent continuellementen ip. Màii
E u r o p e , bc qu'ils y faifent un grand
commerce, ils ne fe donnent nullement
la peine d'examiner ce qui
s'y trouve de curieux & de remarquable.
Ils ne voudroient pas non
plus, faire un pas, ou la moindre
depenfe pour voir ce qu'il y a de
beau en leur propre pais. Auifi ne
pprennent
ont ui
lir charmant à
: , ce qui paroît
maniere dont elles a-
.le blanc , qui les cou-
G r e c p e s
lent dans
s mouvee,
l e s A r -
s Se même
elles
ibuè
Elle
;ompagn
: la même
, avec leu
es pa:
aqucr
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ôté It
che.
le foil
cher ;
d e d ' i
vertu
roitfc
coup
l'argc
homi
I / p ^ k
, lors qu
:de vin,f^piUfle^êtr
vers la mura
ge qui leur 1
pourroit s"
'elles prei
o ï ï ;
manie
dos.
le foni
favent-ils que ce qu'ils
des autres j'ai obfen
qui ont voyagé avec mo
vii de tout ce que j'aie]
tant de foin. Par cetti
me fi
& de
amii
toujc
f l t é .
,
quelles n.
ider, quelqiK
après s'êtn
la bou
1er qu<
merce avec les A
k s B a z a r s , 011 il
tes les autres con
deffus de la port,
qui n'eft point c
avec
Par cette rallón, je
rs fcrvi d'étrangers ,
;ent, pour fatisfaire
& n'ai eu de comyírwcKíCKí,
que dans
i ils négocient, tou.
liflances étant au
de leur e f p r i tj
liti Auf l i - tôt
Occupations
&
IX yeux des hommes, procele
chafteté rigide , & d'une
tuftere ; mais on fe trompe-
•t, puis qu'il s'en trouve beauqui
fe proftituent pour de
it , & qui fc deguifent en
es pour fe rendre à cheval à
n, accompagnées de leurs meres
, &: y faire ce petit commercelà
} tandis que leurs pauvres maris
les croyent vertueufes à toute épreuv
e , parce qu'elles ne fe dévoilent
jamais. Il n'en étoit pas de même
dans les premiers tems , puifque
J n d a prit T a m a r pour une proftituée,
fur ce qu'elle s'était voilée.
Les hommes de leur côté ne fongent
qu'à amafl'er de l'argent, & à
le faire valoir après l'avoir gagné:
Ils y appliquent tous leurs foins,
& ne fongent nullement aux autres
devoirs de la vie, ni à ce qui fe
palfe dans le monde. Cependant,
ils élevent la Pff/e au deifiis de tous
les autres pais du monde, & s'imaginent
que c'eft la fource des arts
& des fciences,quoiqu'ilsncfoient
pas plus capables d'en jugerqueles
qu'ils ont appris à lire & à écrire,
leurs maitres,qui demeurent à J s i -
f a , \ e s envoient de côté &d'iiutrei
& lors qu'ils vont & qu'ils viennent
¿ ' I s f a h a n , ils font ordinairement
montez , deux à d e u x , fur un chev
a l , un mulet ou un âne, ce qui
ne fc pratique pas en d'autres pais.
Ì le
Lors qu'ils
F e r f a n s , les j,
qu'ils font daiques
à la ville
drap à l'aune,
du vm, ni d'à
de crainte qu'on n.
te qu'ils vivent dai
efclavage, que ne
fous les T n r c s . Cet
ment en augmentant ton
qu'il eft à craindre, qu'
ôte, avec le tems, tous
vileges à moins qu'ils n'
le M a h o m e t i f m e . On doi
en partie ce malheur à 1;
ligence qui reg;
les
de marché, ou
1rs petites boutioù
ils vendent du
ils n'oferoient boire
;tres liqueurs fortes,
n n e l e f e n t e j d e f o r -
; plus grand
it les G r e cs
même tellei
leurs prll'embrallént
it imputer, Mcsinm
e s i n t e l , —
feulement du
plufieurs de leurs Evêques, & ''
les deux Patriarches, à l'égard de la
difcipline, mais même entre ces
deux Patriarches, qui ne fauroient
s'accorder. C'eft une chofe dont les
P e r f e s ne manquent pas aufll de fe
prévaloir, & de pêcher en eau trouble
, en les faifant comparoitre de-
G g 3 vanC