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DE C O R N E I L L E LE B R. U N.
1703
J. Mai.
qui y demeurent. J'y allai avec
• quelques Ârtnemens pour achctter
des proviuons & de la biere .3 mais
nous u'y en trouvâmes pas. Nous
luivimes à la rame notre barque,
qui avoir pourfuivj la route, ¿c nous
eûmes de la peine à l'atteindre au
bout d'une heure, après avoir palfé
devant plulieurs villages. Nos
gens, qui croient aufli allez àterre
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n g n e , en defcendant vers la r i v i e - 1 7 0'
re Elle eft ailbz grande & a 7. 3-Mil
egliles de pierres, & plulieurs autres
de bois. On dit qu'on y trouve
le meilleur pain de toute la 7?«/:
fie. Cette ville ell liabitée par des
Rnjpcm & des Tartans. C'ellr-là
que eommeneent les Tartares de
Mordm. En pourfuivant notrerouu
. i o i i L u i c te nousvime,sencore des villages &
pendant notre ablence,avoient trou- des terres mondées, la nviereétant
ve desafperges, dont ils firent bon-ifort large en cet endroit Un de
ne provilion. Elles etoient menues ¡ces villages etoit au pied d'une
& longues, mais de bon goiit & j montagne, qui s'etend quelques
propres a etuver. J'en pris les plus lienës au-delà. Le terrain en eltfa
grolles que j'accommodai à notre j blonneux & fi rempli de pierres"
maniere. Apres avoir encore paf-, qu'on a de la peine à y aborder'
Je a cote de quelques villages , il Nous y vîmes un homme, qui fai'
s eleva un vent contraire (i violent, Ibit continuellement des lignes de ïïn"'
que nous eûmes bien de la peine à croix, & l'e courboit de tems en
nous empecher de donner contre j tems jufques à terre. Nos Rn/Hens
terre a droite, le vent étant lud- l'aiant apperçii allèrent à lui avec
elt. Nous y donnâmes même une la chaloupe , lui porter ce que
iois , mais nous remontâmes bien- j chacun lui avoir donne, & entr'au
tot a f l o t i & je remarquai en c e t t e ; très quelques pains ; e'c-toitun pan
^•calion que ces barques n'obeif-! vre mandiant. Un peu plus loin
fent guère au gouvernail. Sur le
foit nous arrivâmes à un grand village
, fitué fur une montagne en
defcendant vers la riviere. J ' y deflinai
une vùë qu'on trouvera au
num. 12. Ledeuxiimea.il matin nous
Aiijtma. arrivâmes à Alaetma,60.•-juerjiesaudelà.
de Kafiemof. Cette ville eft
fur le haut d'une montagne & s'étend
allez avant dans les terres, de
forte qu'on ne fauroit la voir entièrement
de deffus la riviere. Elle
eft affez grande & a huit églifes Siquelques
maifons fur le rivage à g;
„L.. e n - -Ji . . ^
— ^v.1.1 JJIIXJ lUlll
nous vîmes encore trois femmes de
même avec leurs enfans, auxquelles
nous donnâmes audi l'aumône
Ces pauvres gens-là, qui demeurent
dans les montagnes , ne voient
pas pliitôt paroître une barque ,
qu'ils defcendent pou.r demander la
chante. Nous palfames enfuite devant
des montagnes affez elevéeS;,
ians arbres & cependant très-vertes.
Enfin, aiant rencontré un Kakak,
nous allâmes à terre dans l ' et
peranee d'y trouver de la biere;
i - a - ma"i s il n<1'y y eenn aavvooiti t ppaas s daee bboonnnnee. ,
che. Elle eft ausli entouree déplu- &• nous eûmes bien de la peine I
lfioerutr s avgirlelaagbeless, &d edse qdueeulqx uecsôbtoéiss. regagner notre barque. Un vent
Nous trouvâmes enfuite, plulieurs
villages Se une grande prairie remplie
de bétail, Sf au-delà un autre
golfe de la riviere, qui femble
tourner entre les prairies & les arbres,
vers un village iitué au pied
^ velli,
contraire affez violent s'étantélevé^
nous obligea de relâcher pendant
quelques heures, Enfuite nous traverfames
deux nvieres , la Molfua
Raka à d r o i t e , Se S.'-jserftes au delà
à gauche, la Clesma, qui vient de
y'¡lodiMcr. Le quaîrmne nous trouvâmes
d'une montagne. La riviere eft un i,„ terrain icrrain eieve élevé K & le villa
villa-
fort large en cet endroit & le rivage ge d'I/ddefs à 40. wtrfiisiemfm
rempli d arbres des deu,c côtes. I Nous" rencontrâmes en cet endroit
Nous y vîmes une quantité prodi- ' une barque à dix rames, qui alloit
gieufe d oyes en l'air. Le tro,fihni a«fL vîte contre le fil de la riviere,
Mo,„„„ w "té de dont les bords étoient fort unis des
ville l i t u e e i u r une mon-; deux c ô t é s , & remplis d'arbres,
KM