V O Y A G E S
169+.
I s. Mai
Arrivée
des pro
viírons.
3it dans la d
' c f f e ft ;nt
vane, qui fe retrouv
lette de toutes chofe
Ce recours arriva
le 3. j o u r , par r a f l i f t i i n c e d cD
& confiftoit en zf.boeufs&yaches,
en pain & en gruau. Mais les vivandiers,
qui apportèrent ces provilions,
fe iervirent de l'occalion,
pour écorcher la Caravane, obligeant,
les marchands à leur payer
lin ecu d'un pain, & le refteàproirac
ce pri!
voient.
Enfii
Ils ne "laifférent pas
: bien heureux d'en avo
en l'état où ils fe tr
ils
plus c
qu'ils
Le
1, après s'être un peu remis,
inuerent leur v o y a g e , & parau
bout du defert, où ils
tant fouiFert, trouvant de
1 plus de l'herbe , à mefure
vançoient.
ingt-fepieme, ils parvinrent
avec une joye inexprimable fur les
bords de YArgm, qu'ils traverfé-
Attivée» rent le lendemain , & arrivèrent
S!''""" heureufement le trente-miime à Nerjimkoi,
où ils rendirent graces
Dieu de les avo:
re à laquelle ils
par la famine.
Ils s'y remin
fatigues , & en
qniimeà' Aoit, p
la riviere, & an
à Udimko,
barques, fi
dirent ave
tirez de Ta mifevoient
été réduits
rendirent à ycB/^cjto', après avoir 1694..
couru rifque de périr par l'abondan- ?'5-Août,
ce des eaux quiétoicnt tombées de-toi
puis quelques jours.
Le mngt-fixiime¡tAonHeax l'Enprès
de vingt lieues de long, où il
y avoit beaucoup de gibier à poil &•
à plume, qui difparut auffi-tôt qu'il
en approcha.
U p a r ,
Aíakofiko,
barques qu'il h
defcendre lnKet
te, &•
tembrc
ifuiti
il tr
au bourg de
•a autant de
falloir pouf
: toute fa fuia
le vmgt-hmtiime Sef-
:hâteau de Ketskm fur
s'y arnt
de toutes leurs
repartirent le cinir
terre en côtoyant
rivèrent le huitième
, où ils trouvèrent des
r lefquelles ilsladefcenun
vent favorable, &
fe trouvèrent à la pointe du jour fu.
les frontières de la Sjherie. Ilsarriî
Jatuis- vérent le douzièmeijakutskoiid'o^
ils partirent le dix-feftieme, & fe
VOhy. lldefcenditheureufei
fleuve,& arriva lefeizieme Octobre
au bourg de Samonfskoi-jam , à
l'embouchure de ïlrtis. Il s
•êta quelques jours ,
daut qu'il pût fe fervir de trai.
neaux pour continuer fon voyage
par terre, èc arriva le vingt-neuvième
à Tobol, où il refta 3. femaines J Tobol
pour fe remettre, & fe pourvoir de
toutes les chofes neceffaires pour la
continuation de fon voyage, dont
il fouhaitoit ardemment de voir la
fin.
Le vingt-quatriime Novembre il
traverfa la ville de Wergotur, fans
fait de mauvaife rencontre, &
arriva heureufement, le premier de
Janvier 1695. à Mofco», où il alla
idre compte de fa negociatioi
fa Majefté Czarienne , après ....
lyage de près de trois ans, dans
lequel il avoit fouiFert des fatigues
:primables.
169^.
Í à Mofcou.
C h a p i t r e XXVIII.
De la Sybei-ie m general. Vlujteurs fortes de Samoiedes Scc.
Defcription du détroit de Weygats, illuftrée par Mr. le Bourguemaître
Witfen. La montagne de Pojas &c.
Mr. Isbriiits.
M '
hbrants , qui a ajoiité ce
qui fuit à la relation de fon
voyage de la Chine , déclare qu'il
s'eil uniquement appliqué à fuivre
la vérité , fans y rien ajouter pour
donner du merveilleux, ou de l'ornement
à cette relation , comme
font la plûpart des Voyageurs, qui
rap.
•app:
169Í
x.Jwy
D E
irtent fc
C O R N E I L L E LE B R U N .
it de grand
nemcns fur un fimpl
les avoir examinez ,
s'ils font faux ou v
refte, il avoue qu'il
dire,lans
& fans favoir
:ritables. Au
pastoûj
l'ordre des chofes, & qu'il
l quelquefois pail'è
toient d'être inlerèes,
plement expofées ; de
do excufe , & la pern
Recapiti
repafler avec un pet
aide & d'étendue.
I!atraverfè,comi
qui mer
ou plus ami
t il demanrmiffion
de les
plus d'exaftidécrit
les •
Da
, t ou
Seen
j les pais & les :
à l ' e f t , c'e(l-à-dù
la Sylsi
'ill
vieres du nord
du détroit de IVeygats jufques à 1
riviere à:Amur, & de l'oueft d'C/ffa
jufques au païs des Mongales ,
& enfuite de l'oueft jufques aufud.
Les frontières de la Syberie, dit-
¡^ i l , font par tout pourvoies detrou-
- pes RuJJienms, qui ne fongent pas
à fubjuguer les Tartans, qui habitent
les parties méridionales de ce
pais, pour les reduire fous l'obeïffance
de f a Majeilé Czarienne, par-
'il n'en refulterbit aucun avani
ce Prince. Le Royaume de
ne & le païs d'alentour, eft d
•ès-grande étendue , comms
c e q u
tage •
fé ces vafte
Chine, er
Il déclare de pl¡
Ltion des premier
m
:ontrées jufques à la
allant &
i , qu'ilal'oblis
lumières qu'il
; l a
Ì Monii.
lUJD
•te gencramtfen,
», pour
refpcft,
ute partlcuhei
de lettres, &
de bon goût;
:re a été lepreà
VEurope une
iverfelle de la Sybirie , du
Kalmuques, des Mongales
peuples, jufluraille
de la
169Í.
I. Janv.
paroit par k carte q
de ce voyage. Onde
voir égard aux deo-res-, fa
trop fcrupuleufement à u:
plus
difts
ded:
:çuès p
ledecepaïs-là,
Bourguemaître
lequel il aura t
& une venerati
-vec tous les gi
toutes les perfonn
que ce Bourguem
mier qui ait don
irte ui
païs de .
& de plufi
ques à la fameuft
Chine , enfin qi
a fervi de guide ei
de modelle pou
vera à la tête d
11 l'a comme
n fon 1
:elle qi
;et oiiv
; carte lui
oyage, 8c
c'eft-
à-dire, au païs àis Samoiedes k
H-^agules , qui font fous la jurifdiction
de la Syberie, & fous \tsWaywodes
de Pelun , jufques à la mer.
On trouve plufieurs fortes de ces Plut,
Samoiedes, dont les langueifft
ferentes, conrnie ceux de ¿^rtft/i-d?"
ky & de Pufyrfe , qu'on eftime la '
JJf fortes de
Samoiei
1 i même nation ; ceux quihabitent k .
à k tête ) côte de l a mer, à l ' e f f d e l ' O i j ' juffurtoutya
m^sTrftfhamskoy on Mangazeis-
M r , & céùx-qUideméurentaux:en-
l r ï u ï f d ^
de moins , .par-rapoBt â
s des villes & des-ri-vieres- iii
d u p a i s , parce,~dit.iil, que
^ phes&clesHiftonensjqui.
ont parlé de ce Royaume ne l'ont
jamais traverfé, & qu'on ne l'a jamais
mefuré avec exaititude. Il declare,
au refte, qu'il n'a rien épargné
de fon côté pour en venir à
-bout, s'étant fervi de tous les inftrumens
neceffaires pour en prendre
les hauteurs, & q u ' i l a enfuiterang
é , & marqué toutes les places &
tous les lieux le plus regulierement
ité poflible : & enfin,
avecplaifir, à ceux qui
>yage après l u i , l'hon-
-e de plus amples déeouitentant
de celui d'a-
& d'avoir été
quiaittravereft
>ns A'Archmgel fur la Dwma,
partie do raiinée\ & en hyver
s les bois fous^es hiittes.Ces derl'il
lu
l ' i l k i f f ei
•ont ce V
ur de fa:
rtes , fe
voir rompu k gk__
le premier Allemand,
rs font le rebut de cettx.q
It le long de k côte de 1
'ils ont abandonnée pour V
tiers-là.
t aux Samoiedes , au
k côte de k m
tent fi
ils n'ont qll
prefque au
les, & refft
qu'à des ho:,
comme les bêtes fauvï
vres de chevaux, d'âi
& de chats; debalein
marins, poufl'ez à tci
lence des glaces, & f(
k forme h
mes lumie
gla
it plus
I l s fe
iges
habiciale,
maine, &
;s naturel- ils
à des ours ?"'
' ./y.' IfC
rcpaiffent
, decadai
, d e chiens
&_de veaux
; par. la viodonner
k .peine de les cuvei rnet , (làincsa ufe-
fe de leur pareiTe, quoi que le païs
où ils vivent .abonde en gibier , en
poiffon & en bétail.
R 3 Ils
j II
, y ^