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Direfteur, les lettres que j'avois écrites
1706.'^^ ou de l'arbre,connu fous le nom
23. Oci. de J i i c d j que les Perfans nomment
GoUe-kielie. Certe plante, qui vient
de Suratîîj a l'odeur très-agreable
& force, & Ton prérend qu'elle attire
les ferpens. Sa fleura9.pfouces
de long , & croît par bouquets,
renfermés dans les feuilles de la
plante, qui ont 10. pouces de long;
& cette fleur en poufleptufieurs autres
par le milieu. J'en ai gardé
une, dont on m'a fait préfent, laquelle
conferve fon odeur toute feiche
qu'elle eft. Elle a 5. à 6. pouces
de tour avec les feuilles qui
Tenvelopenr.
Je retournai le lendemain à
ron par un chemin rempli de rocher,
dont les rentiers font lî étroits
& il mauvais, qu'on n'y fauroit paf-
à Batavia au General des In- 30. oit
des, & à mes autres amis , & pris
congé de lui & des autres officiers
de la Compagnie.
Il fe rendit fur le foir à la loge Depart
Angloife , pour aflîfter à l'enterre- de Gam.
ment de Monfieur Crffwn, Direc-*^""'
teur de la Compagnie Bntarmique,
& je partis en même tems pour me
rendre le même foir à Bandalie, à
3. lieues de Gamron fur la route
àHfpahâHy accompagné dïi muletier
& d'un feul valet} aiant fait prendre
les dcvansj la veille, à mon équipage.
Je me remis en chemin
à 3, heures du matin, & avançai jufques
au Caravanferai de Getjie, après
une traite de 5. lieues. Nous
y paflames la journée fous un arbre.
fer que fur des ânes , qui font p e - ¡ & nous remîmes en chemin fur le
tits , & ne laifFent pas d'aller bien ! foir, au travers d'une grande piaivice.
Ils reilemblent à ceux d ' £ - j n e , & allâmes jufques au Caravangy^>
te aux environs du grand Caire.
Arrivée AUe-ChaHi Duc ou Gouverneur
vdeutGncouur. ¿ e .G am. ron. N' arriva1 le ^tl e«n demain
ferai démoli de Kort^an^ àô.Iieaës
du precedent.
Nous parvînmes fur les 10. heures
du matin au Caravanferai de
de Gam- ^.u bruit du canon du Château, & Goer-bafergoen après une traite de
desvaiireaux,quiétoient à la rade.
J'allai lui rendre vifite, une heure
après, avec Mr. le Direfteur Scies
autres officiers de la Compagnie.
I l nous regala à la PerfannCj de liqueurs
chaudes & de tabac.
Deux jours après , ce Gouverneur
vint rendre la vifite à Mr. le
Directeur, à la loge de la Compagnie,
avec une fuite de 40. perfonnes
à cheval, & 35. coureurs, entre
lefquels il y en avoit 30 , qui
portoient de petits drapeaux. 11 y
fut auiÏÏ regalé à la maniere du pais.
Se n'y refta pas long-tems.
4. lieues 5 ëc arrivâmes le lendemain,
à la même heure, à celui de Biloen,
qui en eft à 5. lieues , où nous ne
trouvâmes perfonne, non plus qu'au
précèdent, mais les pa'ifans nous y
apportèrent des poules & d'autres
provifions. Ce quartier-là, quiconlifte
en plaines pierreufes entre les
montagnes, eft fore defert. Nous y
trouvâmes fous un arbre notre petite
Caravane , qui étoit partie de
Gamron avant nous. Elle- fe remit
en chemin le quatrième Novembre y
& nous la fuivîmes 3. ou 4. heures
après, arrivâmes fur les 9. heures
Comme ce Gouverneur avoit a- ¡au Caravanferai de Germoet, après
mené plufieurs mulets de Zjie-raeSy \ une traite de 5. lieues. J ' y derfinai b-uç
oïl ils devoient retourner, je profi- unepartiedu village&unpuitscou-vuë.
tai de l'occafion , & les pris pour
porter mon bagage , ayant auparavant
fait provifion d'un cheval &
de toutes les chofes neceifaires , 6c
fixé mon départ au 30.Je pris enfuite
congé de mes amis, ôc du Capitaine
Helma , fur le vaiifeau duquel
vert de pierre en dôme, commeon
le voit au num. 235'.
Nous continuâmes notre voyage
le lendemain avec la Caravane -,
trouvâmes l'eau de ce quartier-là
fort m au vàife & falée ; mais on en
fait provifion dans les lieux oii elle
j ' é t o i s y e n u , &r auquel j'avois beau- eft bonne pour s'en fervir en checoup
d'obligation. 'min. Après avoir fait encore 6.
Je donnai le lendemain, à M r . l e j lieues, ôc traverfé plufieurs plaines
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