J ^ K
LILIIIF^I
•
1705.
•ÌJ. Dec-
De païens
Maules
& Eulopeans.
Eiephans.
D E C O R N E I L
qii'im linceul autour du corps,depuis
la ceinturejufques aux genoux,
& tout le relie du corps nud. Les
femmes en ont un plus long en guile
de jupe, de diflerentescouleurs,
avec une petite camifole de toile
detachée par le bas. Les plus propres
en ont deux , & de la dentelle
à celle de delTus. Lors qu'elles
fortent ou qu'elles vont à l ' Ë g l i f e,
elles mettent des bas blancs avec
des mules brodées, mais elles font
nuds pieds dans la maifon , avec des
fandales de bois. Elles vont auflî tête
nuë, les cheveux retrouffez par derrière
, avec une petite chaine d'or
autour du col , & un petit joyau
qui leur tombe fur le fein , Se une
autre chaine plus greffe qui defcendjufquesfurlajupe.
Ellesontde
plus, fur l'épaule gauche, une efpece
d'écharpe blanche à fleurs, ou d'une
autre couleur , brochée d'or , qui
leur vient jufques aux genoux par
devant, & qui eft courte par derrière.
Les manches de leur camifole
leur defeendent jufques au poignet
, autour duquel elles qnt des
menotes d'or, ou de quelqu'autre
metal, comme on le voit au num.
192. Il fe trouve parmi les plus
confiderables, des * Mextietfes, qui
parlent bien Hollaniois.
Cette Ile abonde en Eiephans,
comme on l'a déjà obfervé. On en
prend quelquefois, dans une feule
chaffe,jufques à 200. dansdesnaffes
d'ofier, dont les ailes s'étendent
à 3. lieues de diftance, & ces chaffes
fe font de trois en trois ans. La Compagnie
les envoye <à Coromandel &:
à Surate , aufli-bien qu'en d'autres
L E L E B R U N . 33?
lieu*, 8c tire des plus grosjufqu
à 2000. rix-dales, & des autres
proportion , felon qu'ils font plus
ou moins avancés en âge.
ques 170^.
autres à 2s-Dcc.
L'arbre qui porte la canelle eft Aibre
le plus confiderable de tous ceux £"caSe.
qui croiffent dans cette Ile. L'huile
qu'il produit fort de fa fleur, &
devient épaiffe comme de la bouillie
: elle eft aufll blanche que le fuif
dechandelle. S*n'a aucune odeur.
On dit que c'eft un bon remede
pour les engcleures. Mr. leFifcal
Mode eut la bonté de m'en faire un
préfent.
On tient que cette Ile de Cùlon, situation
ou de Ceylan, que les habitans nomment
Lankaron & TenariJJim eft la
Tafrohane des Anciens. Elle eft
grande, prefque ronde, & fort fertile
, au fud-oueft des Indes Orientales,
au nord de la mer d'/nde. Se
au fud-eft de la côte de Coromandel,
fur le Golfe de Bengale. Il s'y trouve
7. differens Royaumes, dont celui
de Kande'e eft le principal. Ses
plus confiderables villes font Kan'
de'e, Cohmbo, Punte Gale, Zegomho,
Jajfnafatnam & Baticalo.
Le fremier joui de l'année 1706.
j'allai en faire les complimens à
Monfieur le Commandant, qui me
reçut fort honnêtement. Le troiflime
on reçut des lettres du Gouverneur
de Cohimho-, avec ordre de
faire partir notre vaisfcau fans autre
compagnie, quoique nous euffions
fait partie avec deux autres
pour nous rendre enfemble à Batavia.
Nous partîmes le cinquième
après avoir pris congé du Commandant.
C H A P I T R E L X I V.
Depart de Gale. Ile rf'Engano. Côte de Zillabar. Detroit de
• la Sonde. Arrivée a Batavia. Civilité du General des Indes.
1706 T*^ rendis à bord le Jtxième
«. Janv. j Janvier, {m les 6. heures du matin.
Le Fifcal y vint faire la revue
Bepirt de l'équipage, enfuite dequoinous
Je Gale. j(.y,jfnes l'ancre , le vent étant au
nord-nord-oueft , & le Fifcal s'en
retourna à la ville. Nous fîmes d'abord
route au fud , & puis au fud
fur eft avec un vent favorable, qui
changea pendant la nuit , & puis
s'abbatit tout à coup. Le lendemain
fur le midi nous perdîmes de
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