44.0 R E M A R Q . U ES
dans la troifieme diviiîon , donc la ' lanceS} la p r m i e r e a une rontroijihue
porte des baquetsj la^«iZ-jdachejiine,&Iesdciixaurreschâciinè
î r i ç fm des cfpeces de bouteilles 3 &: trois, qu'elles doivent tenir ferrées
la des jambes humaines,
toutes fuppolkions : au lieu de cel
a , il dcvroic y avoir 4.ji^wmpor-I autour de fon mufeau , au lieu de
tant des habits jlefqLielles font aiTez ll'écre autour des cornes-,Se laqueuc
deiîgurées à la vérité> mais cepen- :lui devroit tomber juiques à terre,
dant connoiflablcs. Il devroit de-jferrée contre les jambes, dont la
plus , y avoir ^. fgures dans cette ¡droite de derrière nedoit pas paroid
i v i f i o n , donc il y en a 5 , qui ont ;crc. En un mot la figure de ce
des deux mains. Le licol du ¿a'»/)
qu'on y mene, devroic êcre atcaché
de larges ceintures aucour du corps:
& les deux dernicres, à côcé des
deux boucs, que Mr. Chardin a reprefencées
avec de grands bàcons,
devroienr embraiîerces animaux-lii,
qui n'ont qu'une corne au fronCjSc
font fort diiferens des Tiens. De pluS;
ces 2 . / ^ « m d e v r o i e n t être un peu
ne reifemble nullement à l'origmal.
La ßxieme 3
Mr. .
ou derniere divifion
rcs , dont les 5, premieres ont chacune
un carquois fur le d o s , une
machine inconnue à la main^ pure
invention, outre qu'il devroic y acourbees
, 5c moins élevées que les ¡voir 7. j donc la premiere,(\\\i
ancres. iconduit celle qui la f u i t , devroic
Mr. Chardin n'efl: pas plus exa£t¡avoir un bàcon à la m a i n , & u n h a -
à l'égard des figures de la quatrie- \ billemenc fore difïerend de celui
-me divifion , où il repréfente auifi qu'il lui donne, avec une ceinture^
l a / j w / i w e , tenant 11 ne machine in- dont les bouts paroiifent par deconnuè
à la main, au lieu qu'elle y , vant. Les ¡^.figures quifuiventceldevroit
avoir un grand bâton: la le-ci doivent avoir des boucliers,
fécondé doit élever fon bouclier j u f - • des robbes fore courtes, 6c des euqu'à
la tête du f ^ e w / q u i la f u i t , ' l o t t e s qui leur defcendenc jufques
lequel devroic avoir les 4. pieds à fur les pieds 3 la quatrième 6c la ««-
t e r r e , & {^figure qui eft à fon cô- ! quieme des anneaux à la m a i n , & la
t é , le pied droic devant le g a u c h e u n cridenc, ouiinefourche
du cheval i dont la queue doit être à trois cornes. Celle-ci devroit êre
trou flee. Les trois figures fui van- ' tre fui v ie d'un cheval 5 qu'une feptes
ne font pas mieux repréfentées, | tieme figure tient par la bride , ha*
outre qu'il devroic y en avoir quat
billée comme les autres, ôc ce cheval
r e , donc la prmïere doic cenir un
doit avoir les 4. pieds à terre,
anneau de chaque main, & les trois
6c la bouche derriere le bouclier de
autres devroienc avoir deshabitsfur la fixieme.
les bras. La d e r n i e r e « r i de cet-1 Monfieur Chardin repréfente,
t e divifion de Mr. Chardin , y elt ^ dans \di premiere divifion du dernier
repréfentée portant des jambes hu-|rang , une/^?/re qui tient \a.feconmaines
à la main, dont j e ne fau-1 de par la main} 6c la îroifieme 6c la
rois comprendre l a r a i f o n , p u i s q u ' i l quatrième avec de petits baquetsj
n e s ' y trouve,6c q u ' i l n ' y a j a m a i s e u une qui tient quelqu"
rien de femblable. Les ceintures que
" ces figurés ont autour du corps , y
f o n t a u f l i c r o p b a f l e s , 6c les bouts en
devroienc paroître.
A l'égard de la cinquième di t^ifion,
Mr. Chardin y repréfente 8.,/%-Krej,
&• il n'y en doit a v o i r q u e / . l a i m -
fii-me ne fe voyant pas j outre que
les habics n'en fonc pas comme ils
devroienc être, 8c q u ' i l n ' y a queles
3. dernieres, qui devroienc avoir des
tre c h o f e , 6c d e u x autres à c ô t é d'un
cheval y attelé à un chariot. Cette
d i v i f i on fe treuve exactement fous
la. premiere , du premier rang , au
pied de l'efcalier ^ fur lequel i l paroic
6. figures vécues de la même
maniéré , avec de longues robbes
pliiiées , tenant chacune une lance
des deux mains, 8c aianc toutes le
carquois fur le dos, à la refervede
la derniere. 11 paroit quelques autres
D E C O R N E I L L E
iïzs figures devant celles-ci , mais
on ne fauroit en diftinguer le nombre
, tant elles font défigurées 6c
rompues. Ainfi nous paflerons aux
cinq d i v i f i o n s , qui fuivenc, Scie
L e f t e u r pourra comparer celle dont
on vient de parler , oii l'on trouve
un cheval accellé à un charioc, à
la feconde divifion de mon deuxième
rang.
l i paroic dans la feconde divifion
de Monfr. Chardin^ 6 . / ^ « m avec
un cheval, tenant un pied en l ' a i r,
fort different de celui que j'ai reprefencé.
La premiere figure de cecte
divifion devroit avoir de grandes
manches longues ; celle qui mene
l e cheval lui devroic tenir la main
fur le corps,6c ce cheval devroic av
o i r les 4. pieds ?L certe > outre que
les vècemens des figures n'approchenc
en aucune maniere des originaux.
Les 3. dernieres figures devroienc
auiTi cenir les mains plus élevées
, 8c avoir les têtes deiîgurées.
Dans fa troifieme divifion, ce C h e -
valier reprefente ^.figures., dont il
y en a 8. qui ont des habits velus,
fort extraordinaires 6c f o r t difFerens
de tous ceux qui fe trouvent à Perfepolis.
Celle du milieu tient quelque
chofe de iîngulier à la main
au lieu de deux baquets comme je
i'ai reprefentee.
Sa quatrième divifion necontient
que-6. fgures, habillées de la même
maniere, au lieu que la premiere
devroic êcre diiference des aut
r e s , avec de grandes manches 6c
un bonnet particulier. Les aucres
L E B R U N . 44, t
ne trois déliées: La quatrième qui
cienc deux vafes de chaque main,
y devroic tenir des anneaux : La
cinquième dcvroic ferrer fa lance des
deux mains,6c le raulec ne devroic
pas être conduic par la bride i oucre
que les ceincures àts figures devroienc
êcre plus élevées.
Le L w / j ô c \&'Taureauç\yCon\ok
dans la même planche, ne rellemblenc
nullemenc aux originaux. Le
Taureau y eft repréfencé la gueule
ouverce Ôc cournée vers le Lion^
•ec trois pieds à cerre 6c le quaième
é l e v é , f a queuedonnancconcre
les jambes de derriere du Lion,
8c avec deux cornes à la têce -, au
lieu qu'il n'en doic avoir qu'une au
milieu du front j la gueule iîxce fur
fon propre corps j une grande oreille
> la têce bridée, les deux pieds
de derriere p o f e z contre terre avec
f o r c e , le droic derriere le gauche $
jambe gauche de devant courbée
en l'air comme pour faire un fauc,
fe défendre & îe fervir de fa cor-
La quacrième jambe n'en devroic
pas paroicre , 8c il devroic
avoir la queue entre les jambes de
derriere, avec des ornemens fur le
corps. Le Lion devroit auifi avoir
la jambe droite derriere la gauche j
la queue courbée jufques en terre,
6c la pointe retrouiTeej chofes direftement
contraires à la repréfencacion
qu'en fait Monfieur Chardin,
qui n'a pas mieux réufii à l'égard
des grifes 6c de la jambe de
devant de cec animal. De p l u s , ce
Lion devroic mordre le7<ï«rffl» par
derriere , 6c non par le milieu du
devroienc avoir desculoccesplifl'ées'corps, & il doic avoir la cêce fore
tombant à demi jambe, 6c les bof-| difference de celle que ce Chevalier
fes du chameau ,(]}.\i\ts f u i t , ne font, lui a donnée, avec des ornemens,
pas en leur p l a c e t r o p éloignéesIqu'il a omis. Le rocher, qui pal'une
de Tautrej outre que cec ani-!roit derriere ces animaux, devroic
mal devroit avoir le mufeau fur l a ' a u f i i être la moitié moins e l e v é , 8c
tête de la dernière figure. |une fois plus écendu, 6c avoir des
Monfieur Chardin a 7. figures'feuillages vers le bouc. O u c r e c e l a,
dans fa f/'w^w/èwe d i v i f i o n , dónela il n'a pas repréfente comme
premiere devroit avoir de grandes
manches, 6c la fécondé 8c la troifieme
d'autres véremens : les balances
de la troifièine font trop platées, 8c
ne devroient tenir qu'à deux groffes
cordes, au lieu qu'il leur en don-
T O M . IL
les figures rompues, qu'on voie encore
au rocher de Vefcalier.
Je m'imagine que les -figures qui
paroifiene fur Vefcalier, au bouc de
la 58. planche de ce C h e v a l i e r , y
font mifes pour repréfenter celles,
L U • donc