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DE C O R N E I L L E LE B R U N .
nouveau, 6c avec tant de fiiccès
I. Juin, qu'il y en aura en abondance dans
quelques aimees. Aufli, fe cronipe
c-on grosiieremenc lors qu'on:
croit que ce fruit-là ne croît qu'en
Arabie y les arbres quileportent
ne lauroientfe cultiver en d'autres
climats.
Feuilles On voit à la lettre C. des feuilfàivili"^
d'un arbriiïeau fauvage, qui croît
oui croit dans les bois, dont les unes font
Lslcs vertes '6c les autres blanches, 6c qui
porte une leule fleur rouge. Ces
trois branches-là ne font guère moins
grandes que nature.
Coco. Il y croît ausfî du Coco, donton
fc lert pour faire le chocolat. Le
fruit en paroîc charmant fur l'arbre
: 11 eft rouge 6c jaune , 6c on
en voit fouvent 5. à 6. les uns audeiTus
des autres, qui ont environ
6. pouces de long. Les feuillesen
iont grandes longues , les unes
marquées de jaunes , les autres de
rouge. Il eÎt repréfenté au num.
207.
Citrons J'y trouvai pireillement des ci-
Jeh Chi-trons de la Chine, à pliifieurs pointes,
d'une forme toute iinguliere,
• à peu près Icmblables à ceux que
j'ai décrits dans mon premier voyage,
en parlant de i^Wiï; mais plus
petits. Ce fruit-là n'a point de pépins
& eft d'un beau jaime; & fe
cultive très-bien ici. On le trouve
au num. 208.,
Jika: On m'y fit voir un autre fruit
nommé Jaka p a r l e s Portngais ; Nanka
p a r l e s î i t d k î i S j & Soorfaeke par
les HoUandsis. Il eft fort grand &
reilemble à une cornemufe ; la couleur
en eft d'un vert rouffâtre , avant
qu'il foit m û r , & d'un gris
jauneen meuridant. On trouve dans
cefruit-làplufieurs autres frnitsjaunes
affez gros, avec des pépins
blancs. Comme il a de ladoucen
il plait à bien des gens, & on l'eftime
fort fain. On en voit 2. fu
l'arbre, an num. 20g.
Nim- Il s'y trouve un autre fruit, nom-
Mm. nié Nam-nam par l e s Portugais, &
Foekk-amjeng par les lequel
eft d'un goiit agréable & d'un
gris jaune , reiTemblant affez à la
poire. La fleur en cft rouge, jau-
, • T O M . II.
3 + r
ne & blanche , &: croît par trouf- 1705.
fes. On en voit la feuille & la for- Juin- •
me au num. 210,
Le num. 2ii.reprefentcunarbre,®™l''"Sdont
le fruit fe nomme Blimbmg,
& eft afl'ez gros & long : la fleur
en cft rouge, & le goût femblable
celui de nos grofeilles. Lorsqu'on
'eft écorché le dedans de la bouche
avec du vinaigre ou chofe pareille
, on ne fauroit trouver un
meilleur remede que ce fruit - là
tout crû. Il eft repréfenté fur l'arbre.
Areek eft un f r u i t , qui croît Areck
par trouffes & en grand nombre,
fur un arbre élevé, dont la tige eft
aflez deliée , 6c qui a de longues
feuilles. Tout le monde s'en fert,
hommes 6c femmes,natifs &:étrangers,
fans diftinftion. Il reffemble
à de certaines prunes-, comme on
le voit au num. 212. à la lettre A:
Il devient rouge & jaune en meuriffant,
tel qu'il paroit au B. Le C.
en marque l'autre moitié fans écorce.
On divife cette moitié en 7.
ou 8. parties, qu'on envelope dans
des feuilles de Betel , frottées
d'un rouge de Siam, ou de chaux
blanche, qti'on mache enfuitejufques
à ce que la falive en foit devenue
rouge comme du fang ¡ Sc
on prétend que c'eft un remede excellent
pour conferver les dents Se
les gencives. Je ne m'en fuis cependant
jamais voulu fervir, trouvant
quelque chofe de fort dégoûtant
à cela i outre qu'il arrive fouvent
que ceux qui n'y font pas accoutumés
s'en trouvent mal, & tombent
en défaillance. A la vérité,
on prétend que cela n'arrive que
lors qu'on en prend d'une mauvaife
forte. Cette feuille de Betel,
croit comme celles des feves d'haricot.
On en trouvera une à la lettre
D. Elle eft ordinairement d'un
gris obfcur, mais il s'en trouve de
vertes, qui font les meilleures. La
manière d'envelopcr ce fruit dans
cette feuille, fe voit à la lettre
E.
Etant i la maifon de campagne R , , „ te
de notre General, je vis un certain
animal, qu'on nomme Filander,\e.
Y y 2 quel
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