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D E C O R N E I L L E LE B R U M .
muraillesj & Air le fommet un pe-
,J.Nov."tit bâtiment quarrc, couvert d'un
dôme, comme cela paroit au num.
237. Qiiant à la fente monftrueuf
e , donc il eft fait mention dans les
mêmes-mémoires, ce n'eft qu'une
reparation extraordinaire de la montagne,
à l ' e f t , où elle eft aiTez élevée
& fore eicarpéc: L a riviere paffe
à côté. Les bâti m ens que les
Payens, ou les ont élevez
contre cette montagne , font incomprehcnlibles,
& je ne croi pas
qu'on en air jamais vû de cette na-
Eimges ture. lis les avoient élevés à l'erltritimens.
¿j-^jj. pj^^j,. cfcarpé durocher, de
parc d'autre > de on en voit encore
une petite ouverture. J'en ai
fait deux planches aux num. 238.
fie 239. à l ' e f t i où l'on voit la riviere
entre les m o n t a g n e s , & à r e n -
droit le plus é l e v é , un petit canal
rempli de joncs. On pretend que ces
gens-là avoient tendu des chaines
de f e r , d'un côté de la montagne
à l'autre, pour avoir communication
cnfemble en tems de guerre j &
qu'on trouve de l'autre côté de la
montagne à Toueft, une feparation
femblable à celle donC on a parlé.
A u refte je n'en ai rien pù apprendre
avec certitude des habitans du
village , qui nomment ce lieu-là
Goenegabî'on y ou la demeure des
payens. On prétend de plus, que
Ce lieu-là a été fondé par des geans,
qui vivoient il y a 1300. ans fous
le Gouvernement d'un certain Riiftan:
mais on ne fauroic faire a'-icun
fonds fur ce qu'ils débitent, comme
on Ta obfervé en parlant de
Perfepolis. Ce lieu-là eft environ à
une demi lieue du village , le
foucèrrain , dont on a parlé à une
bonne lieue. On voie un peu en
deçà, à l ' e f t , une chute d'eau, qui
fe répand à l'oueft, dans les terres,
à côté du village. Il y a beaucoup
de fruits en ce quartier-là, &: des
melons admirables. Au refte il y
faiibit rt froid que nous rie pouvions
nous paiTer de feu.
Nous en partîmes le lendemain,
par l'autre bout du village,oi^i nous
trouvâmes plus de facilité à tra verfer
la riviere Î -à urie lieuë delà,
le grand chemin & un corps de gar- 1766.
de. Nous traverfilmes enfuite une ij. kôv^
belle plaine , & arrivâmes à deux
heures de • nuit au Caravanferai
à'Asmongeer , donc la meilleure
parcie du certain étoir cultivée,
où l'on étoit occupé à faire écouler
les eaux. Ce lieu-là eft à quatre
lieues de celui dont on vient de
parler.
Nous achevâmes le lendemain de
traverfer cette plaine, où nous v î -
mes beaucoup de tentes couvertes
de noir, & rencontrâmes pluiieurs
familles, dont les femmes & les enfans
étoient montez fur des chameaux
& fur des ânesjdes Caravanes^
! & quelques Perfans, accompagnez
I de femmes dans des litieres, & nous
arrivâmes fur le f o i r , au Caravaru
\ferai de Payra après une traite de
I5. lieues. Nous continuâmes notre
[voyage le jour f u i v a n t , quoi qu'il
' f î t grand froid & un vent violent j
mais nous avions à peine fait 300.
pas, que nous apprîmes de deux coureurs
j que le chemin étoit rempli
de voleurs bien armés. Cela nousy„,
obligea à rebrouiTer chemin êc d'atcendre
^ Voleur^
la nuit pour continuernotre
route avec des Caravanes^ que nous
avions laiiTées à l'endroit d'où nous
venions. Nous le fîmes à une heure
du matin, & rencontrâmics une
Caravane à la pointe du j o u r , fans
entendre parler des voleurs , que
nous avions é v i t e z , & arrivâmes à
huit heures du matin au Caravanfe^
rai de Moefafaric-, où i l y a v o i c t a nc
de monde , qu'il n'y en put loger
qu'une partie, bien qu'il foie deà
plus grands & des plus commodes.
Nous n'y reftâmes que jufques à
minuit, & continuâmes notre voyage
par un beau clair de lune. Nous
rencontrâmes des PerfansS^ des ânes
chargez de ris , & après avoir craverfé
une belle vallée, nous arrivâmes
au Caravanferai de Babasjie, â
7. lieuës du precedenc. Nous y
crouvâmes une Càravant & un Seigneur
Pc^y;?»,accompagné d e 7 . ou
8. domeftiques , qui alloic à Gamron.
Nous continuâmes notre rou-Âfrivée ï
te à 7. heures du matin,-.&: arrivâ-^-''^"""'
mes fur les 3. heures à Zjie-raes,3.-
C c c 3 près
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