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avoir poiu-vû à tous les frais de la
14. Sept, guerre, & à la conftruftion des vaifi
ë a u x , aufll-bien qu'à toutes les au-
Ladé. très neceflitez de l ' E t a t . Il eft vrai
fa'oenf conftruftion fe fait aux
trnffion depens du public , chaque millier
desvair- depaïians étant obligé de fournir
tout ce qu'il faut pour celle d'un
poUic. v a i f f e a u j & d e c e q u i e n d é p e n d . Ces
paifans-là font vaffaux de ce Prince,
de quelques Seigneurs, des gentilshommes,
ou des monafteres. Ceuxci
en ont en grand nombre, & particulièrement
celui de Trooyts, comme
il a été dit.
Ainfi les fujets de ce Prince ont
lieu de prier Dieu de le conferver,
& de bénir fon regne , afin qu'ils
parviennent de plus en plus à la connoiffance
de plufieurs chofes avan-
Eciies tageufes. Ils ont même lieu de s'en
S i ' n oe piiifque le Prince héréditai-
S i B ? - r e , qui a 14.ans, fuit déjà les trac
e s d e f o n p e r e , & marque dans cette
grande jeuneiTe beaucoup de jugement
Si de genie. Il remarque
t o u t , 6c eft fort inquifitif, outre
q u ' i l a un très - beau naturel. Le
C z a r ne manque pas auffi de cultiver
fon e f p r i t , & prend un f o in tout
particulier de f on education, l u i f a i -
fant apprendre pour cela le Latin Se
rjlle-maKd-
Prifon- Le anatorziime Septembre, on al,
iersSu=- mena en cette ville 800. prifonniers
A G E S
chanta le Te Deim pour cette con-1701.
quête. »3.Scpt
Suédois, hommes,femmes&enfans.
On en vendit plufieurs, d'abord à 3.
& 4. florins par tête, & peu après on
en rehauffa le prix jufques à 20. &
30. C e l a encouragea les étrangers à
en achetter, au grand bonheur de ces
pauvres gens, puis que ce n'étoit que
pour s'en fervir pendant la guerre, &
leur rendre enfuite la liberté. Les
Riijfiens en achetèrent auili plufieurs
; mais les plus malheureux
furent ceux qui tombèrent entre les
mains des Tartares, qui les emmenèrent
en efclavage, chofe très déplorable.
Prife de ilingtieme on reçiit la nouvel-
Nom- le de la prife de Nottehourg , par
bourg, içs troupes de fa M a j e f t é , & que cette
place s'étoit rendue à de certaines
conditions, après avoirfoutenli
trois aifauts. he vingt-troifimeor.
Vers la fin de ce mois , il com-
Sc il gelaàl'entrèe
cela n'eut pas de
nbapeu après de la
ioit déjà été incommença
a neige
d'oBobre-, m¡
f u i t e , & il re
pluie, dont on
modè depuis li
Il arriva u
vaiffeau
cette ar
jufques
fcorte;
grand nombre deVaiiTcaux
marchands à Archaagel'^^^J
e , puisqu'on en compta gel.
154. f i v o i r 66. JngUs,
liiléaux de
par quatre
guerre j aui
trois vaiffeaux d'eic(
bourgeois & quatn
i^àt Bremen. La
avoit plufieurs petits bàtii
mi les Anglais, dont la
n'étoit pas confiderable.
de Hollmidois avec
l é . Hamliife;
Lix Danois
eft qu'il y
:nsparirgaifon
La riviere de Toilfehit gelée derrière
notre Slabode , au milieu de
iVwOTÎre, Se ^cph
plufieurs
quelques Riisfiens sjiens la tr:traverfèi
ntfui
des patins, parce qu'il n'y avoic
point de neige. Commej'avois fait
faire un traineau de mam à la manie-,
re de notre p a i s , je me fervis de cette
occafion pour mener une jeune
demoifelle , chofe que l'on n'avoit
jamais vue ici. C'étoit la deuxième
fois depuis 32. ans, q u e j ' a v o i s eu
des patins aux pieds, Si je trouvai
qu'on n'oublie pas facilement ce
qu'on a une fois bien appris. Mais
ce divertiflement ne dura pas longtems,
puis qu'il commença à neiger
le lendemain.
Le -vingt-quatrième de ce mois, Bureau
, le Prikaes ou Bureau de Polfoske fut brûlé,
réduit en cendre dans le château,
& cela caufa une grande confternation.
On apprit au commencement de
Decmhre, que le C z a r étoit arrivé
à la v i l l e de Pefchà, à 90. werftes
de Mofiott. De là il fe rendit iSalmkof,
maiion de campagne du Prince
Lofreilis fon oncle, à 30. werjies
de cette capitale,Se puis iNikools..
kie, chez le Knees, Mighdo Sako-
Uets, Serkaskte, Gouverneur de Siberie,
qui n'en eft qu'à 7. werfies.
On fit preparer alors, toutes les Preparachofes
requifes pour l'entrée de
Majefté. La plûpart des marchands trée du
D E C O R N E I L L E
trangers reçurent ordre d e f e pour- | de
•oir d'un plus grand nombre de | le
hevaux qu'à l'ordinaire, avec '
' a l c t , habillé à V Allemande, po
:ondu ire l'artillerie prilè fur les
! étrangers, r
n f u l d ' A ^ f c i i
liands, allére
r l eC
B R U N . 5t
nimandés par
Allemand de
irps
dois, LesMiniftri
tre R e f i d e n t , l e C.
re & quelqi
l e lendema
falu
koolskie, & en rc
vant dès le mat:
triime. Se celu:
devoir faire fon
fait preparer pour ci
^ l'Allemande pour Soi
des arcs de triomphe
la rué de Meesmets
dans l'enceinte de 1;
ge , vis-à-vis du m
proche de l'imprinK
tel du Velt-maréch
Le fécond dans cell,
blanche, proche du
mil
iMrcnt
le jour fui-
C ' é t o i t le quaquel
ce Prince
rèe. On avoir
ela des habits à
)0. hommes, Si
e de bois, dans
;.• L e premier;
1 muraille rouonaftere
Grec.
:rie Si de l'hôil
Czeremetof.
; de la muraille
bureau de l'A-
,00. pasdel'au-
L E
00. hommes, co
ilonel de Ridder ,
nation. La moitié de ce corps étoit
habillé d'écarlate , à VAllemande,
Se l'autre à la parce qu'on
n'avoit pas eu allez de tems ponrachever
leurs habits neufs. Les foldats
& les paifans Suédois prifonniers
tre. Les rues & la campagne écoient
remplies de peuple pour voir cette
folemnite. . J e traverfai la v i l l e , &
en fortis pour en voir le commencement.
Je trouvai à mon arrivée,
qu'on avoit fait une halte , pour
mettre tout en ordre, 8c que le C z ar
y travailloit en perfonne. Il ètoit à
pied St je m'approchai de lu
l e faluer Se le feliciter fur fc
L'Antcnr jgux retour. Il m'embrafl'a, après
Czar fur m avoir re mercié; & parut fatisfait
fon re- ¿g nie trouver encore dans lés Etats
l i m e prit enfuite par la main, & m.
dit quHl vottlmt me montrer quelque
Pavillons de Vaijfeaux, Se qu'il m.
permettoit de deffmer tout ce que je
fouhaiterois. Pendant que j ' y étois
occupé, un certain feigneur Rusfien.
fiiivi de quelques domeftiques, s'avança
Se me prit le papier que je
tenois à la main. Il appella enfuite
un officier Allemand pour favoirce
lire : mais lors qu'il
itravaillois par orne
le rendit imméchevai
mon ouvra-
;té impoflible fans
ce Prince.
: f e f i t , ® d e l a manieregiment
des gardes
marchoit le premier, compofé
Entrée
phanre.
q u e j e von loi s fa
eut appris qii lejc
dre du Cz: il I
diatement ,¿
g e , cequ:
la permiffi de
Cette e, ntr ce i
re fuivant. Le
choient entre deu
en fept bandes, chacune de
de 84. perfonnes, faifanten
:nviron 580. hommes, entre
jmpagnies defoldats. Ceuxvaux
de m
degrenadie
blé de rou
mis qu'ih
fourrez d'c
C'étoient
des gardes,
hallebardie
de deux beaux che.
am i Se d'une compagni«
:rs, habillez devert,dou.
g e , à Y Allemande, hor
! avoient des bonnet:
iurs,au lieu de chapeaux
les premiers grenadier
Après eux venoient fiî
rs, cinq haut-b.
Officiers. Enfuite l e regimer
de Probrofensko,àont il y av
fi 400. hommes habillez de
y Allemande,à'iin drap vert do
rouge, & les chapeaux bord(
galon blanc. Le C z a r Se le
Alexandre étoient à la
;edez ds
Se dequ.
im. l l é tc
i de Sem
Majefté,
Se fix
: royal
leuf à
blé de
i d'un
•te de ce regiment
, précédez de neuf flûtes
àC Allemagne, Se de quelques beaux
chevaux de main.11 étoit fuivi d'une
partie de celui Semenoskie, auifi
gardes de fa M a j e f t é ,habillez de
bleu doublé de rouge. Après cela
on v i t paroitre les drapeaux pris fur
les Suédois. Premièrement, deux
étendarts, fuivis d'un grand pavillon
, porté par quatre foldats, lequel
avoit été arboré fur le château
de Nottehourg. Enfuite fix pavillons
de vaiifeaux. Se 2 5. drapeaux, bleus,
verds , jaunes Se rouges , portez
chacun par deux foldats. Ils avoient
la pliipart deux lions d'or , & une
couronne au - defiiis. Ceux - ci étoient
fuivis de 40. pieces de canon,
tirez les uns par quatre, les autres
par fix chevaux, tous de la même
couleur; de 4. grands mortiers, Se
de 15. pieces de campagne de fonte
, petites Se grandes -, d'un autre
mortier. Se puis de 14. gros canons
de fonte fort longs, dont les uns
étoient tirez par fix, & les autres
par huit chevaux. Après tout cela,
G j on