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D E C O R N E I L L E LE B R U N . 77
1703. eft à 180. ws-ffies de MOj-[ nous vîmes une haute montagne à j
ij. Avjil. f»K par eau, à caufe des grands détours
de la riviere, fur laq^uelle il
y a un pont, ou plutôt un radeau,
droite, & plufieurs villages à gau. Î,. AVIU;
che, avec des vaches & des brebis
qui paiifoient dans le païs. Çepen.
iemblable à celui dont on vient de dant, il venoit tous les jours des
tu'Occa.
parler. Nous y reftàmes julques à
7. heures pour donner le tems aux
matelots d'appareiller leur voile.
Sur le foir nous parvînmes
à la riviere d'Ora, qui vient du
midi, .à l'endroit oil la Maséa y
tombe. Elle eil: fort large , aufli
bien que la Mosiza, qui ncus avoit
paru petite jufques là. La fource de
cette riviere n'eft pas éloignée des
-frontières de la Tartaric Crime;.
Elle traverfe la partie meridionale
de la Mofiovie, & paffe à l'efl: de
la ville de Mofiou, au travers du
Duché de ce nom, & va fe décharger
dans le TVolga à côté de la ville
de Nijl'NovogQToà. Ce quartierlà
eft ttès-agreable, aiant à droite
le bourg de KkLiena Ssrophof, où
i l y a deux grands bâtiraens, dans
l'un defquels demeure le gouverneur
, & à gauche un autre village
avec un autre grand bâtiment, à
10. werfies de Kolomna. Le cours
de la riviere y étant beaucoup plus
droit, nous avançames davantage,
fans nous arrêter pendant la nuit.
Le vingt-jixiimz au matin , nous
paifàmes à côté du village de Heàzna'wa
à gauche , où il y a une
belle églife fur la riviere, à 30.
werjtis de jikklena. On y voit à
droite & à gauche, un bois formé de
petits arbres, & la riviere y eft toujours
également large. Ce jour-là
nous paifàmes encore devant plulieurs
villages & trouvâmes enfuite
des montagnes plus élevées & fort
agreables j mais la riviere y recominence
à ierpenter. Pourfuivant notre
route à l'eft-nord-eft, le terrain
& les arbres nous y parurent d'une
verdure charmante, & je deffinai
au dernier, coin de la montagne une
vue,qu'on trouveraaunum. 19. Après
avoir pafle ces montagnes, que
nous n'avionseuës qu'à droite, nous
trouvâmes la riviere fort retrecie,
& fur le foir des colines couvertes
de petits arbres à droite & à gauche.
Le vingt-fepiim au matin,
pêcheurs dans de petites barques,
faites détrônes d'arbres creufez,nous
apporter plus de perches & de brochets
, pour 3. ou 4,. fols , que 7.
ou 8. perfonnes n'en pouvoient
manger. Avançant toujours à l'eft,
nous trouvâmes à gauche une lile
aifez longue, remplie d'arbres. Se
enfuite plufieurs villages au pié
des montagnes, & le beau monaftere
de Bogojlova, bâti de pierre. Beaumotrès
agréablement iitué entre
arbres fur une montagne. On
voit à côté une grande plaine
verte remplie de bétail , laquelle
s'étend jufques à la riviere.
Ce monaftere eft au nord-oueft,
à 20. -werftes de pereslaw. On en
trouvera le deffein au num. 20. Le
terroir y eft très-fertile & rempli
de villages. Sur les 3. heures nous
eûmes un terrain bas, & une heure
après nous trouvâmes un golfe de
linwiem i-rorater, à i ^ . ^ s / w de
Fsnsla'si. Nous en trouvâmes peu
après un autre, aufll grand qu'une
riviere , lequel s'étendoit fort avant
dans les terres. Une heure après;
un y . à droite , qui couloit
aulïï entre les terres vers les montagnes,
& s'étendoit de tous côtés.
Pour moi, je croi que c'étoit une
inondation. La riviere recommence
à ferpenter en cet endroit. Sur
les 6. heures nous apperçûmes le
village de Fabrcne'jna fur une eminence,
& le pais prefque tout inondé
audeiTous i jufques par delfus les
arbres & reffemblantâune mer. Le
terrain de ce quartier-là paroit fablonneux.
Nous y rencontrions fouvent
des barques venant de Cafati
& d'autres endroits , tirées à la ligne
par bien des gens, & avec beaucoup
de peine. Il eft vrai qu'elles
vont à la voile, lorfque le venteft
favorable. Nous vîmes en ce quartier
là , quantité de canards, de becasfines
, de vaneaux & d'autre gibier,
Se nous arrivâmes fur le foir
devant le monaftere de Borofsh^
K 3 bâti
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