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J _ nant de Mofiou, y avoit été attaqué 1
7. uà. par trois barques, dans châcune dei- !
quelles il y avoir i8. pirates Ruf-
Jiens: que celle du Gouverneur qui
étoit allez'bien pourvue d'armes,
fans 'être chargées , s'étoit fi bien
défendue 5 qu'elle avoit tué 3. de
ces pirates Se obligé le refte à prendre
la fuite : que cet accident avoit
fait retourner ce Gouverneur à Mof~
cou-y mais qu'il avoitlaiiîeundefes
gens dans le village pour s'y faire
pancer des bleilures qu'il avoit reçues
dans ce combat.
Nous refolùmes de nous tenir fur
nos gardes , & préparâmes nos armes
pour nous défendre en cas de
befoin , avec une quarantaine de
moufquets & de piftolets que nous
avions 3 & nous tinmes toute la nuit
im Rn(Jîen 6c un voyageur
en fentinelle.
L e huitième i nous arrivâmes à la
pointe du jour ïBorminOi qui eft
-à 100. iverjies de la derniere ville
oi^i nous avions paffé j & nous y
Trouvâmes le rivage rempli d'arbres
des deux côtés , & la riviere de
-petites Ifles. Sur les 8. heures
nous arrivâmes au bourg de Goekiria
5 qui appartient au Comte
de -Golh-juin. Ce bourg s'étend
-fort loin le long de la riviere, &
contient, à ce qu'on d i t , 7000.
maifons. Les païfans nous y vinrent
apporter du pain à vendre.
En continuant notre route , nous
vîmes pluiîeurs Ifles flotantesfurla
-riviere, qui eft fort large en ces
quartiers-là. Sur les lo.heuresnous
traverfâmes celle de Soera, qui
vient du midi, où commencent les
hautes montagnes, au deiTous defquelles
il y a un grand village nommé
ÎVaJJld, 6c fur le fommet la vil-
Waffieli- le de JFaJJieligorod^ qu'on ne peut
gorod. pjjg yQjj. ¿g riviere. On me dit
qu'elle étoit petite 8c fans murailles,
6c toutes les maifons de bois,
à 120. werjies de Nifen. Ce quartier
là eft rempli de Tartares Czeremijfes
y qui s'étendent jufques à
Cafan. Nous paiTâmes à côté delà
riviere de Weiluga à gauche , &
proche du monaftere de Junka à
droite. Sur les 4. heures nous arrivâmes
à la 1703.
â 40. '-^-erjies de la derniere. Elle 8. Mai;
eft aOcz grande, & s'etend lelongf.^^-^ìV
de la riviere , 6c en partie fur la ki.
montagne, 6c eft aulH fans murailles.
Le vent s'étant mis au fud,
nous appareillames notre voile, &;
trouvâmes en avançant, ks deux
rivages remplis de tilleuls, 6c plufleurs
Ifles , fins aucunes montagnes.
Nous paflames pendant la
nuit devant la ville de Sdbakzar iSì^'ù.tvi,
qui eft fur la droite à 40. -weyjîes
de la précédente, au ni fur une hauteur:
Elle me parut fort jolie. A
30. n'erjics de là nous trouvâmes
celle de Kokfchaga fur la gauche. Kokfdia-
Le neuvième nous vîmes - à côté
nous de hautes montagnes, 6c une
grande barque , accompagnée de
plufieurs autres, allant à Cafan, le
tems étant calme, humide & chaud.
Sur le midi nous paflames devant
Bhvi'olskai quin'eft qu'à 80. isjerfies "
de Cafan fur la droite} 6c enfuiteà
Bellaivalska, où nos gens allèrent
chercher des rafraichiflemens. A
' trois heures nous cinglâmes à côté
de la v i l le dtS'ix'yaîski-a.vcc un vent
favorable. EUeeft fituée fur une éminence,
6c pourvue d'une citadelle.
I l y a aufli plufieurs églifes 8c monafteres
de pierre, mais les murailles
6c les maifons en font de bois.
La riviere de S''J:^yage vient du Swyatsldi
fud-eft, pafle à côté 8c en fait le
tour, l'enfermant comme une I f l e,
puis tombe dans ItlVolga. On voit
vis-à-vis de la v i l l e , du même côté
, au coin d'une montagne , le
village nommé Soldaetske Slabode,
entre lequel 6c la ville cette riviere
tombe dans le PFoìga^commciì^s.-
roit dans le deflein que j'en ai fait
au num. 25. où l'on voit une Ifle
devant la riviere de Swyage. Nous
côtoyâmes cette montagne &pourfuivîmes
notre route, fud Se à demi
eft; 8c fur les 6. heures nousapperçûmes
la ville de Cafan à notre Cafan.
gauche , à 4. -werfies de diftance.
! E l l e paroit beaucoup à caufe du
grand nombre des églifes & des mo-
' nafteres, dont elle eft remplie, 6c
de fa citadelle ceinte d'unemuraille
de pierre. Nous avions paflé
un