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j-o^;. nous parvînmes fur le foir au Cara- \ il y avoit quelques Caravmesàvec
s, Nov". vmfcrai de Samfomgicn-, où nous | des chameaux, des chevaux &: des u. Nov,
palÎilm'es la nuit. 11 faifoit chaud mulets. Nous avançâmes enfûite
pendane le j o u r , & f r o i d la nuit.
Le lendemain nous travcrfâmes
une belle p l a i n e , remplie d e villages
& de jardins jufques à Laer , oit
nous nous artêtàmes après une trait
e de 6. lieues. Nous y trouvâmes
beaucoup de voyageurs 6c une Caravane
de Zjie-raes y chargée d e vin
pour les membres de notre Compagnie
à Gamron. Nous y reliâmes
jufques au huitième, Se traverfâmes
julepes au village à. Aes-Zjierajïe\
où nòuS nous arrêtâmes après une
t r a i t e de 5. lieues. Comme il n'a
point de Carayanferai yHqws^WÀmcs
loger dans une belle maifon , dont
on a auOi déjà parlé. Le lendemain
nous traverfâmes une plaine fabloneufc
fie en partie labourée, au mi'^
lieu de laquelle il y a un rocher &
une grande cîternc bien ombragée
-d'un feul arbre, 6c nous arrivâmes
une plaine, au bout de laquelle nous ' f u r le foir au Caravanferai de Det
rouvâmes, contre les montagnes, un ; aiant fiiic encore 4. lieues,
refervoir d'eau avec un bâtiment, J Le douzième nous pourfuiyîmes
à côté duquel nous avions paile pen- notre, voyage par la même plaine
dant la nuic en venant. L'eau s ' y i j u f q u ' a u Caravanferai deMoufelyOÎX
rend par un canal muré , qui paiTe jetroLiva.iiepeTe'Peiirod'udlcaniara,
au travers des montagnes. On le
trouvera au num. 236. On traverchez
qui j'avois logé à Zjie-raes.
I l étoit accompagné de 3. autres
fe enfui te de hautes montagnes ef-, moines Italiens , & alloit s'embarcarpées,
d'où l'on entre dans une| quer à Gamron^ pour fe. rendre à
belle plaine, oii il y a un beau Ca- Sicopolis au pais du Mogol, pn quaravanferai
de pierre , & quelques ^lité d'Evêque Sede Vicaire Apoftomaifons
habitéespardeslaboureurs. |lique.
Après avoir paiTé c e t t e p l a i n e , qui j Le lendemain nous continuâmes
a deux lieues 6c demie de l o n g , o n notre voyage après m i d i , mais je
rentre dans les montagnes. Nous ¡ f u s obligé de laiiTer mon coureur en
allâmes pailei* la nuit au Caravan- j cet e n d r o i t , & lui donnai dequoi
ferai de Dekoe> aiTez grand village, • fubfifter, & me auflîrempli
d'arbres & de j a r d i n s , dans tôt que fa fanté feroit rétablie, j 6c
une plaine ronde en partie labou- après avoir fait une t i aite de f.
• r é e , après une traite de 6. lieues. | l i e u a , nous nous arrêtâmes, auC^-
Le lendemain nous avançâmes 3. | de Zatal, où celui qui
iieuës , jufques à Bicries , grand , en avoit la garde , 6c qui étoit inbourg
bien b â t i , qui furpaiTe plu-, d i f p o f é , me pria de lui donner un
iîeurs de leurs villes, & nous y trou- ; peu de vin. Je le fis avec p l a i f i r,
vâmes un beau Caravanferai de pier- 6c y mêlai un peu de fucre & quelr
e , d'où l'on v o i t , fur une monta- 'ques herbes. Il me fit prefeht en
gne voifme , un château demoli, ' échange, de quelques citrons¿cde
dont on a déjà parlé. .Mon cou- j quelques oranges.^
reur s'y trouva fi mal, que je f u s ' - Nous nous remîmes en chemin
fur le point de l'y laiffer, maiss'é- j après m i d i , 6c après avoir traverfé
tant trouvé mieux le lendemain, i l ' l e s hautes montagnes ou rochers de
nous fuivit monté fur un âne. Après Jnron, qui font fort dangereux, fie
avoir traverfé la montagne nous | d o n t les médians chemins obligent
trouvâmes une belle p l a i n e , où nous j fou v e n t à defcendre d e cheval, nous
vîmes plufieurs troupeaux de bre- arrivâmes alTez t a rd à la ville d e ce
bis, fie un Caravanferai démoli,où ' n o m , après une traite de 5. lieues.
T o m . I t C h à -