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oü fcin
Sept. en a ta form
& d'une od<
V
de fcmm.
leq'
111- asrreabl.
O Y A G E S
Il reflem.
ble aflez aux melons blancs , mais
i l efl: plus ferme, & à peu près de
la couleur des oranges de la Chine.
11 s'en trouve de la même grofl'eur,
& les ylrmenitns me dirent qu'il en
croifloit auii; à Iffahan -, où il efl
fort eftimé, & où on le porte à la
main comme un bouquet. Il y en
a de la grolleur d'un petit melon,
tachetez de rouge , de jaune & de
verd, dont la femence efl: petite 6f
blanche ; & d'autres qui font tout
rouges. C'efl: un rafraicliiffement,
qui abonde en ce païs-là , &: dont
on ne donne que deux liards ou un
fol. Les autres melons y fontaullî
à très-bon marché, mais le goût n'en
cil pas extraordinaire.
tinuâmes notre voyage
?ant le coucher du Sont
au fud-eft,&travers
demi lieue delà, une
Nousi
une heure
l e i l , avar
fâmes, à
petite riv
large, & l
val charg,
tous les a
cunaccidi
li pend,
bruiere
ere, qui avoit 5. pieds de
1 de profondeur. Unche-
: de foye s'y renverfa, &
-itres y pafférent fans au-
:nt. Noustraverfâmesaufint
la nuit la plame ou la
de Mokan , & entrâmes le
feptîème à deux heures du matin,
dans des montagnes j dont les fables
font aufli fermes que du gravier.
Une heure après le lever du Soleil
nous nous arrêtâmes dans une plaine
entourée de montagnes , fur le
bord d'une riviere d'eau claire, nommée
Bafcharu-t-Sjei, ou Bulara,
laquelle a fa fource dans le pais de
Talis , & va fe décharger dans la
mer Caffkmie : mais elle n'eft gué.
re remplie d'eau à préfent, n'en recevant
que de deux fources, qui fortent
des montagnes. Le pais d'alentour
porte le nom de cette riviere.
Il y avoit long-tems qu'il n'y
paffoit plus de caravanes , à caufe
de la quantité de voleurs, qui infeftoicnt
ces quartiers-là : mais il y
a environ trois ans , que le fils du
Chan offrit au Roi de purger le paï
de ces voleurs, fouspemedelavie
pourvu qu'il voulût lui donner li
gouvernement de fon pere; à quo
ce Prmce
d i t , & .
& les a tt
ni femme
y voyage
danger.
liant confeii
icquita de
t i , il s'y r
fa prome
:ffe 8,
ruitsjfinsepargi
• ni enfans,defortequ
préfentcment fans auc
1703;
" Sept,
.IS dé
Lin
Le Am'f/èoee nous continuâmes notre
route une heure avant le lever
de l'.aurore, & arrivâmes trois heures
après dans une plaine , au-delà
des montagnes, proche d'un village
nomm'
Sigomoerat
10. ou 12
nous a
tour d
toient égart
mes au mati
leurs femme
tompoféde
le, où nous
idant le re-
, qui s'é-,
y rencontra
•1. cabanes dej.
tétâmes en att
deux chameai
iearés. Nous
1 plufieurspaïfansavecPaïCtos •
le nfans & leurr"f™?<
bétail. Ces gens-là habitent en hyver
dans les montagnes, & l'été dans
les plaines. Ils nous avoientapporté
la veille du pâturage des montagnes,
qui paroiffcnt verres : elles
font plus fablonneufes que pierreufes.
Il tomba beaucoup d'eau pendant
la nuit, & cette pluie fut accompagnée
de grands éclats de tonnerre.
Nous paffâmcs outre, deux:
Arméniens & moi, trois heures avant
jour , la nuit étant fi obfcure que
nous avions de la peine à nous conduire,
de forte que trouvant que la
cara-ua'ne ne nous fuivoit pas, nous
fûmes obligez de retourner fur nos
pas pour attendre le jour avec elle.
Dès qu'il parut nous avançâmes
jufques au village de Barfan, '
té duquel I
•êtâmesdans
une plaine entouri
de montagnes,
arrofée de la rivie
,dont on vient
de parler. Commi
lous étions fort
mouillez . nous y
lûmes nous alliage,
1er fécher dans le
mais les
cabanes en étoient fi mai
aifes,que
nous fûmes obligez d'
retourner
fous nos tentes." Ce village ne
laiffe pas d'être affez grand , & à
l'abri de plufieurs arbres. II plut
tant de violence toute la nuit,
que nos ballots, qu'on avoit pofés
par terre flottoient fur l'eau. Le
tems ne nous permettant pas de continuer
notre voyage, nous retournâmes
une féconde fois au village, ofi
il nous fallut changer deux fois de
quartier , ne nous trouvant pas à
l'abri
1
,703. l'abri
[.Sept, verti
haut
fin ,
D E
de la plui
re que ces
pour recevoir la lumie
nous fumes obligez d<
[bes nos ballots au
te de chameai
C O R N E I L L E LE
, à caufe de I
abanes ont pa:
B R U N .
En
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npoféde fienche.
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î'étant remis
ndre les der
l e f o i r , &
avant jour,
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Une demiiverfàmes
lois le rems i
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trois heures
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près , nous trav
vieredcBaf/i!«^,
mes obligez de fc
Le««-
la
chofeque
re 14. ou
: l'efpace
nous paf-
e fuite pendai
•e. Après cela
montagnes éle
neige, où il faifoit grand
cependant , il ne laiffoit
'y tomber une efpece de bi
ne. Le lendemain nous entrâmes
dans les plaines, proche du village
de Noeraloe, compofé de quelqu
cabanes & de tentes de Tartari
Nous y achetâmes de bonnes poules
à trois fols la piece, & des oeufs à un
fol la douzaine, outre qu'il y avoil
de bon k i t & de bon beurre. Aprèi
avoir fait encore une demi lieuë;
nous nous arrêtâmes, entre les mon.
tagnes, dans une belle plaine , fui
le bord de la petite riviere de Stloof :
dont les eaux font claires & bonnes.
1703.
¡.Sept.
Les montagnes y font auffi très-i
greables ; & remplies de village;
Le tems s'adoucit fur le midi ; le folcii
diffipa les nuages, Scnous pourfuivîmes
notre route à minuit, par
beau clair de lune, au travers des
)ntagnes & des plaines. Le lendemain
, nous nous arrêtâmes dans
un lieu affez élevé , à 5. lieues de
l'endroit, où nous avions paffé la
nuit, & à deux lieues à'Jrdevtl, où
nous vîmes de hautes montagnes
couvertes de neige. Nous en repartîmes
fur les 8. heures dufoir par un
beau clair de lune, qui ne dura guère
, & auquel fucceda un gros brouilui
continua jufques au malous
fit égarer. Nousarrivâ-
Qt de bon mâtin au vil-
'.rneloe, où nous paffâpont
compofé de fix arl'une
defquelles paffe la
t i n , & n
mes cepi
lag, -
mes fur
ches, fi
deGoeroetsjo», c'eft-à-dire,
re féche. Licaravanes'métù. Riviere
village, furies 10. heures du
isl.
:in, & nous allâmes à la v i l l e , où
:s fûmes defcendce au Caravanfela:
i des Arméniens. Le quinzième au
itin le brouillard continuoit enco-
, mais il fe diffipa peu après ; &
nvoyai chercher mes balots auvil-
; e , parce que nous devions réf.
- quelque tems en cette ville.
C h a p i t r e XXXV.
Superbe Mezar
ou Matifolée de Sefi Roi de Per fe. Defcrip>, tioii
¿á'Ardevil.'Ardevil. j
Beau Tombeau proche de Kelgeran. Depart /Ar-
devii. Arrivée à Samgal
COmmej'ai eu une impatience
extraordinaire de voir le fupcrbe
Maufolée de Sefi & des autrès
Rois de Perfe, qui font inhumez
au même lieu, j'en parlera
itquedefaireladefcriptionde la I tes de bleu, devert, d
Siipertc ville à'Arde-vil. Ces tombeaux font bl;
ùifoiée. proche du Meydoen , pL_. d'affe:
grande étendue. L'entrée en
grande, & d'une belle architeftu
voûtée par le haut, & les pierres
font peintes de diverfes couleurs.
On entre par une porte de bois dans
une belle & longue galérie,au haut
des murailles de laquelle on voie
plufieurs niches curieufement peinjaune
&: de
c , & l'on trouve ai iboutdecet -
alcrie, une fécond,
l'argent, pat oùl'
appartement magi
te duquel il y a ui
porte revé-
)n entre dans
ifique, à la
e grande fall
e .
ä b