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j^Q^che neuve, après qu'ils font fees, nambours, des champignonsj d e s ^ - ^.
. T-(Mnr Ipç iTUT^fixifr n ip.Mai. pour les envoyer danse lIef sc pnanïïsc éic^rmann-. rllDll V-ri<»nr<;. H'iini» crrnirpiir _7
gers. Les feuilles de rofe ne fervent
que pour donner un goût agréable
au raifin, & il faut bien prendre
garde de n'y en point laiifer, parce
qu'elles pourroient caufer de la
pourriture. Ils envoyenc en même
tems des amandes & des piftaches
aux Lides, d'où on leur renvoyeen
échange des confitures & d'autres
délicateiTes.
Plantes & Les plantes & les fruits de terre
fruits de n'abondent pas moins enP^^yè, que
ceuK des arbres. On y compte plus
de 25. fortes de Melons, qu'on y
appelle en général Gharbie-fa jhitn
que chaque efpece de ce f r u i t , dont
la plûpart font excellens , y ait un
nom particulier. 11 s'en trouve, qui
pefent j u f q u ' à 20. livres, qu'on conchoux
fleurs, d'une groifeur extra- jj. Mal
ordinaire, dont il s'en trouve qui
pefent j u f q u ' à 13.ou 14. Hvresides
choux de Savoyey des afperges,des
artichauds, du celleri, des poireaux,
des oignons, des échalottes, du creffon,
delaferpencaire,du perfil,du
cerfeuil, de l'herbe au chat, de la
f a r r i e t t e , d e la mente, de la coriandre
, de l'anet, de l'ofeille, du pourp
k r , d e la marjolaine,de la fauge,
de la bourrache, de la laitue pommée,
de la chicorée, & de la laii\
iQ Romaine, qui a la feuille longue,
& qu'on mange à la main, laquelle
eft douce Scd'ungouragréable.
On n'y manque pas non plus
d'épinards ni de rue.
Ce païs-là produit auiTi des tu-Fleurs,
lipes fort communes Se deméchans
ferve toute l'année dans des lieux oeilletsj des lis,destubereufes,des
frais & bien fermés & fur tout
été pour les defendre des grandes
chaleurs. On n'y manque auiîî jamais
de neige pour cela, & on fait
narciiTes j plufieurs fortes de jonquilles
, des hyacintes , des africaines
, des merveilles de Teroîiy
des mauves, des foleils , des mufl'y
condenfer en glace pour rafrai- Iquées, des violettes & des foucis,
cliir le vin. Ces grands melons là dont la plupart y ont été tranfpors'appellent
Garbie-fai-belgience. Les
premiers melons qui paroifl'ent font
les plus infipides , mais les plus
fains: ils font prefque tout blancs.
Les melons d'eau n'y abondent pas
moins, & il s'y'en trouve de 4. ou
5. efpeces, tant rouges que blancs,
qu'on appelle Hindoen. Les petites
citrouilles s'y trouvent de même à
foifon, les unes rayées de vert &
de noir, d'une grande beauté} les
autres marbrées de plufieurs couleurs
, lefquelles ne font pas plus
groffes qu'une orange de la Chine.
J ' a i rempli un tableau de ces fruitsl
à , entremêlez de pêches, & d'un
autre fruic appelle Charnama ou
Sein de femme, qui eft d'un rou^
admirable. J'en ai auiTi confervé
des pépins, & une grape du raifin,
dont j'ai parlé, laquelle eft compofée
de gros &: de petits grains. On
trouvera la reprefentation de ces
fruits au Num. loo-.
La Perfc produit aufiitoutesforlions
des tes de carottes, de betteraves, &
jpaordtaingse rs. ¿Q panais '; du raifort ,' d, es rave. s
d £i.Jpagne , des navets, des topitées
de l'Europe , car les fleurs de
leur propre crû font des plus che-"-
tives. 11 s'y trouve aufli des fleurs
de faffran, donc les meilleures ioit&
s vip^nncnt du Mazanderan. Quoique
les rofes, tant rouges que blanches,
y foient des plus communes,
il s'y fait une quantité prodigieufe
d'eau de rofe, qu'ils envoyent aux
Indes 6c ailleurs. Ils en emploient
auiîl beaucoup eux-mêmes , étant
grands amateurs des parfums, 6c ne
manquent jamais d'en arrofer leurs
amis lors qu'ils fe rejouiffent, fans
que cette eau tache leurs habits.
Ils ont auflî deux fortes de Jafmins
, dont la meilleure approche
fort de ceux d'Itûlie , à la referve
de l'odeur. L'autre qui eft plus
commune, monte fort haut contre
les arbres, & aime fur tout le fenné.
On ne fauroit rien voir de plus
agréable à la vue.
La Perfe produit outre cela, tou- Abontes
les chofes qui font neceflaires à y^y^çj'^'^
la vie, & fur tout beaucoup de volaille
de gibier. On n'y donne
ordinairement pas plus de 6. fols
F f 3 d'une