l6q2.
14- Août,
Lairs di
Il quite
I'Oby,
Mort
¿•an de
res domefliques.
àMakofskoi,
furia -
Keta.
1 1 4 ,
d'arbres, & les c
te de dedans d
Elles ont deus
l o n g , & qu'une a
cependant elles ne
filler à de groffes
Oftiaques habitent fc
•ver , & font ^
V O Y
ites, ou la charpenin
bois fort mince,
à trois bralles de
aune de large; &
l e l a i f f e n t p a s de retempêtes.
Ces
:re en hv-
A G
le m;
n'ofe
perft
v à t i
poiL
peau duquel le poil a été
manqueroit pas de le devotL.
bout de trois jo^u's. Ils prefentcnt
auflî en pareils cas des arcs & des
flèches, des haches & des couteaux,
& ne doutent nullement que ceux
qui les acceptent injuftement, ne
perilTent en peu dejours. C ' e f t u ne
chofe qu'ils affirmentunanimement,
& que confirment les Rujjîens, qui
demeurent en ces quartiers-là. Mais
c'eft aft'ez parler des Opaques. LesLesbords
rivages de VOby , fur lefquels ils
habitent, ne font pas c u l t i v é s , de-îés"™
puis la mer jufques à la riviere de
Tnn, à caufe de la violence du f r o i d,
de forte qu'ils ne produifent m bled
ni m i e l , & qu'on n'y trouve que
des n o i x de cedres.
•ou au-deffiis de
" leurs cavernes, p a r o ù l a f a m e e f o r t.
Lors qu'il neige & qu'ils dorment
nuds autour du f e u , felon leur coutume
, il arrive fouvent qu'ils ont
la moitié du corps couvert de neig
e , & quand ils fe réveillent ils fe
tournent de l'autre côté vers le f e u ,
fans que cela les incommode.
Lors qu'un Oftiaque concoit de
la jaloufie de fa femme', il' coupe
du poil du ventre d'un ours, & le
porte à celui qu'il foupconne être
d'intelligence avec elle. °Qiiand cel
u i - c i eft innocent, il l ' a c c e p t e , &
lors q u ' i l eft coupable, il avoue le
f a i t , & convient à l'amiable avec
E S
ri du p:
•oient taire aut
a d e z , qu'au ca;
n affez hardi p
étant coupabl
;x de fa f.
mie. Ils
ment , étant
u ' i l s ' e n t r o u -
ir accepter ce
l'ours, de la
upé,ne
ÏS91.
H.Aoïlt.
C h a p i t r e XXII,
Arrivée a Makofskoi Jitr la Keta. Difette de vivres. Depart
de Makofskoi. Defcriptmt de la Keta. Continuation du voyage
par terre. Arrivée a Jenizeskoi. Defcription de cette
ville.
APrès avoir navigé quelques fémaines
fur VOby , & paifé
quelque tems parmi les Ofiiaques^
iVIr. Ishrants arriva le memitr Septembre
à la ville de Keetskoy fur la
Keta , qui tombe au nord-ouëft
dans l'Oby-, ie vingt-hidiiemem monaftere
de St. Serge, & le troifième
Octobre au village de Worozeikin,
où mourut le même jour d'une fievre
chaude , Jean George JVeltfeh
deSlefwkk, Peintre, qui é t o i t à la
fuite de ce Miniftre.
; Le feftiime Octobre, il arriva heureufement
à Makofskoi, oii il fit enterrer
ledit IVeltfel au bord delà
viete fur une petite éminence.
s'ennuïa plus, & eut plus de pein
fur cette riviere , que dans tout I
refte d u v o y a g e , aiant employé cinq
fémaines à la monter f i n s rencontreiperfonne,
à la referve de quelques
Oftiaques, qui s'enfonçoient d'abord
dans les bois. Ces OJiiaquesAi different
de ceux qui habitent le long
de VOby, & ont une autre langue;
mais ils font Idolâtres comme eux.
I l fouffrit beaucoup dans c
tra- lnmmtO„|
j e t , faute deprovifions, & fi
d e f a r i n e , n'en aiant f a i t aucui
puis fon départ de Tobol
ve de quelque poiffon fi
auroit cependant pas n
en eût été moins liberal envers 1
moditc;
. fur la
;une,de-Kcta.
la refer-
. I l n'en
.qué s'il
•I-, pauvres Oftiaques, qui étoient fur
I l fon vailTeau , dont ils tiroient de
tems en tems la l i g n e , & qui n'auroientpourtantpas
manque de prendre
t6Ç,Z.
7.oaob. n
l'<
D E C O P>. N E I L L E L E B R U N .
res dégelées ; que l'aiant f<
liei
f é ;
lofskoi.
la f u i t e , fi l'on n'eût eu continuellement
les yeux fur eux , tant
ils étoient fatigués ; aufli s'en débandoit
il tous les jours quelquesuns.
Us furent même tellement affoiblis
à la fin, par la longueur du
travail, qu'ils auroient fuccombe, fi
n n'eût f a i t demander du fecours
au Gouverneur de Jenizeskoi, qui
ne manqua pas d'en envoyer immédiatement
à ce M i n i f t r e , fans quoi
i l auroit été obligé de refter trente
es en deçà de Makofskoi, expoperir
dans les glaces & dans les
neiges; les bords de l a i f c i a n ' é t a nt
pas habitez jufques-là.
I l ne fut même pas plutôt parti
de ce v i l l a g e , que cette riviere, qui
n'eft pas praticable en hy v e r , fe gela.
Elle coule dans un païs rempli
de bois & de brouffailles & ferpent
e tellement, qu'on eft fouvent étonné
de fe trouver le f o i r , à peu près
au même endroit dont on eft parti
à midi. C e païs abonde en coqs de
bruiere , en faifans & en perdrix ;
& c'eft un plaifir de les voir boire
en troupes,foir & matin, fur le rivage
, oii l'on en tire autant qu'on
veut en p a f f a n t , chofe qui lui fut
d'un grand fecours fur le déclin de
fes provifions. Le terrain y produit
auffi des grofeilles rouges & noires,
des fraifes & des framboifes ; mais
l a riviere n'abonde pas en poiffon.
Dmts & O"
os de eft, dans les montagnes, des dents Se
des os d'un animal, qu'ils nomment
Mammut-, & fut t o u t , fur le rivage
:ep irrie, les dents e
des rivieres de Jemfia , de Trngan,
de Mongamfea , & du Lena,
proche de Jakwtskoi, Se j u f q u ' à la
mer glaciale. Cela arrive principal
e m e n t , ' l o r s qu'un grand degel fait
deborder cette derniere riviere , &
que les glaces emportent une part
ie de laterredesmontagnes. Alors
on trouve dans cette terre gelée
prefque jufques au fond, des carcaffes
de ces animaux-là, & fur tout
lors que ce degel n'eft pas violent.
Une perfonne de la fuite de Mr.
l'Envoyé , qui avoit été employée
plufieurs années à cette recherche
l'affura qu'il avoit trouvé la têt
d'un de ces Mammuts, dans ces ter
;Ues d'un Eleph
it fi ferme qu'il avoit
• d u e , I l
la chair prefque tou- 7,oaob,
juve
ntdi
: àl£
enfuite
1 même
fortant com-
& y te-
1 blende
arracher. Qii'aiant
m quartier de deinimal
, il en avoit
os qu
; Tragariy
du corps
,
& enfin
ue chofe,
utour
la v i l l e ^
le miliei
irdinaire _avoit obfervé quelq
îftembloit à du fang
,1 de cette bête.
1 parle diverfement de cet A n i - Senti.
Les Jakntes , Tungufes , & S™
, prétendent qu'ils ne for- l'égard
,is d u f e m d e l a t e r r e , f o u s J , - „ .
ils vont de côte & d'au- m«s.
difent même qu'on voit
la terre s'élever & s'affaiffer
M
porté
au ni
d-un
qu'il
q u i t
du c<
On p
i l . L
Oftmque:
tent jam
laquelle
tre. Ils
fou
lors qu'ils font en mouvement, d
fcrte qu'il s'y fait des fofl'es affez
profondes. Ils aflurent , qu'ils
meurent auffl tôt qu'ils découvrent
la lumiere, & qu'ils ne fortent de
terre que par accident, ce qui fait
qu'on en trouve de morts fur les rivages
é l e v e z , & qu'on n'en v o i t jamais
M
depu
Is les Riiftlens, qu
; long-tems en ¿'jyiS'fr
:s Mammuts font des :
femblabl
ve qu'ils
& plus fi
en avoit
dél
chaud qu'il
& que leurs
eaux du déh
dans les entr
y font toujo
que la gelee,
:onftamment
:hésdepourr .
les expofe de ten
miere, chofe affez
:ft pas mêm
difhabitent
opi.
le
.IX elephans,à
les dents plus <
;s. Ils difent
c e p a i s - l à ,_
climat y et
n'eft aujoii
lareferrochués
qu'il y
vant le
nt plus
•d'hui ;
par les
corps entraine ^
ige y furent enfeveli
ailles de la terre ¡ q u ' il
urs reftés depuis , «
, à laquelle ils ont ét.
expofés
i r , & e n f i i . .
' rpms en tems à 1
les a empêque
le dégel
rai-femblable. Il
;effaire pour cet
ait changé de
us le d é l u g e,
. t y a -
qui
. , que le climi
:mperature dep
puis que ces corps pc
• pouffez par 1
do ces
te lafurface de la
tems-là. Lors que les dents
animaux ont été expofées
P X tout