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D E C O R N E I L L E LE B R U N .
I ^o^. un peu auparavant, devant les chan-
9. Wui. tiers où l'on batic les vaiiTeaux, à
Sa li tuation.
6. ou 7. "werfies de la v i l l e , dans
un endroit ou la riviere eft fort large.
Nous y vîmes 40. barques ou
vaiiTeaux fur ces chantiers beaucoup
d'autres plus avancés, du côté
de la ville. On nous d i t , qu'on
y en devoir faire 580. dont une partie
etoient deftinez pour AJiracan,
pour la garde de la mer Cafpenne ^
& les autres pour d'ancres lieux.
Je dellinai Cir/<?«decôté en paflant,
le mieux qu'ilmefutpolîîble,comme
on la voit au num. 26. Elle eft
en Afie, dans la partie occidentale
de la Tartane Mofio-vite .y fur la riviere
du même nom, que les habitans
nomment Cafarfske,^ qui coule
dans le Jf^olga. C'eft la capitale
du Royaume de ce nom, fitné entre
celui de Bulgar & les Czeremijfes.
La ville eft ceinte d'une muraille
de bois. Nous trouvâmes plufieurs
Ifles au delà , qui paroilToient
comtóe des forées dans la riviere,
& vîmes fur les montagnes des fours
à faire de la chaux,où l'ontravaill
o i t , & à gauche des terres inondées.
Le dixieme nous parvînmes à
Lariviere^^ riviere de Kama, qui tombe à
de Kama, gauche dans le JVolga à 60. Xi-'erjîes
de Cafan. Elle eft fort lar^
vient du nord-eft avec un cours fi
impétueux, qu'il fere feul à faire
aller les barques pendant plufieurs
lieuës. On dit que l'eau en eft brune,
mais je ne l'ai pas trouvé ainfi j il
eft vrai qu'elle eft fi douce, que
celle du en devient beaucoup
meilleure. Nous arrivâmes fur le
Tctoet- midi à la petite ville de Tetoetjie ou
de Têtus, qui eft à 90. werjhs de
Cafan fur une haute montagne. Elle
eft ceinte d'une muraille de bois,
& n'a que de méchantes maifons&
de petites églifes. On ne voit qu'une
partie de fes muraillesenpaflant
à côté. 11 y a aufii fur le bord de
la riviere un petit village, où nos
gens allèrent chercher des provif
i o n s ,& de la glace pour rafraîchir
notre boiflbn. Nous paiTâmes enfuite
devant une grande Ifle nommée
Starifo à 40. 'werfies de Têtus,
Se fur le foir devant plufieurs au-
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'très remplies d'arbres. La riviere a 170^.
bien une lieuë de large en cct en- ii.Mai.
droit, & de hautes montagnes à
droite. > Comme le vent étoit violent
& contraire, nous mouillâmes
pendant une partie de la nuit. Le
onzième yalliii à terre avec mes^rmmiens
ik quelques Ruß ens, chercher
des provilîons proche de la
ville de Simbierska, qui eft à droi-gin^bierste
fur la montagne, à 3. iverfies de ka.
la riviere. On dit que c'étoit autrefois
une fort grande ville, qui
fut détruite par Tamerlan le grand.
Il n'y en refte cependant aucuns
veftiges, à ce que j'ai pû apprendre
, le tems ne m'aiant pas permis
d'y aller. Il y en a qui prétendent,
qu'il y a eu d'autres villes & places
lus haut, dont on trouve encore
[es ruines, mais cela eft fort incertain.
On m'aifura cependant, qu'on
trouvoit encore proche de Zaritts
les veftiges d'un vieux château &
de fes murailles. Au refte on affirme
qu'il y a des villes fort anciennes
& fort confiderables entre Ca^
fan & Afiracan, &: entr'autres
Achtoeba , ÎuT la riviere à'Oeffa^
dont j e n'ai cependant rien pû ap- d'Ocffaj
prendre de certain. Il eft vrai que
la riviere á'Oeffa eft connue, entre
Saratofèc Zantha de l'autre côté
du ÎVolga , & qu'elle tombe dans
ce fleuve. Se pafle au travers des
terres jufques en Siberie. On fait
aufiî que'la ville à^Achtoeba étoit
fituée fur cette riviere, mais il n'en
refte pas les moindres veftiges, toutes
les pierres en aiant été tranfportées
pour bâtir ^ r ^ f i ? « & quelques .,
autres places. Aiant mis pied à terre
, je trouvai le fauxbourg ou le
village de Simbierska d'une grande
étendue , en partie fur la riviere
& fur la montagne, qu'il nous
fallut monter pour aller au Ba^
zar. Le feu venoit de prendre
à quelques-unes des maifons , qui
font fur la montagne, dont il y en
avoitdéja 5. ou 6. d'embrafées , &
dans une demi heure il y en eut
plus de 20. confumées, fans qu'on
pût l'éteindre,à caufe de la violence
du vent, qui empêchoit derenverfer
afl*ez à tems les maifons voi-
L 2 fines,
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