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L E T T R E S U R LES R E M A R A U ES
r f o - •• kpage / z -que l '«- " ' ! ' - " ! ' - '
rEd.i:
fentiment fur 1
i l veut faire palTer pour la pn
ceffion d'urt facrifice , parce .^ue
c Î r â q u e / 5 « « y porte l û ^ l ^ e c h o -
f c , q\ii etoit en ufage dans les Uorifices
parmi les P a j m î . a ce qu il
prétend: Il reprend même D. Garde
de Sil'oa de Figneroa , d'avoii
nommé cette proceflîon un T r i om
p h e , à la 150. pag. de fon Ambaffade.
Il ajotite à la page 63. que
.04. de c e t t e p r o c e i r i o n é c o k d i v i f e e e n p lu
lîeurs bandes de 6. jufques a 9. figu^
ns, feparées par un arbre qiu reffemble
à un cyprès: que la band
eft menée par un homme, qui ei
tient un autre p a r l a main, comme
s'il le menoit pour fervir de victime,
& que cela eft par tout ainfia
un feul endroit près: qu il paroit
de cinq fortes de viftimes dans cett
e proceffion,le dromudatre,le taureau,
le hue par couples, le cheval
& le mulet,^ ilobferve, q u au
drom.
la pjî^^ / / • - - 1 l'on voit pT. o10rn8..dme .
le plus de colomms eft le choeur
Temple imaginaire, & le lieu où l'on
• ,loit les viftimes: Stilajoute
à la
perfuadc que le grand nombre desfE^ini.
•difices & des appartemens, qu'on
:rouve vers l'Orient & au Septentrwr
5c en moindre quantit '
& vers le Midi, étoii
qu rs des facrifi
lieu qu'i
daire, q
p i e de bo:
l 'y voit qu-u,_
1 taureau , qu un
, & qu'un mulet,
•sXiNord
it les divers
teurs & des
autres prêtres du Temple , comme
cela étoit en ufage parmi les Gen.
tils même au Temple de dalor
répondre en peu de mots à
ces raifonnemens , je vous dirai,
M o n f i e u r , q u ' à la v é r i t é , i l fetrouve
aujourd'hui plufieurs Palais dans
des ¿laines , par tout VOrient ;
mais qu'il ne s'enfuit pas de la,
que cela ait été dans tous lestems,
& en tous lieux. Pour preuve de
cela, l'ancienne ville d e Jerufalem
,in'étoit pas fituée fur les agréables
. 1 rives du Jourdain, mais fur le.
voit"plufieurs chevaux, ce qui lu
jilVk-ii^'-i J Ui^i
r n u 'de Morta & d e J « » , comme le mar
on y l q u e n t les livres facrés. L e T e m pk
Ide'Wowô» fut bâti fur le mont
Moria , par ordre du Roi Damd
f o n p e r e ( a ) . p Palais de
étoit ausfi fur le mont àe Sloa, de
m ê m e q u e l a F o r t e r e f l - e d e c e n o m ,
¡laquelle étoit fi confiderable que les
'Jebttfins ne croioient pas que ce
Prince s'en pût rendre maître, même
f a i t c r o i r e q u e c ' e f t u n f a c . - -
foleil. Il cite Hérodote & Sirah
p o u r p r o u v e r q u e les a n c i e n s ftr
fes o f f r o i e n t d e s c h e v a u x a u f o l e i l,
a u l l l b i e n , q u e d a u t r e s a n i m a u x,
m a i s f a n s m a r q u e r l ' e n d r o i t , o u cel
a fe t r o u v e d a n s c e s f a m e u x h i l t o -
n e n s : E t q u o i q u ' i l a v o u e q u ' i l ne
t r o u v e a u c u n t e x t e e x p r e s dans
l ' h i f t o i r e profane m dans \o.Jacree,
q u i d i f e q u e les Perfes i m m o l o i e nt
d e s c r é a t u r e s h u m a i n e s , c o m me
q u e l q u e s - u n s d e l e u r s v o i f i n s , &
q u e les Goekres ment a b f o l u m e nt
n u e l e u r s a n c ê t r e s a i e n t f a i t d e f e m -
b l a b l e s o f f r a n d e s , il ne l a i f f e pas
d e f o u t e n i r , q u e l ' h o m m e q u i elt
m e n é p a r la m a i n en e f t u n e , c o m -
me le che-val & le dromadaire, ne fac
h a n t à q u o i Il
f a n s c e l a d a n s c e t t e p r o c e f l î o n , o ù il
n e f e t r o u v e p a s u n h o m m e , q
f o i t c h a r g é d e q u e l a u e c h o f(
p r e à u n f a c r i f i cc
après la prife de J e n f . to, comme
on le voit au 11. Livre de Sa-
C h a p . V . v f é . & f i u v a n s . C b )
Les Palais ou les Fortereifes des an-
-itnsKoisà-Egypte à Memphis, ^niennement
la capitale de ce Royaume,
étoientauffifitués fur une hauteur,
ou fur le penchant d'une montaen
defcendant vers la ville,
qui étoit dans le fonds, commedit
Strabon(c) en parlant des antiquitez
dccetteWlle,lefquellesfubfifto.ent
encore de fon tems. Et pour abre-
•rer, le Palais des Caliphes & des
Sultans d'Egffte au Caire, eft aulTi
fitué fur une montagne ou rocher,
comme vous le marquez dans votre
pr
.„. 8C pïreill
ÍC fcq. pi-
c 11 n! ¡ r (tì L. XVI!. r.r. m fin
Lfllloph. Heidcman in PaUfi'w
D E C O R N E I L
premier Voyage, chap. 39. De plus,
comme on ne fauroit mer que le
lat de la Judée & àtYEgypte
p l u s , ou du moins ausli chaud
celui d'aucune p a r t i e d e l a f t r -
il me femble que le railonneit
de Monfieur Chardin ne fe
tient pas i outre que la belle plaine
auprès de laquelle fe trouvent
ces fameux reftes de la grandeur de
l'ancienne Monarchie de Perfe, eft
arrofée d e divers ruiifeaux & de plufieurs
petites rivieres , qui fe déd
i t
foil
fou
L E LE B R U N .
coins ou côtez du rocher fi
il étoit f i t u é , pour des mi
outre qu'elles pourroient bi
ibfolument rafées dep
« 5
lequel
•ailles)
n avoir
is tant
Ma is ce que j e t r o
:de
Id!
d e f i e c U .
plus f o r t , eft que le même Diodore
de Sicile ajoiite au même endroit,
qu'il y avait i l'orient, àtrnere ce
Palais une montagne appellee le mont
Royal, oh e'toient les Tombeaux des
RoisdePerfe. Or comme ces chofesl
à ,& plufieurs a u t r e s , d o n t on aura
lieu de parler dans l a f u i t e , f e trou-
-ent encore aujourd'hui a Chelmmar,
bordent affez f o u v e n t ,& modéré
l'ardeur des raions du foleil en et
on ne doit pas douter non plus qu
n'y ait eu plufieurs fources, dive
fouterrains & un grand nombre de
puits dans le Palais même,qui ont
été comblez par les decombres de
ces fuperbes ruines, & détruits pai
les barbares qui ont inondé ce beat
pais ¡comme cela eft arrive 3. Memphis
& à Jerufalem. Qiu plus eft
Monfieur Chardin avoué de bonn(
. n i . f o i , à la page 173. du même Tom
e , que les habitans appelle
Chelminar le Temple des Vents, p:
ce qu'il y vente perpétuellement
Cela étant , pourquoi n'auroitpas
pû y bâtir un Palais ausfi bien
qu'un Temple ? Ajoutons à cela 1
témoignage XAtheme (a), qui dit
que Cyrus & les Rois de Ferfe,<¥
l u i ont fuccedé, paifi
des chaleurs de l'ét.
capitale de la Medie
Perfepolis ; l'hyver à
printems à Babylone.
la maniéré queDiniffi - --
crit le Palais de Perfepolis, on n<
fauroit douter que ce ne foit Chel
minar-, car nonobftant que cet Au
teur faffe mention d'un triple mur,
dont ce Palais étoit environne, &
que ces trois enceintes ne s'y trouvent
plus , cela ne conclud nen;
puis qu'il pourroit bien ê t r e , que
les Auteurs Grecs , dont il a tire
cette defcription, quelques fiècle
après la deftruftion de ce Palais
ont pris quelques angles ou coupures
de cet édifice, ou quelques
le. favant V>on Figueroa
qui connoit parfaitement l'antiqui-
-fé , conclud avec raifon , à mon
,s, qu'on ne la
u-là que comra
bitables ruines de
Perfepolis, détrui
Grand. Voyez ft
: S O , I 6 I , I 6 J , &
Voyage de Perfe
s prefenten
jient les gran
• à Ecbatane,
; l'autonne à
, Sufe , & le
De plus, de
e de Sicile dé-
&
f ^ g "
e celui des indul'ancien
Palais de
c par Jlexandrele
n Ambalfadepag.
:. & votre propre
à l a p a g e J 9 i . P a f -
^ ù au fécond argument
de Monfieur Chardin.
I l dit que les ornemens àcl'efca-
Uer de ces fuperbes ruines , repréfentent
une procellion, & vraifeniblablement,
une de celles qui ie
faifoient aux Sacrifices folemnels,
& particulièrement au Soleil i chofe
bien plus facile à dire q u ' à |
ver. Le témoignage d'Herod
dé S trabón, dont il autorifefr
jefture , ne conclud rien : Berodote
d i t , à la v e n t é , (b) que les
anciens Perfes faifoient des offrandes
au Soleil ; mais il me femble,
qu'il ne dit pas qu'elles fe faifoient
de chevaux & d'autres betes:
il dit feulement quelesA&l«-
retes lui o f f r o i e n t , comme au plus
i g i l e d e t o u s les Dieux, les plus vîtes
de leurs quadrupèdes , favoir
des chevaux. Strabon dit la même
c h o f e ( c ) , parlant auffi des M ^ i -
gttes • mais il dit fimplement des
P « / « ( d } , qu'ils honoroientleSol
e i l , fans parler desoftrandi
ssqu-
lui faifoient. On feroit m'
:ux f<
d é , ce me femble, d
= foute
les Perfes oftroient df
;s chev
Di<
(i) L. m p. m. 513-
m. 13». c.
(b) L. l. c. 131. Ce) L.XII. p.m.i.3. (J) L. XV. p.