î 8é V O Y A G E S
1704. '^'Alexandre Severe, & le gouverné.
5. Nov. rent long-tems; & enfin, de quelle
maniere les fucceffeurs de Mahomet
s'en rendirent maîtres après cela.
Tout cela bien confidcré, disj
e , o n ne doit point êtrefiirprisdes
difFerens fentimens des Auteurs à cet
égard; d'autant plus qu'il eftàprefumer
que la fureur des armes j les
tempêtes & les tremblemens de terre
, ont abfolument détruit une partie
de ce fiiperbe édifice, ou l'ont
enfeveli dans le fein de la terre. Au
contraire, on a lieu de s'étonner,
qu'on y trouve encore aujourd'hui
plufieurs chofes, felon la defcription
de Don Gardas de Silva de Figueroa,
dins fon Ambaffade de Perfe,
que le pied Royal, que les Grecs
nommentP/ítótíemí,avoit 16. pou- 9. Not;
ces de long, ce qui eft confirmé
par le même Saiimaife ( c ) . Le
favant Ltpfe juge auffi , que le
Tkfipiw fe rapportoit à peu près au
jugeritm agri Romani, ou demi arpent
( a ) qui font conformes à celle de
Diodore de Sicile > & à celles de plufieurs
autres anciens auteurs : & comme
mes planches repondent à ces
, il me femble qu'on ne
er que les ruines de
ne foient celles du fa-
; de Perftfolis, détruit
defci• iptic
fauroit do
Chiimimr,
meux Pala
SnileJe
obfer valions
de
Diodorc
de Sicile,
par Alexandre le grand.
Diodore de Sicile dit au même endroit,
qu'on vient de citer,qu'il y
avoit un terrain de quatre demis arpens,
entre ce palais & la montagne
où fe trouvent les tombeaux des
Rois. J'ai fait la même remarque,
auffi bien que l'AmbalTadeur d'£/-
fagne, dont on vient de parler, qui
dit la même chofe dans fa defcriptiondtChilmmar,
à larefervede la
diftance, en quoi il différé un peu
de l'hiftorien Grec. Car bien que
la verfion Latine de cet auteur,
dont je me fuis fervi , ne donne
que 4,00. pieds d'étendue à quatre
Plethra, ou demis arpens de terre,
il ne s'enfuit pas qu'il entende les
pieds ordinaires des Romains ou des
Grecs. Au contraire, quoi qu'un
certain auteur inconnu cité par Jîî»-
maife (b) , dife que le mot Grec
fignifioit parmi les Romains
une étendue de terre , contenant
pieds en quarré, de long & de
il ne laiffe pas d'être certain
de terre, mefure Romaine. On
n'a qu'à examiner pour cela fou traité
de l'art militaire des Romains f d ).
Tout cela bien confideré , il me
femble que mes pas ordinaires
s'accordent aiTez avec les relations
de ces anciens auteurs; & que cela
contribue àjuftifier que les rumes
de Chilminar font celles de l'ancien
Palais de IhrfepoUs. L'illuftre Ifaac
Vojfius en convient dans fes remarques
fur Pomponius Mela, (e)
- Ptolomée ( f ) d'Alexandrie, ancien
Geographe, place aufli Perfepolis
à la hauteur du 33. degré, 20.
minutes de latitude feptentrionale.
S trabón, Stephanas, Ammien Marcel-
Un & quelques autres font aulll mention
de PerfepoUs, mais fans en marquer
la fituation. Saumaife (^g) croit
que Ptohrnc'e & fou copifte Ammien
ont parlé de cette ville j comme
d u n lieu qui fubCftoit encore,
quoi qu'il foit perfuadé, qu'il n'y
en reftoit plus aucune trace de leur
tems, ic c^a'Alexandre ivoit réduit
la ville en cendres auffi bien que le
Palais. C'eft aufll le fentiment
que gtuinte-Curfe femble avoir embrairé(
h). Ainfi, foit que les G w i
Se les Romains aient peu voyagé en
Perfe, après la mort i'Alexandre,
ou que les écrits de ceux d'entr'eux,
qui ont parlé de PerfepoUs, aient été
détruits, comme plufieurs autres;
il paroit cependant, par le premier
livre des Maccabees ( i ) , & par le
témoignage d e > / í j , ¿ ( k ) , que la
ville de PerfefoUs, que les anciens
Perfes nommoient EUmdis, fubfiftoii:
encore, ou au moins en partie, du
tems d'Antiochiis l'illuftre, foit
qu'Alexandre ne. l'eût pas entièrement
détruite, comme je le penfe,
ou qu'on l'eût rebâtie en partie depuis
(a) Pag. 144. feqcj.
V. Dial. II. rub finem.
c. 4. fnb finem p. m. 174. (g) Vid. Eïcn
(i) c.C.f. I. fcqq.item.c. s-Jf.z. (k) ,Ub.XU.
1 Exerc. Plitt; (c) ad Sol. p. 581. feqq. & p. 684. fcqq. (d) L:
id Melam. delîmorbisLib. III.c. 8. p. ni.379. » (ijVid. lib, VI.
idSolin.p.m.iiió.&iiiS.A. (h) Lib.V.c.23.
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C O R N E I L L E LE B R U N.
de foi aux 11
;s de la Ste. Ecrit
ire de Jofeph,qu'^i
pas I ou Kifchiers, peuple Perfi
287
titéesde
Sgurcsf
Payens,dautantpl
les Juifs fe répandi
tez après la captiv
& que plufieurs d'e
établir enPeryc,ap
xanire , où je lu
leurs defcendansfo
à prefent.
Cependant , qi
viendroit pas d(
;. évidemment pa
temens&: les or
aufli.bienquepa
qui fe trouvent
c'étoit un anci^
de Perfe, & q
; V
Dit pas
.resApoire
, & à
.l'aux auteurs
lu'on fait que
it de tous code
Babylone,
'eux s'allèrent
nsd'Aleladéque
;jufques
•èsletei
is perf,
itrefte;
. por-,7o+.
US-la, des mitres au 5. Nov.
felon lierodote (c) .
igues fans plis ctoient
Perfanes, Stoke Per-
• - • Rhodigi-
>duifit les
idsdel'E-
'il
ie-
U de Tiare.
s robes loi
ritablemcn
fîcm , dont
parle Cak
nus Cd):„
lis C-irns in
robes pliffi
s pour les g'
t a t , après av(voir
fait la
l'Afie. Ce fut
i f a p
de, après la prifedeBiîÎ'J'/okî',q
fit diftribuer des habits, à la mai
H.Wlemensdes
Verres&
des Medcs.
tout ceci, il paroit
les armes, les vêemens
des figures,
les hiéroglyphes,
1 Chilminar , que
n Palais des Rois
„ .,Jil faut que ce foit
.elui de PerfepoUs. Je tâcherai de
le prouver de plus, par le témoignage
des Auteurs qui ont écrit fur ce
fujet.
î véteme
;fcalier,
partie à
des anc
is des figures, qui font
font en partie Pcr/i«j
la maniéré des Medes.
iens Perfes etoient de
; ceinture de même,
(b) mais ils changéaprès
félon Herodi
rentdemode
le regnedeC^-
rus ; & il
ertain que ceux des
figt
S-5 enrâhit la Grec'e
voient de bonnets fai
Tiares; leurs robes étoient couvertes
de mailles de fer, femblables à des
écailles de poifTon, & leurs culotes
attachées par en bas autour de la
jambe. Ils fe fervoient de boucliers,
faits de cordes entrelacées , nommés
Le
fur 1'
& en
Ceu;
des Medes, aux Perfes, quin'en
oient pas porté de femblables jufques
alors, felon Xenophon (e) .
L'cfcalier , où font les figures, Preuve
ift une preuve évidente ciuelesruiles
de Chilminar font celles du Pa- VEtcalie
liisàcPerfepolis, parce que l'habillement
& les armes de ces figures,
qui different abfolument de ceux &
de celles, qui font en ufage parmi
les Perfes modernes, font connoitre
que cet efcalier fubfiftoit au tems
des Rois de la premiere race , &
ns de Xerxes le grand,
r de S,Iva de Figneroa
• d-Efpagne auprès du
parle de cet efcalier
eft .
ires de l'efcalier font les mêmes
1 porcoit enPw/clorsqueXtr-
^ • • " Ils fe fer-
;n forme di
Gerra , auxquels les Romains
donnèrent enfuite le nom de boucliers
d'Efpas^ne. Ils portoient outre
cela des fleches , qui leur pendoient
fur le corps, de courtes piques
, un grand carquois & des javelots
faits de cannes ou derofeau,
avec un poignard fur la hanche droite
meme au ti
Don Gara
Amballadei
Roi Abas,
comme d'u
i armes dont ils fe fervoient à
l'imitation des Medes. Les Ciffiers
triomph
femble en
vement,
tion de 1
Babylone,
fe fuccefle.
té fil manu
femontroi
roiflbit pc
ne fe faifo
fait bien ai
des cheval
la Lune
Ethiopiens.
,s pi&<
di
ce qui
:epen(
; mai
m ufagf
: Xenoph
iprèsav<
)ft>ande
efc
repréfei
antilm ref-
:eux
lUJC ird'hui en
. d i t C f ) pofitiirfait
la defcrip-
, que fit Cjrns à
i les Rois dePer-
Prince, ont imi-
-il
leil
tla
&le
:re de fe vêtir, lors qu
ten public, & qu'il ne paint
de bêtes , lors qu'il
it paint d'offrande. On
iffiquelcsPfîyMoffroient
IX au Soleil,& des boeufs
.aulli-bien que les anciens
Les chevaux repréfen- cou
derité de la courfe du Soboeufs
le labourage, au-pi, dès"
quel on prétendoit que préfidoit lacbevaux.
Lune, yoi Xenophon Hrf/Wf-Lehtou-
U Louis FeburîèrQi-). S'ef"
idant, comme on trouve fur boeufs,
:t efcalier des figures de chameaux,
d'anes
-e ( h ) , 5
Cepen
(ai Vid.Boch:
mtiq. L.XVIII.,
Uod/ilîtli.L.X.
(d) Lefl.
m Hs
. 19. (e) Cvropxd L. s. c. ZI. ( t) L. VIII, c. 16. (g) Xenoph. 1. c.
(i) Lud,Fcbancr.Ea.Paris.i6i9. .