i ' l !•,
t7<
6. J
Vin Í
cdkr
i88 V O Y
grand* chofe. On apporta un hominy.
me emmailloté dans un drap blanc,
dont on ne voyoit que les bras accommodez
comme deux enfanSj
dont l'un reprefentoit un garçon &
l'autre une fille. Il étoit étendu
comme un homme mort, &nelaiffoit
pas de faire des mouvemens
comiques , au Ibn des inftrumens,
aiant les mains envelopées dans les
têtes de ces enfans prétendus , qui
firent d'abord quelques galanteries,
& puis fe donnèrent bien des
coups.
ir Kûftelein , auquel j'ai
¿ations, m'envoya enfuide
cela, quatorzegroffesbouteils
d'un vin blanc excellent, dont
;ut foin de me pourvoir pendant
it le fejour que je fis en cette v i l -
OLitre qu'il me regaloit conftam-
;nt à diner &: à fouper. mais je
manquois pas , au fortir de ta-
, de me rendre feul à mon aptement,
pour m'appUq
quejem'étoisprop
en entreprenant ur
ible. Le vm dont je
neilleur de toute la Pe
on ne prend aucun foin d
le vin à Ispahan ; tout celc
boit eft trouble, & d'un g
greable. On n'y clarifie que ceu
A G Ë S
Mo
mille
te
le
i l i
toi
l e .
ble
par
chofei
fai
pé
le
lofées de
•agefi
:cla
s
de Zjieraes
les meilleu
dans la fuit
feam, qu
long tems
des Perfes,
de CfoMi, qui font
rs , & dont on parlera
:e. La plupart des Euroi
demeurent ici dep
, fe font faits
goû
& ne fe mett(
peme q
ble, pour
dont il m<
comme d
goût du v
à aucun v:
de ma vie
qui approche f{
rence. On y clar
de gros pots de terrt
tonneaux , comme d
mtpa
• ou tr
le vin foit cl
ù qu'il foit fort
Le
fit préfent , étoit clair
criftal ; approchoit du
n de Rhin, U ne cedoit
i de France que j'aie bû
Il y en a auffi de rouge,
' -t de celui de Flo-
;fie ces vins-là dans
u lieu de
l ' I f ie de
Chifn,&., & ap
après qu'ils ont bien traies
vaille, on le
met dans de groiTes
bouteilles de verre,qui ent
i6. ordinaires. Ils choifilTent pour
ces vins-là, les meilleurs raifins,&
ont foin de n'en point employer de
i d'endommage¿, Sc ceU
il bien ph
des autres. Oi
iifre & de carda-
:onferver & leur
odeur. Au refte
lu bout d'un an ,
mauvais au bout
r q u e j e f i s e n c e t -
imes, par les letdes
des
à 3 '•P.
au retour de la nounme
Jeimi
parmi les Tmrs.
re ou de
nt que ce
fait que 1, „
agreable que celu
s'y fert auffi de fc
mome pour les
donner une bonne
on ne les boit qu'
& ils ne font pas
de deux.
Pendant le fejoi
te v i l l e , nous reç
tres á'Jlef, du 8 Novembi
nouvelles de notre p a i s , pa
coureurs employez pour cela
notre Compagnie des Indes &
à'Angleterre. Ils vont pareillemeni
à Gamron en d'autres lieux.
Ce iour-là , fut le premier du
Beyram ou du grand jeûne des Per-
> « , q u i d u r
à-dire, jufq,
velle lune,c
I I leur eft défendu de b
manger pendant le jour,t;
tems-là dure, 8c même de fumei
qui eft leur plus agréable paffetems.
Mais ils font le jour de la nuit, &
auffi-tôt, que le foleil eft couché,
ils commencent à prier, & fument
une demi heure après. Ils boivent
& mangent enfuite , autant qu'il
leur plait, jufques à la pointe du
jour. Cela fe fait cependant avec
diftinftion, puis qu'après avoir pris
leur t a b a c i l s ne mangent que des
confitures, des fruits & des choies
pareilles, & ne font un repas reglé
qu'après minuit. Il ne leur eft pas
permis non plus, de fonner de la
Trompette Se de leurs autres inftrumens
à minuit, comme à l'ordinaire
, il faut qu'ils attendent jufques
à 4. ou 5. heures du matin : il eft
vrai qu'ils fonnent alors d'autant
plus f o r t , pour éveiller les artifans.
Se les avertir qu'il eft tems de travailler.
Ce fignal fert auffi pour
apprendre à ceux qui viennent de
dehors, qu'il leur eft permis de fai..
re entrer leurs denrées, leurs fruits,
leurs herbages 8c choies pareilles,
ce qui fe fait à minuit en d'autres
tems. Les mêmestrompettesfefont
entendre ordinairement une demiheure
avant le coucher du Soleil,
pour avertir les gardes du R o i , de
fe
C O R N E I L L E
fe rendre
D E
aux poftes qu'ils doivent
occuper. 11 faut auffi fermer
les boutiques entre huit & neuf heures
du foir j & que chacun fe retire
chez loi. Deux heuresavantjour,
les MoiUs, Ecclefiaftiques employez
pour annoncer du haut des mofquées
les tems ordonnez à la priere , s'aquittent
dé ce devoir. Ils recommencent
à midi , Se après le coucher
du Soleil. Les Pi?/iî commencent
auffi à compter les heures au
lever êc au coucher du Soleil, fans
examiner combien le jour & la nuit
font avancez, m fi le jour eft plus
court ou plus long que la nuit, ils
ne vont que par conjefture.
La riviere fut remplie de glace
les jours fuivans. Cela n'empêcha
pas qu'un domeftique de Monfieui
Kaftdein , ne prît hors de la ville,
un poiffon d'une groffeur extraordinaire
en ce païs-là ; c'étoit une
efpece de carpe , qui avoit bien 3,
L E B R U N . 189
d'aune de long , d'un goût
ible. Ils nomment ce poif-
quarts
idmi
fo
dit.
-là Sjir-mai-jie, comme il a été
Le feizùme , après avoir écrit à Fête «Je u
es amis en Hollande, par la voye ' " f ™"
A'Alep , • j e me rendis à Juif a avec l'eau,
la famille de Monlieur Kaftelem ,
pour voir la fête de la confecration
de l'eau, que les Arméniens devoient
celebrer le lendemain avant la pointe
du jour. Ils nomment cette fête
Goeroortnig , ou le batême de la
Croix , & la celebrent comme les
RttJJiens le é. de Janvier. Nous arrivâmes
far le foir à Juif a, 6c allâmes
loger chez Monfieur SaUi,
notre interprété , qui nous regala
bien à fouper. Sur les trois heures
du matin , qui eft le tems auquel
commence cette ceremonie , nous
allâmes à l'Eglife i'Anna-baet, Ei
pifcopale des Armemens.
C h a p i t r é X X X I X . •
Batcmc de la Croix. Antipathie des mulets & des onrs:'- Fête de
Gaddemabie. Fête de l'année filaire. Feflm magnifique. Rejetions
de rhubarbe. Fête du Jacrifice d Abraham.
k N fit l'ouverture de cette folemnité
Bitêm
de la
Cioix. O '
par la l e f t u r e , par
des Hymnes & par des Meires,jufques
à la pointe du jour. Enfuite,
quelques Ecclefiaftiques, qui étoient
tous habillez de noir , à la
de l'Evêque qui officioit,
rrirent de leurs robes de cee
de brocard d'or ; 8c l'Emit
fa mitre , toute couverjerles
Se de pierres prec
efet
vêqu
te de
fes.
defl'us duquel il y avoit d
;hes. On y avoit placé
de citerne de cuivre r
:près de laquelle
lire Se à chanter p
heure de tems ; 1
l'Evêque y plongea
• i , Se puis 01
oupe rempl
,s l'eau, &
LesE
de la
de la main droiti
1 mouchoir blanc bro-
2 grande croix , auffi
lierreries ; Se une autre
e , moins ornée. Le
clo
nombre des Ecclefiaftiques étoit de
à 25 , qui fortirent de l'Eglife
ous leurs ornemens po
vis-à-vis à un endroit
ailcz élevé Se fort orné
f.
grande
jetta d
remon
trempèrent leurs ma
dans cette eau. Se s'e
vifage, de même qut
memens, qui en pûrei
Se il y en eut qui reii
tites canes de cette ea
te folemnité fe fit er
tres Eglifes, Se mêm
tire riviere , qi
Julfa. Au refte
A a 3
legranemplie
d'eau,
ils fe remirent à
ndant plus d'uenfuite
dequoi
a la croix par
lui donna une
; d'huile, qu'il
nfi finit lace-
;lefiaftiquesaffiftans
ains à la hâte
'en frottèrent le
.le tous les Ar^
it approcher,
iplirent de peubenite.
Cetquelques
audansune
pe-
:ôté de
permis
pafte à
il n'eft pa