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1705.
S3, oa.
170^
ij. on.
C h a p i t r e XXXVI.
Defcription de Samgael, & des lieux ou l'a?! fajje en y allant.
Arrivée a Com.
N '
Ous fiimes obligez d'y refter
_ le lendemain, pour attendre
la venue des officiers de la Douane,
qui demeurent hors de la ville.
Situation Samgael reilemble à un village,
aaef^"^' quelques mai-
" • fons aiÎez élevées, Se aiTez bien bâties,
les unes de terre & les autres
de pierre & de terre. Il y a un beau
Bazar couvert & voûté, où font
les principales boutiques, & particulièrement
celles des drapiers, où
l'on vend toutes fortes d'étofes &:
de toiles de cotton. On trouve cependant
d'autres boutiques couvertes
en d'autres endroits j ^ plulîeurs
mofquées ornées de dômes,
dont le principal eft peint d'un beau
vert, & glacé de bleu par dehors.
11 y en a une qui tombe en ruines,
qui étoit aiTez élevée avec un dôme,
dont les Turcs s'étoient fervis,
lors qu'ils fe rendirent maitres de
cette place 5 laquelle n'eft pas grande,
mais agréablement iîtuée,dans
une plaine , avec de hautes montagnes
à l'oueit. . 11 paiTe un beau
ruifleau d'eau claire à une demi
lieue de là, oii notre caravane s" zrrêta,
dans un endroit rempli d'ar-
Les envi- bres & de jardins murez, j ' y defronsdeh
fmai le profil de la ville, au nordville
rem- ^ 1
paiTe à l'eft , & va fe jetter de là
dans les montagnes > oii je dellinai
la vue qu'on trouve au num. 55.
Cette ville eft gouvernée par un
Daroega , c'eft-à-dire , un baillif,
& on y paye,delacliarged'uncheval,
plisd'ar- clt, comme on le trouve au num.
bres. La lettre A. y reprefente la
ftntatron ruinée des Turcs, Le B.
delaville. la principale mofquée, icle C. un
grand bâtiment démoli. Voila tout
ce qu'il y a de remarquable, fans
qu'il s'y trouve le moindre veitige,
qui puiiTe faire juger de fon antiquité,
bien qu'elle foit fort ancienne
, & qu'elle fût très-fioriiTante
avant que Tamerlan, & enfuite les
Ttircs la défolerent. Il n'y a qu'un
feul Caravanferai i lequel eft aiTez
grand, bâti de terre &" d'argile,&:
la petite riviere de Sangansjaey 3 y
pour les foyes & les draps, la
fomme de 30. fols, 6c 15. pour les
marchandifes moins confiderables.
Il tomba de la pluie furlefoir,qui
continua jufques à deux heures avant
le lever du foleil Le vingtcinquième
nous pourfuivîmes notre
voyage, par un beau chemin, les
douaniers aiant bien voulu fe rendre
au lieu, où nous devions nous
arrêter ce jour-là, pour y recevoir
leurs droits. Après avoir pafle à la
vue de plufieurs villages, nous nous
arrêtâmes kKm-kjandy, à 5. lieues
de la ville au fud-eft. Il pafle en
cet endroit, une branche du Taurus,
qui s'étend du nord au fud vers le
Curdifian , habité par les Cîirdesy
qui demeurent dans des villages.
On dit qu'ils ont cependant, une
petite fortereiTe dans les montagnes,
\-ïomvnéç,KeyderPeyamber. h.tvingt-
Jixieme noiis traverfàmes la plaine,
par un tenis pluvie,ux , avançant
vers les montagnes, & à la pointe
du jour nous apperçumes Siiltanie^A^^ ^¡„^
notre droite, à deux lieues del'en-deSuitadroit,
où nous avions pafle une partie
de la nuit. Cette ville eft dans
la plaine, proche des montagnes,
dont elle eft prefque environnée,
aîant celle de Kcyder à droite. Comme
les conducteurs de la caravane
n'y avoient rien à faire, & qu'on ne
peut y entrer fins payer de certains
droits, ils pafl"érent à côté à mon
grand regret. Ils m'avoient cependant
flatté, qu'ils s'arrôteroient dans
un lieu, qui n'en eft pas éloigné,
mais ils ne le firent pas, fur quoi
je laifl"ai aUerlaCizri^wweScrcbrouffai