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'Europeans, &
. d e cetre afluiré
tens de cela,
terauCÄ/aer
mort J pour
populac«
170+.
3.Joilk
Conter
ce d'un
Arme-
V O Y A G
Ltes | t i e n ,c
jamais
d;
m porta des pl
= à l a COL,r. N o n c o n -
:es furieux firent por-
'««¿l'éfigied'un corps
our animer les efprits de la
Ils obligèrent même le
Miniftre à faire demander
la perfonne du meurtrier prétendu
à l'Agent à"Angleterre , qui le fit
fauver. Ce Miniftre reçut ordre en
lême tems de fe défiiiredetousfes
E S
fervite
domeftiques Mahometans -, furquoi
les Anglais demandèrent un délai de
h u i t j o u r s , quileurfutaccordé. Le
pauvre accufé s'ctoit retiré
cependant à ^ Z / i . o i u l fut trahi
par l'Interprete, dont OH vient de
parler, lequel le dénonça aux OlBciersdela
fuftice, qui'le conduifirent
en prifon. La populace non contente
de cela, le demand
, obligé de le remettre <
mains. Elle confulta
qu'on feroit de lui. L
fidelle,qui
is abandonné fon Malt
le cours de fa maladie, &1
'^170+.
pen-3. Juillet;
voit conftamment affi lié jour & nuit.
Il fe nommoir Gregoirt JJfafoer,ic
derez opinéren
1er , & Yoiiloif
fentauRoi: mai
ferent en metta
& l'entrainéren
tice. I l s e t oi
mez contre lu
ché mutíleme
hometifme
& la liber
d'argent c
& on fut
:re leurs
f u i t e ce
plus
a'avoit pas plus di
:oit au refte, un homme d'u.
:e extraordinaire , & d'un cc
heroique, comme il parut à f i
fi digne de l'admiration de t(
bons Chrétiens. L a j u f t i c e f it
porter fon corps à Jnlfa, où
tterré dansTEglifede St.
la plus belle de toutes celles de c<
quartier-là. Un Marchand ^rme.
nien lui fit dreffer un tombeau à fei
propres dépens, taiitpou
- - • la pofterité la mem
c-<
: for-
Lis l es
ranfil
fut
fi belle
il refufa le
rofité & ui
bien qu'il
qu'on le laimit al-
3t qu'on en (h frêles
gers qui croient :
it quelques jou
:, de crainte de s',
ge d'une populace a.
punité de fon crime,
f i u t avouer qu'on ;
fait paroître avant ce
confideration pour It
Hollaniots. Comme
en ce tems-là de Gan
marchandifes apparta
Compagnie , on env.
à la rencontre de re„
diiifoieni
les tranfi
Cela fe 1
/ « d e les
fortirdu
pas d'arr
autres s'yoppoit
l'épée à la main,
at en dépit de la J u f -
;nt d'autant plus anii
, qu'ils avoient râlent
de l'attirer m M a -
1 lui promettant la vie
en ce cas -, une fomme
fiderable, &deluiprotageux.
•able
3-e avun
offres :
mftan
Mais
vec unegene-
-e héroïque ,
lit la mort devant les
. yeux. Il repondit même à quelques
Armeniens, qui avoient apoftafié,
& qui l'exhortoientàfeindre, q'j'U
ne reniéroit jamais fon Sauveur 6-
fon D,eu; furquoi les Perfes forcenez
de rage & de dépit l'affaillirent
en foule & lui ôtérent la vie
Ils le traînèrent enfuite lufques à la
grande place du Palais, oùplufieurs
d'entr'eux ne pouvoient fe laifer
d infulter fon cadavre , & de faire
des imprecations contre lui. Ils lui
arracherent même les boyaux, &
puis le jettérent .Ua voirie. Il n'y
eut pas jufques aux femmes qui le
traitèrent avec la même inhum..,,,'.
ignag,
pour 1
Il eft fac
reur que d
r t , qu<
; de l'i
ile de (
anfme
e d'ur
il avo:
Ainfi mourut ce héros Chi
din;
& fi barbare
)lei
premi
bâton
rent 1<
fion ei
roncevoir la ter-
.e mort fi tragia
tous les etran-
Ifpahan. Ils fus
fans ofer parois'expoferàla
raaniméeparl'im
Au refte, il
1 beaucoup de
Anglots&c^es
on attcnaoit
••on, quelques
aant à notre
lie , on envoya du monde
Mtre de ceux qui les con-
, félon la coutume, pour
torter dans nos magazins.
Ht pour empêcher les Pcrinfulter,
& de les faire
:hemin ; ce qui ne manqua
:ettc fois comme àl'orque
re. Ceux-,
es Infidèk
renverfees
ace, & il
ier Medec
' l é
s phi
fe
, & leurs
s'oppofé
^t quelques
libles
ifultez
marchanrentàleur
le fils du
, qui s'y
coups de
5 trouvette
occamandère
'ilsprét<
Direftf
ent poui
recours aux plaintes,&
lit fatisfaftion de l'injure
iidoient avoir reçue. Nour
, auquel ils s'addrefcela
promit delesfatisfaire
1 7 0 4
3. Jmllct
D E C O R N E I L
faire après avoir examiné la chofe,
ifurquoi ils fe retirèrent , & revinrent
à la charge le lendemam. Il fit
failir en leur pretence un de fes domeftiques
, que l'on trouva coupable,
& lui fit donner quelques coups
de bâton fous la plante des pieds.
Mais à peine eût-on commencé à le
i^lre , que fes accufateurs intercédèrent
pour l u i , 6f déclarèrent qu'ils
étoicnt contens , procédé bien different
de celui dont on avoit iifè
quelques jours auparavant , à l'égard
du domeftique de l'Agent
¿:Angleterre , qui n'ètoit coupable
que d'avoir donné quelques coups à
une perfonne de la lie du peuple,
adion qui ne laiffa pas de lui coûter
la vie.
Au refte, cette nation eft fi vindicative
& fi délicate, que tous les
Miniftres Eurofeans qui s'y trouvent
pour veiller aux intérêts des
Puillances qui les employeur, doivent
prendre un foin tout particulier
de foutenir la dignité de leur
caraftére, & de ne pas permettre
qu'on les infulte impunément. Jamais
perfonne ne s'eft mieux aqui-
• tè de ce devoir que Mr. Hooghka-
•• mer, avec lequel j'avois fait le voyage
de Conftantmopk. 11 f u t envoye
enfuite à la Cour de Perfi par k
L E LE B R U N. 24.3
Compagnie des Indes Orientales,ic 1704.
s'y fit eltimer de tout le monde. Il 3.J"ill".
laiffa pas de s'y trouver engagé
dans une fàcheufe affaire avec un
des principauxSeigneurs de laCour,
dont les domeftiques eurent quelque
démêlé avec les fiens. Ceuxci
en étant venus aux mains , ce
Seigneur mit la main fur la garde
de fon épèe,dont le Miniftre Holtant
apperçu , fe faifit
p i f t o l e t ,& dèela
t ê t e , s'il
qu' i l lui en calTt :t la
avoir la hardiefl'e de
•er fonépée,
fur quoi ce Seigneur
ipofa filenitira.
ce à fes gens, & fe
Il fit
prudemment ne fe t
Livant pas le
plus f o r t , parce que
ce Miniftre éde
toit accompagné de
quelques folcontre
dats Europeans,
lefquelsil
auroit eu peine
à fe défendre. 11
foutenoit outre
;ela la dignité de
fon caraftere pai
une grande magnie
ficence & par u
fermeté à toute
épreuve, chofes
abfolument necef-
faites auprès d'une nation fi brufque
& fi emportée. Audi avoit-on tant
de confideration pour lui qu'on ne
manquoit pas deluifaireplacedans
1 tous les lieux où il pafi'oit. Le R.oi
même & toute la Cour l'eftimoit
autant que les Europeans, & on y
honore encore fa mémoire.
C H A P I T R E X L V I I I.
Mort de l'Agent ¿'Angleten-e. Son enterrement. Préparatifs
pour le mariage de la petite Prmcejfe , fille de fa Majeflé.
Demi des Arméniens. Ancienne fortereffe. Montagne de
S a g t e - R u f t a n .
Es Perfes folemnifèrcnt en ce
j tems-là,la fete de Baba-fotàsadier,
c'eft-à-dire, du Pere mcedivin,
nci-e qu'ils
aie du fervi
nent à un di
•t par Omar.
lUtre Korog a
Ro-yal, avec
habitent de <
curs maifons
. La même
¡leurs f l i n t s , mis à
Il y
t peu après
ronsduPaordre
à tous ceux
:e côté-là defortir
& des Caravanfechofe
fe fit encore
deux jours après, le Roi aiant voulu
s'aller promener avec fes concubines
hors de l'enceinte du Palais.
La mufique de ce Prince fe fit entendre
fur le f o i r , & joua toute la
nuit, & le jour fuivant jufques au
coucher du foleil, à caufe que la
fête de Mahomet devoit fe célébrer
le vingtième.
Le vingt à- unième, Monfieur JJ"
Owen, Agent de la Compagnie An- d'A^ngie-
H h 2