Tìolcnt.
6S V O Y
1705, ge pour s'enquerir s'il n'y aiiroit
F"''-pas qiielqu'endroic où Ion piit la
A G E S
•de grandes planches & de poutres „o
•pour nous aider à traverfer la rivie- ,„ Fe™
re. Le foleil etoit cla.r , mais il
faifoit bien froid. Nous revinmesfur
les 10. heures à l'endroit où nous
avions tâche de palier la veille, &
trouvâmes la nvicre tellemenc
gelee que plulieurs chevaux paffér
e n t f u r l a glace, à la venté il y en
tomba quelques-uns. Nous avions
i cependant, pris foin delesdeteler,
pour paflér nos chariots plus facile-
' ment, & avec moins de d a n g e r ,&
nous nous fervimes de nos planches ,
& de nos poutres, aux endroits où
l'eau etoit la plus profonde. Il ne
laiifa pas d'en tomber quelques-uns
Ibus les glaces, mais comme chàcun
palTer ; mais il nous rapporta que
non. • 11 n'ola pas même traverfer
l'eau une iecondefois. Nous le renvoyâmes
ainf. au village , d'oii il
veiioit, avec ordre de nous y attendre
julquesaumatin. Nousn'avionscependant,
aucune nouvelle d'un de
nos valets, quis'etoitfaoulelaveille,
& que nous avions jette dans un
1-roid traîneau de paiiiin. En cette extrémité,
nos gens courant n i q u e de geler
de froid , nous fîmes attaclîer
tous nos chariots enlemble , pour
nous mettre un peu à l'abri du vent,
pendant que nous conlulterions ce
que nous avions à faire. 11 etoit 9.
heures du foir, Se nous n'avions encore
trouvé aucune rellburce. Enfin,
n'y aiant point de maifons en
ce quartier-là , nous rclblùmes de
rebrouilér chemin, pour gagner un
village, hors du grand chemin,où
nous arrivâmes à onze heures du
f o i r , & trouvâmes quelquesrafraichiflemens
pour nous & pour nos
chevaux. Le valet, que nous avions
perdu y arriva la nuit , & nous
dit que fon condutTieur avoit ôté
les chevaux du traineau pendant
q u ' i l dormoit & s'en étoit allé;
q u ' i l ne s'en étoit appercu qu'à fon
réveil, & qu'il avoit été oblige d'en
chercher un autre, qu'il n'avoitbbtenu
qu'à force d'argent & de bonnes
paroles i & enfin qu'il étoit ar-'
rivé avec bien de la peine. Jem'apperçus
le lendemain que relHeu de
mon chariot étoit rompiv.par la negligence
de nos gens. Cela joint à
I l gelée, & à la neige qui étoit tombée
pendant la n u i t , me fitréfoudre
à le mettre fur le deffous d'un traineau
, & de charger les roués deffus,
pour jn'^n fervir au cas queletems
vint à changer. Au refte, un
de nos condufteurs nous avoit abandonné,
chofe aifez ordinaireen
ce p a ï s - c i , & nous avoit laiffé fes
chevaux , dans l'efperance que fes
compagnons les rameneroient avec
les leurs ; de forte qu'il fallut en
prendre un autre à fa place. Nous
en primes trois, avec des traineaux
&: des chevaux, & fîmes provifion
mit la main à l'oeuvre on les
en tira. A une heure afires-midi,
nous continuâmes notre route , &
arrivâmes une heure après dans
un Ueu, où nous trouvâmes des chevaux
frais prêts à atteler. Nous
n'avions fait entoutque^S.OTWÎM,
& il en falloir faire encore deux
pour arriver à la petite ville de
mamf. Nous y paffâmes la riviere
de Belle Kolodis, ou du Puis blanc,
fur un pont couvert d'un pied fc demi
de glace, & nous y dînâmes, au ,
fon des inftrumens • des Circa/ïïens.
Il étoit onze heures de nuit levant
que nouspùffionspaTtir, n'aiantpû
obtenir plutôt des chevaux du Gouverneur.
On y ôta les roues des
autres chariots , qu'on mit fur des
traineaux,comme j'avoisfait. Nous
traverfàmes pendant la nuit un
'grand village nommé Stoedmcke ; Se
l'fe •vingtième nous arrivâmes à la
pointe du jour au pilier de 136.
liJerftes , où nous primes des chevaux
frais fans nous arrêter. Deux
'Mrfies au delà , nous palfâmes à •
droite, à côté de la villedeDoir»,
lituée à un tt'ci/i du grand chemin
fur la riviere de A 151.
tt'iryZfi nous trouvâmes un grand vill
a g e , & un autre à 154, où ilfauc
ipalTer une montagne fi efcarpée,
3 y a mis des barricades à gau-
. du haut en bas , pour empê-
I?;
I cher de tomber. Nous traverfàmes
enfuite trois villages , fur le pilier
jdu dernier defquels nous trouvâ-
I mes
D E C O R N E I L L E
mes 157. 1
grand chen
d'eau gelee,
ble d'y paffer,
mes obligez d'en
leur à droite, &
d( : mai
11 n'y
gefort
au tra-v
tira fa
Enfin ,
703.
. Fcïi in f
:ut qi
:harg
:rs di
s qii
apr
Peu après le
trouva fi rempli
qu'il étoit impolfide
forte que nous fù-
:n chei'cher unmeilous
y réùlfimes,
us palliimes tous,
hariot de bagattmibadans
l'eau
es , mais on l'en
:ût rien de gâté,
j- encore côtoié
: , qu
sgla
Il y
quelques villages nous arrivâmes à
la maUbn du Prince Alexandre, qui
eft à i<)o.werjtesdeFcromfe. Nous
ne nous y arrêtâmes pas, & fumes dîner
à un village, qui n'en eft pas éloigné.
11 étoit 6. heures après-mid
i , & nousattendimesjufquesàdix
L E B R U N.
y laiflài
riots „p.
les les roues de
LU- mieux avance
69
t f o r t
:x
avar
, &
avant quer
Le wngt-m
peu après :
Schoppm. d e Schopptn
de, avec q
le & nous.
:ndo
ets
ne s'étei
os chevaux fuirent p
nime, fur les 4. heures,
rouvâmes à 218. werjîes;
L 2 3 8 , & p u i s à 2 5 7 . d ' où
à notre droite la ville
, qui paroît alfez gran-
Lielques villages entr'el-
Comme nos Poft-jiodes
at pas plus loin, nous
moins de
neige aiai
On nous
près y ai
t ems&, no
^^•erfie:
di nous parvîni
läge de Pod.ß
fortifiâmes le coeui
le vent & la gelée (
i jours. Aiant encor
vaux fur le f o i r , r
plufieurs
& la vill
efl: alTez j
:10S
, & I
la gelé,
idé les chi
n donna de frais
• refté une heu
:ontinuâmes notr
;âmes julques à
áe
: & la
:mins.
, &a-
•e de
: rou-
329.
;s-mi-
11 vil-
Dlt &
3+7 > ;
l ï n d g ,
ntinuoient touchangé
'illages pendant la
de Nihle Saraisk
ifl'able. C
ns difficult ,
ibre de païlans
:nt remplie de traineai
mdre de là à Mofcon a
•ées. Le -vingt-troifiemc
tavancez jufquesà4jc
deche-
Lis traverfàmes
nuit,
î , qui f
fut p o ' '
y rendîmes & pafl'âmes f u ru
n werße de 1
Château
du Gou-
Tcrneur.
pont,^qui a un
n'eft pas confide
où le Gouvernev
eft au bout de k
r i e nd
dehors.
On
des log
tres nous y vir
part du Gouve
fentérent des r.i
de vie, d'hydr.
in &c. No
evaux au liei
uableendedan
ous affigna d
& les bourguemaîirent
nfporter nos
accorda. N
ure avant l
les 40. -x'f
nt cha
ifàme;
iche d.
•t, où
'Xihne
itilhon
nousbi
des ci
, dont
:agc. Cette v
able. LeChàte
• fait fa refiden
grande r u é ,&
abord
tra
les
h e
fin
ngé de
trouver de la
rneur , & nous préfraichifl'emens
d'eau
Dmel, de biere, de
us demandâmes 30.
1 de 24. pour mieux
r o u e s , & on nous
ous en partîmes une
1er du foleil, &
:tte nuit; puis
vaux, nous a-
;s à 311. "jnerfies ,
fon deîVIonfieurle
rrivàmes le vingtires
du matin. Ce
lit écrit à fes gens
: r , Scdcnoiisfour-
& toutes les chorions
befoin. Nous
is pourfi
:c des eh
idna , où
:res , fins no
us trouvâmes 1;
IX frais, j u fq
s y
rivie
au delà
i à la
• enfu
•pée,c
\ca 7. à S. et fes
fûmes quelque ten
[fer. Il fallut pafli
haute montagne efc;
i avoit qu'un chemin
I che de la riviere. No
mes en montant quelq
qui nous obligèrent à
pour les laiffer paffer,
pouvoient faire que fu
de la montagne , le (
trop étroit pour le fai
nous. Celui qu'ils prîi
me il mauvais , il ef
rempli de grollés pie:
lievaux & les trainea
du
, qui l'a-
X, pour
ree leurs
au matin
. "ii'erfies,
chemin
:s à
s à 9.
irrerer.
d'Oí--
&
ontrâaeaux,
rrêter
'ils ne
chant
'Jk.
chi
à côté de
it étoit mêrpé
, & n
•s, que les
fort expofés , la plupart des chevaux
allant à l'avanture fins con-
¡diifteurs. Il s'éleva déplus quel-Gn„de
ques difputes entr'eux & nos domef- •ii'«"""
jtiques, jufques là qu'il y eut quelques
coups donnez, fur ce que les
uns n'avoient pas foit place aflez à
tems aux autres. Plufieurs de ces
condutteurs étant yvrcs,animèrent
ceux, qui etoient déjà defcendus,
& les firent remonter après nous.