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h fi
1692
6. Août.
Defcription
des
loutres.
110 V O Y
. & fc mit i leur lecher le mufcau •
en illite de quoi, il l'e mit à courir
& à jouer avec eux, lans que les
chieos hii fiiîcnt aucun mal,&puis
prenant Ibn tems fc iauvi dans les
bois, où le paifan, qui n'avoit point
d'armes à feu, l'eût bientôt perdu
de vue, avecl'efperancequ'ilavoit
conçue d'un ii riche butin.
A G E S
i [la tète du prcm
: reaujui'ques.àc
que ; & puis , :
_ , qui n'en auroit p
a meilleur marche fi 1'
nu à fon fecours.
Ce renard revint deux jours après
au même endroit, où le paifan
l'aiaat encoreappereu, le pourfiuvjt
une feconde fois avec les même
chiens, & un cl
les furpaflbit tous ^
chiens noirs l'aiant
r qu'il tint fou
qu'il l'eut fuflb
nça
conde f<
qui le cc
tres , s'i
is parmi c
connoilToit m
i'en approch;
voulut fejett
rd fit un faut de côté & fe
icoredans les bois,
bite de cela , le paifan fit
fauv
En füil
noircir fc
le renard
«tant rete
.ien blanc
;n fîncffe
attiré ur
ux , le h
ieuxquel
i doucen
=rfur lui;
fe-
i chien blanc, afin que
ne le reconnût pas , &
irné dans les bois , ce
anqua pas de le découifin
r'i & ë
:noit pc
t appr
i-ci pr
:elu
s'en faifit,
du paifan,
rubels.
On en t
ne font qu
le renard , qui le
ur un des premiers s'en
)ché pour jouer avec lui,
it fi bien fon tems qu'il
à la grande fatisfaftion
qui vendit fa peau 100.
On V fait des cont(
Mires ,' & qui n'ont auc
lemblance , des bievres
leurs tanieres le long dec
•e, dans les endroits les 1
quentez , & où il y a 1,
Joiilbn, quieftleur nou
linaire. On prêt.
naux4à, s'attroup,
lu printems , & for
'Oifinage: Qii'en fu:
prifonniers de leur
traînent dans leurs
leur fervir d'efclaves
^1692.
. 6. Août.
l'au.
n ne fût ve.
cxtr.iordi.
Des bicplus
d
nourriture 01
id que ces ani
ic par couples
it une forte d . ,
ite ils font desn
efpece, qu'ils
tanieres, pour
- , Qii'ils abattent
des arbres en les rongeant par
le pied, & les trainent vers leurs
demeures, où ils en coupent des
branches d'une certaine longueur
dont ils fe fervent pour enfernier les'
provifions qu'ils font pendant l'été,
'ers le tems que leurs fcmellesfonr
Aflic
bie""
rouve alfez de ceux qui
'à demi noirs, mêlez de
on en prend rarement de
ceux qui font entièrement noirs.
Quant aux rouges ils y abondent.
Ce pais produit auffi quantité de
loutres & de bievres. Les premiers
ne vivent que de proye, & font de
dangereux animaux. Ilsfe perchent
fur les arbres, comme les Luxes,
d'où ils ne branlent pas, jufques à ce
qu'il y paife des élans , des cerfs
des daims ou des lie
quels ils s'élancent, & ne'les quit
tent pas qu'ils ne les aient terraffez
& percés à coups de dent, enfuit
1
ted.
unefi
abatt
rs petits. Ils
;la ces an
Ioni
trail
ijoutent qu'enfuimaux
s'affembknt
& qu'après avoir
qui a quelquefois
ilslereduifentàla
X brafl'es, puis le
jufques à leurs
; trous defquelis
l'eau à la
fans que cet
;onde fois
un arbre .
ne de tour
;ur de deux
ic dans l'eai
inieres, devant L, .
:s ils le redreffent d
rofondeur d'une aun<
•bre touche le fonds, & le pofent
dans un équiUbre fi jufte, que ni la
force du vent ni celle des vagues
fur lef-iqu'ell
•& ph
dequoi ils les d
le fit lancer dans l!
deux chiens à fes tr
fe trouvant pourfi
U . des
-m en vie,
& mit
gardoiti
>uircs: Celui-ci
ivi s'élança fur
ne fauroit l'éb
la femble furi
aífure que la
mée par tout(
fleurs autres q
ipport à ces
lui 01
. . appro
humaine, que
tes.
Il ajoute, à
bien des gensc
buent l'éreftio
ces tanieres, à
/¡«es, & d'auti
iturel, ce Miniflre
:hofe lui fut eonfirk
Sjberie, & p U i -
l'il a fupprimées, par
animaux-là, parce
incroyables,
de la raifon
iture des bcit
pai
diant
delà
la vérité, qu'il y a
ncepais-làquiattri-
1 de cet arbre devant
la magie des Oftiacspayens,
qui habitent
DE
1 ces qi
C O R N E I L L E LE B R U N. tii
jgç)2.tent en ces quartiers là .-Mais, qu'il
i,Août cil certain, que les paifans favcnt
diftinguer parmi ces animaux, les
efclaves-d'avec les autres, parleur
maigreur, & par leur poil, qui eft
ras à force de travailler;
claves.
L e s Riijfiem & lesOfiiaqnes, qui l é M ,
1. •• pren^ent^á.^a:chafle,ne dé t rui -Août
fenc jamais xbuté la taniere', & ont
ChiDi
des tic-'
foin d'ydaiifer toûjours im mâle &
une femelle ^aiir la procréation.
c H A P E ; x i L,
A r r i v é e - i l Narum. D e f i r i p t i o n des O Iliaques, & de leur y e tk
g i o n i k c . U O h j abonde en f o i j j o n , é" k i r i v a g e s ri en f o n t p a s
m l t i v e i :
A '
Près avoir remonté, l ' O i j pendant
quelque tems, tantôt à la
voile, tantôt à la ligne, Mr. Ishrantz
paifa le treizûmeAoU à l'embouchure
de la riviere de Wagga, qui a fa
ïource dans les montagnes de Trtigm.
C'ert une grande riviere, dont
les eaux font d'un brun noir, & qui
fe décharge dans YObj , au nord-
Narum. nord-oueft, au-deffous de Narum,
petite ville où il arriva le ra
Piime. Elle eft à côté de I
re, dans un beau pais, & a uneci-
.tadelle , avec une aifez bonne garnifon
de Cofaques. Ce quartier-là
eft rempli de renards noirs & gris;
de rouges i de bievres; d'hermines ;
'bellines &c.
es de i'Obj font habitées
i , par un peuple nommé
, qui adorent des Idoles,
aillent cependant, qu'ily
1 au Ciel , auquel ils ne
.icun honneur. Ils en ont
de martes ;
Defcrip- ; Les ri
tion des iufques i
& de leur Opaque:
ieligioli. & recon
a un Di<
rendent
de bois & de terre , de figure humaine
, faites de leurs propres mains,
que ceux qui ont dequoi couvrent
d'étoftes de foye, à la maniere des
robes que portent les RvJJiemes. Ces
Idoles, font placées dans leurs cabanes,
faites d'écorce, d'arbres, cmt
fués enfemble avec des boyaux. de
cerf; aiant à leurscôtésdespaquets
de crin & de cheveux, avecuhpetit
baquet rempli de bouillie, dont
ils leur renipliifent tous les jours la
bouche avec une cueiller faite'exprès,
& cette bouillicquife répand
par les deux coins de la bouche,
.produit un effet très-dèsagreable à
la vue. Lors qu'ils veulent honorer
ces Idoles , ou leur adreffer
leurs prieres, ilsfe tiennent debout,
faifant d'étranges mouvemens de tête,
fans courber le corps en au;.
cune maniéré, & contrefont le ton
de ceux qui appellent des chiens. ;
Ils nomment ces Idoles,
nom qui approche affez de celui de machine;
Sutan. Quelques 0/îmjî/«étant venus
à bord du vailfeau de Mr. Isbrants,
il leur fit voir un ours fait
à Nuremberg, qui battoitdelacaiffe
par le moyen d'un reirort,&tourr
hoit en même tems la tête Se les
yeux. Aufli-tôt qu'ils l'eurent apperçu,
& que le reffort commençà
à jouer, ils fe mirent à chanter 6c
à danfer, & lui rendirent tous les
honneurs qu'ils ont accoutumé de
rendre à leur Saitan, en difantque
c'étoit Tin veritable Jfflfa», fortdifi
ferent de ceux qu'ils faifoient , &
que s'ils en
ils le couvrii
lines , & de
Ils demandé:
mais on le fit ôter p(
tribuer à leur Idolati
• Ces Oftiafim çKh
femmes qu'ils en pé
nir , & ne font aùc.
d'époufer leurs plus proches p
tes. ' Lors que la mort ènleve leurs
amis, ils lamentent pendant quélques
it un femblable,
de martes zibelx
de renard noir,
'il étoit à vendre;
r nepascon-
;nt autant dèMatiige»
'ent entretei desoiiiadiflicùltc
qucî.
jôùrsi'fans difcohtinuer, autour
du corps i aianïïa tête couver^
te, & demeurant à genoux fans fe
montrer à perfonne ; & puis ils le
portent en terre fur des perches. Ils
font