V O Y A G E S
„ ponts qui defcendent des maifons ' détacha & eraporta toutes les già- ,708.
} L° vers la riviere. La partie fepteii- , ces de la riv iere. Le qumziìme tur ij. M.i.
* • trionale en eft marquee de la let- i le foir il y cut une grande tempè- Git,|
tre B. & on voit plulieurs maifons te, accompagnée de tonnerre & d'e- • ' '
au delà, avec line Eglile de pierre., clairs, qui renverfa plulieurs toits.
Elle paroit plus de ce côté-là que ', des portes & des cheminées, & dont
del'autreiaiilTljpeat-eUepailerpour la plupart des maifons de la ville
une des plus belles villes de la Rlif-
Jîe : il s'y trouve un grand nombre
de marchands, & il s'y fait un debit
conliderable de cuir , de fuif,
de brolTes fc de toile : mais on y
admire fur tout la beauté des femmes
, qui furpaflént, à cet égard,
toutes celles du pais.
Nous en partîmes à 2. heures après
midi, avançant toujours au
nord par des bois ; enfuiteparpluiieurs
villages, & allâmes palier la
nuit à IFdkfere, après une traite de
40. werjies. Le vmgt-feptûme nous
arrivâmes à Oegaskte-jam, à 30.
tcwyftj de la couchée. Delà nous
eiimes de très-méchanscheminsjuf-
Arrivccàques à ÎVologda , où j'avois refolu
Wolog- (Je jefterjjufques à ce que les rivieres
fûifent navigables, pour me rendre
à ^rchangd par eau , & bien
furent endommagées.
examiner le cours des rivieres entre
ces deux villes-là , parce que les
voyageurs n'en ont guère parlé.
Outre la beauté des rivieres , on
trouve en ce quartier-là de trèsbelles
vues 6c d'agréables perfpeftives.
Il arriva en ce rems-là en cette
ville, 700. familles de Dorpat,
capitale de la Livûnie, à deiTeinde
s'y établir , auxquelles on aflîgna
des quartiers chez les RuJJlens. Ces
gens-là parurent le lendemain fur
la riviere pour s'y faire enregitrer,
& on apprit peu après, que la ville
de Dorfàt avoit été détruite
après leur depart. Les plus confiderables
s'étoient rendus à Petersbourg
par ordre de fa Majefté
Czarienne , & y devoient être fuivis
de quelques marchands étrangers.
11 arriva enfuite 1700. des
habitans de Narva, qui devoient y
reiter auiTl jufqu'à nouvel ordre, Se
quelques autres,faifant en tout 2 700.
perfonnes.
11 commença à degeler à la fin
du mois i'Avril, & il fit grand
vent le premier jour de Mu • cela
Le trentième, les marchands
glois, qui m'avoient accompagné en
Pologne, arrivèrent en cette ville,
& en repartirent la nuitmêmepour
lé rendre à Archangel Ils avoient
beaucoup fouflxrt de la tempête,
qui avoit renverfé plufieurs de leurs
voitures.
Je deflinai des fenêtres de ma
chambre le cours de la riviere de IV0- ^ ^^
ia à l'ouéft. On en trouve-woi„..
la reprefentation au num. 24.5
& une branche de cedre au num.
2+6. arbre allez commun en ce quartier
là : j'en ai reprefentè les feuilles
& le'fruit d'après nature. J'yen-
VIS un d'une grandeur extraordinaire,
produit d'un pépin, & apporté ici
de Sjberie, pais où ces arbres-là abondent,&
où il s'en trouvcd'aulïï
grands que fur le mont Liban. 11
y en a aulli aux environs de Mof~
caw.
Quant à la riviere de JVologàa,
qu'on appelloit autrefois Najfon ,
elle a fa fource 100. mrjles au-deffus
de la ville de ce nom, dans un
grand marais entre le lac de Kûeben
& le » lac blanc , & va fe de-*Btlofa,
charger dans la Svchana , après avoir
reçu les eaux de plufieurs
petites rivieres au-deiTus de ÏVolog'
da. Cependant celles de cette riviere
fe dilfipent tellement en été,
qu'on la palfe quelquefois à fee
en fautant d'un fable fur un autre.
Elle a environ 50. pas de large ici,
où il fetrouveplulieursautreseaux.
Le lac blanc n'en eft qu'à 90. '^erf
tes & eft rempli de bon poifl'onjfavoir
de Soedakes , de Sterlettes, de
perches & d'éperlans d'une blancheur
extraordinaire, ce qui a fait
donner à ce lac le nom de blanc.
Il fe trouve au contraire, un autre
lac à -¡o. wtrfies de cette ville, ail
nord-ouëft , lequel s'étend jufques
à Kargapd, & va fe jetter dans la •
I Vont