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1 1 ! ,
Sil
V O Y A G E S
timbales,qui l'attendoient àlaporte.
C'étok une petite chapelle du
Palais, qui n'en etoit éloignee que
de quelques pas. 11 leroit aflez difficile
de bien repréfente
magnificence de cette fèi
quille le Czar voulut 6
fon ép
Pri
; l i
de mai
Auffi
dans 1:
la mar
ichal, & fe
òt que le r
chapelle, o
ee. Elle
s , dans lare
l'office
i partout
,envoya qu
nt pafië la
s la maifon du défunt Mr. H«hî
m , dans la Slabode Allemande_
i-à-yis de l'Eglife BolUndoife. Il
avoit deja quelque tems qu'on
voit cedée au Velt-maréchal, pede
la mariée par ordre du Czar.
Toutes les d^mes Rujfîennes ic Alletrois
a
me j'c
, s'y
.ccom-
•ante. Le
timbalier
Qc, fuivi
; de mêmatides,
invitées à cett
étoient auffi rendues po
pagner cette dame , q
prendre de la maniéré fui
premier qui parut f u t un
monté fur un cheval bL
de cinq trompetes monte
me: Enluite 16. maitres d'hoteL
choilîs entre les les étrangers
¡tous montez fur de beaux chevau.
K. Le Czar parut après eu>
dans un beau carolTe, fait en Hd- , .
lande , tiré par f « chevaux gris ; quoi 1
pommelez. Après l u i , cinq carof- j doigt de f<
fes vuides auffi à fix chevaux : Puis
une caUeche à fix chevaux pour la
mariée, & quelques autres dames.
Sur ces entrefaites, la Princeife foeur
de fa Maiefté, la Czarienne & les
jeunes Princeffes fe rendirent au Palais
nuptial en carofi'e, mais fans
roues, en guifede traineaux, chacune
feparément, ces traineaux étant
attelez de 6. chevaux. Il y avoit
outre cela un grand nombrede
dames de la Cour. Au bout d'une
demi heure on vit paroitre la mariée,
avec les dames, quil'accompagnoient,
lefquelles s'étoient mifes''
dans les caroiTes vuides. L
qu'elle f u t a
f u t reçue p;
Elle fut fuivie de la
;lle, f c c u r d e f a M a j e f t é , des--
jeunes Princeffes & d'autres dames
de la Cour, qui refterent il'entree
de la chapelle. Qiielques dames
RliJJiennes & les etrangeres fe rangèrent
fur les côtés, cette chapelle
étant fi petite qu'elle ne pouvoir
contenir que dix ou douze perfonnes.
Ceux, qui y entrerent furent
le Czar , le Prince Czaricn , les
mariés, les deux peres & deux ou
itres fcigneurs Riijjkns. Commis
curieux de voir cette ceremonie,
je me plaçai derriere le
marié. Il etoit habille magnifiquement
à l'Allemande, auffi bien que
fon époufe,dont l'habit etoit de fatin
blanc broché d'or, & la coëffure
lté garnie de diamans. Illuipendoit
par derriere , fous la fontange,
une groife treffe de cheveux,
mode qui a été long tems enufage
en Allemagne. Elle avoit de plus,
fur le haut de la t ê t e , une petite
couronne garnie de diamans. Lors
qu'on commença la ceremonie, le
Prêtre vint fe placer devant les mariés
, & fe mit à lire dans un livre.
qu'il tenoit à la main, enfuite de
lit une bague au
ife. Alors le Prêtre
prit deux couronnes unies, de
vermeil d o r é , qu'il leur fit b a i i é r ,&
puis les leur mit fur la tête. Après
cela il fe remit à l i r e ,& les mariés
fe donnèrent la main droite, & firent
trois fois le tour de la chapelle
, de cette maniéré. Enfuite
le Prêtre prit un verre de vin
rouge, dont it il fit boire le
marié &
puis la mar
•iée. Ceux-ci er
peu bû le r<endirent
le donna à
ceux qui
près de lui..
LeCz
menoit cep<
indant.
r é c h a U l a main.voia
I P r ê t r e , qui
.fficioient ail-
, qui fe proi
bâton de man
t q u e l c P r ê -
sr à lire, lui
eremonie,
^ „ . J t r e alloit recommenc
;vée au Palais, elle y i ofdonna d"abréger lac
deux feigneurs, qui un moment après il d
,11 uonna la bcnedevoient
l i i fervir deperes. On I d i f t i on nuptiale. Sa Majeftéordonavoit
choifi pour cela un f e i g n e u r i na enfiiite au marie de donner un
Rnffien , & Mr. de Komgz.egg En-, baifer a la manee. El e en fit d av
o y é d e P 5 t o w , l e f q u e l s la prirent, bord quelque difficulté, mais le
p a f l a main & la menerent à la cha-1 Czar l'aiant ordonne "ne féconde
pelle, ou Ils la placèrent à côté de, fois elle obéit. On fe rendit après
Pi
iS.Ja)
la
table
& l a
table
Ces
fu
RulTiensà
l'égard
deînaif.
Enterremziit.
D E C O R - N E I L L Ë LE B R U N
cela dans la fale des noces. Pend.int
qu'on fit la ceremonie du mariage,
la Czarienne & les dames de la cour
fe tinrent aux fenêtres vis-àvis de
:hapelle. Peu après on fe mit à
le marié parmi les hommes,
nariée avec les femmes, à la
commune dans le grand falon.
.lôces durèrent trois jours de
te, qu'on pall'a à danfer , & en
.„Jtes fortes de rejouiffimces. Le
troifième on regala les maîtres d'hôtel.
Ces nôces font fort différentes
de celles, qui fe faifoient autrefois,
dont il feroit inutile de parler, tant
d'autres l'aiant fait avant moi.
Après m'être arrêtéfuffifamment
fur les mariages, je paffe aux naiffances
& aux enterremens.
Auffi tôt qu'un enfant vient au
monde, on envoie chercher un prêtre
pour le purifier. Cette purification
s'étend fur tous ceux qui
couvert d'un beau drap mortuaire, 1703.
& le deffus, qui fe porte devant le 18. JmV.
corps d'un drap plus commun. Les
femmes, qui en font les plus pro-
:hes, font de grandes lamentations
i la Greqtie, dont j'ai parlé dans
mon premier voyage. Les prêtres
entonnent auffi l'hymne fúnebre ;
mais cela fe fait avec beaucoup
moins de ceremonie parmi le commun
Celles, qui fe pratiquent parmi Comules
étrangers different de celles-ci.
Il ne s'y en fait aucunes maux n a ï f - ^
fances, ni aux mariages, que celles
qu'on obfcrve parmi nous. Mais il
n'en eft pas de même des nôces, qui
s'y font avec beaucoup plus de fo-
¡lemnitè. On y fait inviter ceux
qu'on fouhaite , par deux maîtres
d'hôtel, qui le font en hy v e r , dans
font préfens, lefquels il nomme tous
par leurs noms , & leur donne la
bénédiftion. On ne laiffe entrer perfonne
avant que le prêtre foitvenu.
A fon arrivée on nomme l'enfant,
du nom du laint, dont on a célébré
la mémoire huit jours avant la
naiffance de cet enfant, ou qu'on
doit celebrer huit jours après. On
adminiftre en même tems la communion
à l'enfant, à leur maniere,
avant de le b à t i f e r ,& iiir tout parmi
les perfonnes de diftinftion. On
57
peuple.
beau traîneau tiré par deux che-
IX, garnis de rubans. Ceux-cifont
précédez de deux hommes à cheil
& fuivis de deux valets qui fe
tiennent derriere le traineau. Le
>mbre des conviez eft ordinaireent
de 100. ou de 150. & quelquefois
davantage , felon qu'on le
juge à propos, & felon le nombre
des feigneurs & des dames du pais
qu'on y invite. Le maréchal eft 1
eesnôand
:hef de ceux qui affiftent ;
ces. Il tient à la main un
ton de commandement,
ruban par le bout. Celui
des maîtres d'hôtel , do
d'ordinaire deux,commence
les fantès. On fe fert outre c
q u a t r e , fix ou huit fousmaitres
d ' h ô t e l , qui font chargez du foin
de préparer la maifon, de latapiffer,
baimi
de
i affifté
il y a
toutes
:ela de
ne le bâtife même guere qu'au bout
de cinq ou fix femaines, quand i l fe
porte bien & qu'il eft robufte. Lors
que e'eft un garçon on purifie la
mere au bout de cinq femaines,
qu'elle fe rend à l'Eglife pour cela,
& quand c'eft une fille au bout de
& de pourvoir à toutes les chofes
fix. On prend alors un parain &
neceffaires. Ils aident auffi au
une maraine , & on n'en change
maître d'hôtel i fervir les conviez.
plus dans la fuite. Ces parains &
On les connoit .à une belle écharpe
qu'ils ont au bras d r o i t , auffi bien
ces maraines ne fauroient fe marier - itr
, , , ,
enfemble, & cela s'étend mêmejuf- que le maitre d hotel,
ques au troifième degré. 1 différence que la ficnne efl: la plus
Lors qu'on fait un enterrement, : riche. Les filles de nóce , qui af-
& fur tout parmi les gens de confi
deration , tous les amis des deux
fexes accompagnent le corps, même
fans y être invitez. O n l e p o fe
fur une biere portée par quatre ou , - -
par fix hommes , le cerecuil étant | part & d';
lesleui
trodu
:chent.
:s dans la
i grande
fiftent la marié.
Ces filles-là fonti
fale, oil fe fait la , „
ceremonie, au fon deplufieurs inftrumens.
On choifit de plus, de
H
,poi t faire honn
I