nos navires. Le pilote lui-même n’est venu qu’en
tremblant, et il ne commence même à se rassurer
que lorsqu’à midi nous laissons tomber l’ancre par
8 brasses fond de sable.
Il en est de même de ce pauvre Latou, domestique
de Latchika qui, lorsqu’il a vu Y Astrolabe toucher,
s’est mis à trembler, persuadé qu’il était que si le navire
venait à éprouver de fortes avaries, le pilote et
lui seraient nécessairement mis à mort *.
Notes 3 i, 32 et 33.
CHAPITRE XXXII.
Séjour à Pao. — Destruction du village de Piva.
Du mouillage où nous sommes tranquillement établis,
nous apercevons les terres de Viti-Lebou qui
nous environnent du sud à l’ouest. Les hautes terres
de Moutou-Riki et Obalaou limitent notre horizon
vers le nord, tandis qu’à l’est au-delà des immenses
bandes de récifs qui nous défendent contre la mer du
large, nous apercevons encore les hauts sommets de
l’île Nhao.
Du côté de Viti-Lebou, de hautes montagnes occupent
le centre de cette île et forment le fond du tableau
, tandis que sur le premier plan, la côte se termine
à la mer par des terres de médiocre hauteur. De
vastes baies ou canaux la découpent, et une série de
petites îles semblent lui former comme autant de
sentinelles avancées.
Parmi ces dernières, la plus rapprochée de nous
est l’île Piva sur laquelle on aperçoit au milieu des
1838.
16 octobre.