Taa tía to lama
Aoue misimi loe
Aoue vili amoue
Aoue fa amoue
Aoue le noumoue
Aoue mi si mila
Aoue li aodo
Asoloe
Popo oua ouee
Aoue le fara
Aoue le nussiaree
Aoue falafae
Aoue mi si tama
Tae aoua afa
Apapa omata
Ornai se outou fanga-
Tonghi ai lâou sala
Papalanghi taoumaea
Ta fape fea
Loou tamaa ouatiee
Aouepo seli
Aouepo se vani
Aouepo atousia
Aouepo lolopou Vavao
Senaï talofa mal
Loou luisa
Aoue m arna oe<
Autant que j ’ai pu le comprendre, ce chant concerne les Européens
nommés Papalanghis, nom qui signifie de l ’autre côté
des cieux, image, fidèle qui indique l’arrivée des navires. C’est la
première fois que nous entendons cette dénomination, du reste,
connue dans d’autres îles..
(M . D e sg ra zf
Note 26, page 14$.
Après quelques instants , les deux missionnaires nous accom-
compagnèrent chez le roi.
D’une taille assez grande, Georges a une belle tête ; il est soucieux
et parle peu. Ses traits deviennent très-doux lorsqu’il sourit.
Chrétien de bonne fo i, apprenant qu’un chef également converti
était molesté à Tonga par les naturels encore idolâtres, il
vola a son secours et détruisit entièrement la maison sacrée de
Mafanga. La case dans laquelle nous le vîmes n’était que provisoire
: un ouragan ayant détruit la sienne un an auparavant, on
lui en élevait alors une autre au milieu d’un vaste enclos que l’on
commençait même à cultiver. Ce chef avait de quarante à quarante
cinq ans; sa femme, dont la figure était jolie et gracieuse,
pouvait avoir environ vingt-quatre ans. Tous deux étaient vêtus
d une étoile du pays qui leur prenait depuis les reins jusqu’aux
pieds. Nous restâmes environ une heure chez Georges, M. Tkomas
servant d’interprète au commandant ; quant à moi, très-
peu versé dans la langue anglaise, je ne pus saisir que quelques
mots de la conversation, qui roulait sur quelques usages
anciens du pays, sur la famille des premiers chefs et sur les
îles Viti. Nous apprîmes la mort de Tahofa, l’un des chefs de
Tonga-Tabou, celui qui avait fait exécuter l’enlèvement de notre
embarcation et qu’on appelait le Napoléon de l ’archipel. Palou
vivait toujours ainsi que Levoukaï. Le christianisme n’avait
fait que peu de progrès depuis une douzaine d’années à Tonga- ,
tabou.
Le commandant ayant invité les deux missionnaires à déjeûner
pour le lendemain , fit faire au roi et à la reine la même invitation,
qui fut acceptée avec d’autant plus de plaisir, qu’elle était
accompagnée de la promesse d’un présent. Nous quittâmes peu
après la maison royale de Vavao, et, après avoir fait quelques
tours dans le village , nous nous embarquâmes pour retourner à
bord.
(M . Jacquinot.) |
Note 27, page i48.
Après m’être réfugié successivement de case en case, à chaque
ondée de pluie qui arrivait, je finis par rencontrer un jeune in digène
appelé Théodoro , d’un caractère moins sérieux que ses
compatriotes , qui mit tout-à-fait de coté son livre de cantiques
et me pria instamment d’entrer chez lui et de le prendre pour my
friend, mon ami. Quoique dégoûté des tayo, j ’acceptai son offre
et lui donnai mon nom. Aussitôt sa vieille mère, qui y était, me
fit entendre que j ’étais aussi son fils et me combla dè caresses;
Adopté comme membre de cette pauvre famille, j ’eus beaucoup a
me louer de leurs soins et de leurs complaisances, et les reconnus
autant que je p u s , en leur donnant des colliers et des couteaux.
Pendant que j’étais chez lu i , le son du nafa, qui remplace